Yigal Bashan, légende de la musique israélienne, meurt à 68 ans
Le musicien était devenu une star nationale alors qu'il était encore adolescent. Netanyahu salue "un élément indissociable" de la scène musicale israélienne
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Le chanteur, auteur-compositeur et acteur israélien Yigal Bashan est mort dimanche à l’âge de 68 ans.
Il a été retrouvé dans son domicile de Tel Aviv, selon un court communiqué de sa famille qui a pleuré le départ « d’un homme chaleureux et profondément aimé par les siens, artiste et créateur ».
Il laisse derrière lui son épouse et deux enfants.
La carrière de Bashan s’est étendue sur plus de quatre décennies, au cours de laquelle il a fait des douzaines d’albums. Il a également joué dans de nombreuses pièces de théâtre et, dans les années 1980, il avait présenté une émission pour enfants à la télévision, Hopa Hey.
Il avait été récompensé pour l’ensemble de sa carrière par l’ACUM, organisation à but non-lucratif israélienne qui protège les droits d’auteurs des artistes locaux, en 2016.
Il avait donné son dernier concert il y a seulement dix jours dans la ville côtière de Herzliya et devait se produire encore dans un mois.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit dans un communiqué que Bashan était « un élément indissociable de la musique israélienne ».
« Sa voix comme ses chansons continueront encore à nous accompagner pendant de longues années », a continué Netanyahu. « Au nom de tous les Israéliens, je fais part de mes condoléances à sa famille. Que sa mémoire soit bénie ».
Le président Reuven Rivlin a également émis un communiqué rendant hommage à Bashan pour sa contribution à la culture israélienne.
« Yigal était un jeune prodige qui était destiné à chanter et à jouer », a écrit Rivlin. « Sa voix pleine de chaleur nous a fait aspirer à ce que nous ne savions pas encore seulement nommer. Il était un chanteur si particulier que sa présence charismatique, seul, ne l’a pourtant jamais empêché de se joindre à un ensemble ou à un groupe. Adulte, ce chanteur a été également de manière incontestable le visage de Hopa Hey, une part inséparable de l’enfance d’un si grand nombre. Yigal, vous êtes dorénavant une comète qui a disparu de notre vision mais les éclats du rayonnement de vos chansons et votre voix seront toujours à nos côtés ».
Bashan était né en 1950 dans la communauté agricole de Nahalot Yehudah, qui devait devenir plus tard un quartier de la ville de Rishon Lezion.
A l’âge de 18 ans, il avait remporté le prestigieux prix de violon David, et avait été membre du groupe du commandement du nord pendant son service militaire. Les années 1970 avaient marqué l’apogée de sa carrière.
Pendant plus de 50 ans, Bashan aura produit un certain nombre de chansons parmi les plus aimées du pays et notamment « J’ai un petit oiseau dans le coeur », « Tante et oncle », « parle-moi sans mots » et « Père, dis-moi pourquoi ».
La ministre de la Culture et des Sports Miri Regev a salué les contributions artistiques de Bashan et l’obtention du prix qui avait récompensé l’ensemble de sa carrière en 2016.
« J’ai été triste d’apprendre le décès prématuré de Yigal Bashan, lauréat d’un prix qui avait couronné toute sa vie, l’un de nos plus grands artistes de talent qui nous aura apporté à tous plus ‘qu’un petit oiseau dans le coeur’, » a-t-elle écrit dans une déclaration dimanche soir. « Ses chansons nous manqueront beaucoup. Ces mêmes chansons avaient accompagné toutes nos vies ».
D’autres personnalités publiques ont fait part de leur tristesse en apprenant la mort de Bashan.
En 2014, Bashan avait été pris en charge à l’hôpital dans un état modéré, blessé au couteau à la poitrine. La police avait estimé à ce moment-là que ce n’était pas un incident de type criminel. Selon la chaîne Hadashot, il avait subi la même blessure six mois plus tard. Après un an à l’écart des projecteurs, il était revenu vers son public mais avait toujours refusé d’évoquer ces incidents dans les médias.
Au cours d’une interview accordée en 2016 à la chaîne Hadashot, alors qu’il devait recevoir le prix récompensant l’ensemble de sa carrière, il avait répondu au journaliste qui l’interrogeait sur les inquiétudes liées à sa santé qu’il avait « traversé une période difficile ».
Itamar Sharon a contribué à cet article.