Ehud Barak appelle à une « révolte civique » contre Netanyahu
L'ancien Premier ministre estime que l'actuel chef de l'État d'Israël "agit de manière impulsive comme un animal en cage"

L’ancien Premier ministre Ehud Barak a appelé samedi soir à une « révolte civique » pour renverser le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui, selon lui, « agit de manière impulsive comme un animal en cage ».
« Un drapeau noir de l’illégitimité flotte sur chacune de ses actions, et il est de notre devoir civique d’agir par tous les moyens pour le faire tomber, avant qu’il ne nous entraîne dans l’abîme », a déclaré Barak devant un millier de manifestants anti-gouvernement sur la Place Habima.
Sous les applaudissements, Barak a appelé le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, à ne pas se laisser tenter une nouvelle fois de rejoindre le gouvernement si Netanyahu l’y incitait « lorsqu’il sentirait son siège vaciller ».
Il a exprimé son soutien à un plan rappelant le cadre égyptien pour la reconstruction de Gaza : « Un gouvernement technocratique aux côtés d’une bureaucratie palestinienne, avec un financement saoudien et émirati et une supervision égyptienne… aucun membre du Hamas ne pourrait prendre part à cet arrangement ».
Barak a ajouté que ce cadre aurait pu conduire à une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite et à « une implication étroite d’Israël dans l’avenir de la région ».
« Au lieu de cela, Netanyahu a annoncé aujourd’hui qu’il se lançait dans une guerre insensée », a déclaré Barak.
L’ancien Premier ministre, qui avait proposé en 2000 une solution à deux États au conflit israélo-arabe, n’a fait aucune mention de la condition posée par l’Arabie saoudite pour normaliser ses relations avec Israël, à savoir l’existence d’une voie viable vers la création d’un État palestinien.