Gantz : la Liste arabe unie ne fera pas partie du gouvernement que je formerai
Ayman Odeh avait déclaré qu'il ne soutiendrait pas le chef de Kakhol lavan comme Premier ministre s'il ne rejetait pas clairement deux aspects clés du plan Trump
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
Le président de l’alliance de centre-gauche Kakhol lavan a déclaré mardi lors d’une visite des communautés arabes israéliennes au nord d’Israël, qu’il n’intégrera pas la Liste arabe unie à son éventuel gouvernement et qu’il œuvrera pour faire appliquer le plan de paix du président américain Donald Trump.
Affirmant qu’Israël « ne peut pas tolérer le soutien au terrorisme ni s’abstenir de le condamner », Gantz a souligné qu’il n’avait « pas peur de parler aux partis politiques légitimes, mais que la Liste arabe unie ne fera pas partie d’un gouvernement que je formerai ».
« Mes divergences avec ses dirigeants sur les questions de sécurité et les questions nationales sont importantes, difficiles et irréconciliables », a-t-il dit.
« J’ai l’intention de faire appliquer le plan de paix du président Trump, en accord avec les éléments de la région, et de le voir comme un jalon important », a-t-il ajouté.
Il s’est exprimé après qu’Ayman Odeh, chef de la Liste arabe unie, a déclaré plus tôt dans la journée qu’il ne soutiendrait pas le député Benny Gantz comme Premier ministre après les prochaines élections, à moins que le chef du parti Kakhol lavan ne rejette clairement deux aspects clés du plan de paix de l’administration Trump.
Le député Ayman Odeh avait déclaré à la radio de l’armée qu’il souhaitait que Gantz exclue publiquement l’application de la souveraineté israélienne à la vallée du Jourdain et à d’autres régions de Cisjordanie. En outre, il doit rejeter une clause du plan qui verrait certaines villes arabes israéliennes et leurs habitants faire partie d’un futur État palestinien, demande le candidat de la Liste arabe unie.
Tout en soutenant le plan Trump, Gantz a souligné qu’il était opposé à l’idée que certaines villes arabes israéliennes soient intégrées à la Palestine.
« Je veux que cette question soit retirée des discussions, et j’affirme qu’aucun Israélien, juif ou arabe, ne sera forcé à intégrer un autre pays », a-t-il assuré.