Israël en guerre - Jour 342

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Face au risque d’embrasement, la cheffe de la diplomatie française au Liban

A Paris, on souligne que "le risque est bien réel" si les Libanais sous-estiment la détermination d'Israël à protéger ses frontières et le traumatisme des Israéliens après les attaques sadiques du 7 octobre perpétrées par le Hamas

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'exprimant lors d'une conférence de presse au Palais des pins, résidence de l'ambassadeur de France, à Beyrouth, au Liban, le 16 octobre 2023. (Crédit : Hassan Ammar/AP Photo)
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'exprimant lors d'une conférence de presse au Palais des pins, résidence de l'ambassadeur de France, à Beyrouth, au Liban, le 16 octobre 2023. (Crédit : Hassan Ammar/AP Photo)

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna est attendue samedi au Liban au moment où les pressions diplomatiques s’intensifient pour éviter un embrasement général à la frontière entre Israël et le puissant mouvement terroriste chiite pro-Iran du Hezbollah.

« Il faut éviter l’embrasement régional », a souligné Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, soulignant que la cheffe de la diplomatie française allait « faire passer des messages de retenue » et de « responsabilité » pour contenir le risque d’un deuxième front au nord d’Israël après celui du sud dans la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien a ouvert le front du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, et Israël riposte depuis.

Les violences qui restent pour le moment limitées aux zones frontalières ont fait 128 morts, dont quelque 90 combattants du Hezbollah, au Liban et au moins onze tués côté israélien.

Mais les bombardements israéliens ont gagné en intensité ces derniers jours. Et les dirigeants israéliens multiplient les mises en garde à l’adresse du Hezbollah.

« Je suggère à nos ennemis de bien faire attention, parce que si le Hezbollah choisit de déclencher une guerre totale, il transformera par sa faute Beyrouth et le sud du Liban, non loin d’ici, en Gaza et Khan Younès », a ainsi averti la semaine dernière le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite auprès des troupes massées le long de la frontière avec le Liban.

Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français. (Crédit : capture d’écran Facebook)

En coulisses, des pays occidentaux, notamment la France et les Etats-Unis, s’activent pour éviter que la situation ne dégénère, selon des sources diplomatiques.

A Paris, on souligne que « le risque est bien réel » si les Libanais sous-estiment la détermination d’Israël à protéger ses frontières et le traumatisme des Israéliens après les attaques sadiques du 7 octobre perpétrées par le Hamas.

Mais les dirigeants israéliens ne doivent pas se tromper en s’engageant dans un conflit qui n’apporterait pas nécessairement la sécurité régionale, fait-on valoir de source diplomatique française.

La ministre française, qui se rendra également en Israël dimanche, va ainsi « réitérer les appels de la France à la responsabilité et la retenue », a expliqué Christophe Lemoine.

A LIRE – Hanegbi : Plus de 7 000 terroristes tués, une guerre contre le Hezbollah est probable

Avant Catherine Colonna, le patron du renseignement extérieur français, Bernard Emié, s’était rendu la semaine dernière à Beyrouth dans le même cadre, selon des responsables libanais qui l’ont rencontré.

Selon une source diplomatique occidentale à Beyrouth, « Israël veut que le Hezbollah s’éloigne de 40 kilomètres de la frontière ». Les responsables israéliens demandent en particulier le retrait des combattants de la force Al-Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah, et des armes lourdes des zones proches de la frontière, selon cette source qui a requis l’anonymat.

Le Hezbollah assure qu’il n’a pas de présence visible dans la zone frontalière, d’où ses combattants et ceux de formations alliées lancent des attaques contre les positions israéliennes.

« Nous ne discutons avec personne d’aucun déploiement dans le sud du Liban, tant que l’agression contre Gaza se poursuit », a assuré mardi le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem.

Le général Naim Qassem, secrétaire général du Hezbollah, parle dans le quartier de Ghobeiry du sud de Beyrouth, le 13 mai 2016. (AFP Photo/Stringer)

Israël réclame également « l’application pleine et entière de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », selon des sources diplomatiques occidentales.

Cette résolution adoptée pour mettre fin à la guerre qui a opposé Israël et le Hezbollah en 2006 stipule en effet que seules l’armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) soient déployées dans le sud du Liban.

Les médiateurs proposent, pour obtenir un arrêt des hostilités, « un règlement du litige frontalier » entre les deux pays, qui s’opposent sur la démarcation de la frontière, selon la source diplomatique occidentale.

Elle évoque un retrait d’Israël de deux secteurs contestés : le mont Dov (connu sous le nom de fermes de Chebaa) et la partie libanaise du village d’Al Ghajar.

A LIRE : Ghajar, un village israélien situé à la frontière libanaise sort de l’oubli (absolu)

A Paris, on estime que la mise en œuvre de la résolution 1701 est une base du travail. Mais il faut définir des paramètres qui pourraient être proposés aux Libanais et Israéliens et conduire à une désescalade.

L’armée libanaise a été la cible de bombardements israéliens et a perdu un soldat. Tsahal s’est excusé après la mort du soldat libanais.

« Nous condamnons toute atteinte à la sécurité de la Finul dont la France fournit le premier contingent » avec 700 soldats, a déclaré jeudi le porte-parole adjoint du Quai.

Dimanche, Catherine Colonna se rendra en Israël et en Cisjordanie où une extension du conflit est également redoutée.

Capture d’écran d’une vidéo montrant les Casques bleus de la FINUL et les soldats israéliens le long de la frontière nord avec le Liban le 7 mars 2023. (Crédit : Capture d’écran ; utilisée conformément à l’article 27a de la Loi sur les droits d’auteur)

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