Gantz se dit « vraiment à gauche » sur les questions sociales et économiques
Le président de Kakhol lavan souligne que bien qu'il soit très engagé sur la sécurité, il veut "veiller sur les personnes les plus vulnérables de la société"

Le président du parti Kakhol lavan, Benny Gantz, cherche à obtenir le soutien des électeurs de droite, mais tient à faire savoir qu’il n’est pas un adepte du libre marché.
« Quand je regarde ma position, vous pouvez entendre en termes de sécurité que je suis un peu à droite », a reconnu Gantz mercredi lors d’un événement de campagne dans la ville centrale de Kfar Saba.
« Sur le plan socio-économique, j’espère que vous avez pu remarquer que je suis vraiment à gauche parce que je veux m’occuper des personnes les plus vulnérables de la société », a-t-il ajouté.
L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne répondait à un membre de l’auditoire qui suggérait d’augmenter les taxes sur les biens importés pour stimuler les industries locales et créer des emplois.
« Je pense que vous avez vraiment raison », a-t-il répondu.
Ces dernières semaines, Gantz a exprimé son soutien au plan de paix du président américain Donald Trump et à l’annexion de zones en Cisjordanie, une position habituellement identifiée en Israël comme étant de droite.
Toutefois, son alliance centriste a également récemment mis l’accent sur des questions sans rapport avec la sécurité, comme l’augmentation du financement du système de santé publique israélien, dans le but de se différencier du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Netanyahu, le principal rival de Gantz lors de l’élection du 2 mars, s’est longtemps fait l’avocat des politiques économiques de libre marché.
« Il y avait ici une économie fermée, une économie de la Histadrout, une économie qui étouffait toute initiative. Mais nous sommes venus, je suis venu, en tant que premier ministre et j’ai tout ouvert », s’est félicité Netanyahu dans une vidéo mercredi.
Il a également affirmé que le député Avi Nissenkorn, un ancien chef du puissant syndicat Histadrout, serait ministre des finances si Gantz forme le prochain gouvernement.
Kakhol lavan a tenté minimiser l’influence de Nissenkorn sur son programme économique, son numéro 3 Gabi Ashkenazi ayant déclaré l’année dernière que le parti n’aurait pas « une culture des syndicats ».