Des soldats pris pour cible dans une fusillade dans le nord de la Cisjordanie
Plusieurs suspects ont ouvert le feu depuis une voiture en circulation au checkpoint de l'entrée de l'avant-poste illégal de Homesh ; les tireurs ont pris la fuite
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a fait savoir que les soldats ont été pris pour cible mardi par les tirs d’hommes armés qui se trouvaient dans une voiture en circulation à proximité d’un checkpoint, à l’entrée d’un avant-poste illégal dans le nord de la Cisjordanie.
« Un certain nombre de suspects ont ouvert le feu depuis une voiture en circulation vers des soldats israéliens qui étaient stationnés à l’entrée de Homesh », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Selon les militaires, les troupes ont ouvert le feu en riposte mais le véhicule a pris la fuite.
Aucun blessé n’est à déplorer du côté israélien. Des douilles ont été retrouvées sur place par les militaires, a ajouté l’armée.
Une chasse à l’homme a été lancée.
L’incident est survenu dans un contexte de tensions récentes en Cisjordanie. Les forces de sécurité israéliennes ont renforcé leurs opérations suite à une vague meurtrière de terrorisme qui a fait 19 morts entre la mi-mars et le début du mois de mai.
La semaine dernière, trois Israéliens, et notamment un haut-responsable militaire, ont été légèrement blessés par les tirs d’un Palestiniens armé au tombeau de Joseph, aux abords de Naplouse, alors que des fidèles juifs se rendaient sur le site.
Pendant des raids qui ont eu lieu cette nuit dans toute la Cisjordanie, les soldats ont arrêté six Palestiniens qui étaient recherchés, a déclaré l’armée dans la matinée de mardi. Au cours d’une opération qui a eu lieu près de Jénine – deux suspects ont été arrêtés dans ce cadre – des coups de feu ont pris pour cible les troupes sans faire de blessé, a continué le communiqué.
L’avant-poste illégal de Homesh avait été officiellement démantelé en 2005 mais une yeshiva – ou séminaire religieux – de la ligne dure y continue ses activités au quotidien sans que l’armée n’intervienne, en violation directe du droit israélien.
Au mois de décembre, l’un des étudiants de la yeshiva, Yehuda Dimentman, avait été abattu dans un attentat terroriste à la sortie de Homesh, alors qu’il rentrait chez lui. Une attaque qui avait remis l’avant-poste au cœur du débat public, certains, à gauche, appelant les militaires à faire respecter la fermeture du site et d’autres, à droite, appelant à sa légalisation.
Il y a aussi eu plusieurs incidents de violence qui ont été rapportés de la part des partisans du mouvement pro-implantation qui résident à l’avant-poste à l’encontre des forces de sécurité israéliennes et des Palestiniens.