Ichilov: La plupart des enfants otages relâchés sont physiquement « stables »
Après une série d’examens médicaux et psychologiques, la plupart des otages récemment libérés de Gaza rentreront dans leur famille ; Yuval Engel, 11 ans, aura besoin de rééducation
L’hôpital Ichilov de Tel Aviv a fait un point mercredi sur les otages récemment libérés des geôles du Hamas et toujours hospitalisés.
Deux femmes relâchées mardi soir ont subi une batterie d’examens médicaux et d’évaluations psychologiques et ont été jugées dans un état physique stable. Elles sont toujours hospitalisées et le personnel s’occupe de leurs besoins médicaux et psychosociaux.
« Nous avons également ici des enfants qui ont été libérés de captivité et qui sont avec nous depuis les 36 dernières heures. Ils sont dans un état physique raisonnable. Ils subissent une batterie d’examens et d’évaluations », a expliqué le professeur David Zeltser, directeur adjoint de l’unité des urgences de Ichilov.
« La seule exception est une fillette qui avait besoin d’une chirurgie orthopédique et qui a été opérée la nuit dernière. Elle s’est remise de l’opération, s’est réveillée, a mangé et parle avec sa famille et ses amis », a-t-il ajouté.
Le Pr. Zeltser semblait faire référence à Yuval Engel, 11 ans, du kibboutz Nir Oz, qui a été libérée le 27 novembre dans un fauteuil roulant et avec une jambe bandée. Sa mère Karina, 51 ans, et sa sœur Mika, 18 ans, ont également été relâchées et transférées à Ichilov pour y être examinées. Le père de famille, Ronen, 54 ans, est toujours retenu en captivité à Gaza.
Sans entrer dans les détails, le Pr. Zeltser a expliqué que bien que les enfants soient dans un état stable, ils sont confrontés à divers difficultés médicales et psychosociales que le personnel de l’hôpital s’efforce de résoudre. La plupart des enfants devraient sortir de l’hôpital dans les prochains jours et continueront à être pris en charge. Yuval, qui a subi une chirurgie orthopédique, restera plus longtemps et aura besoin d’une rééducation physique.
La Pr. Ronit Lubetzky, cheffe du département de pédiatrie, a expliqué que les enfants ont perdu de 10 à 17 % de leur masse corporelle au cours de leur captivité de plus de 50 jours, ajoutant que le personnel soignant de l’hôpital s’efforce de réintroduire tous les éléments nutritionnels principaux, notamment les vitamines, dans le régime alimentaire des enfants. Cela doit être fait de manière à éviter le syndrome de renutrition, un état potentiellement mortel résultant d’une reprise de l’alimentation ou d’une réhydratation trop rapide d’une personne sous-alimentée.
« Nous mettons en place des plans de nutrition optimale à long-terme pour les enfants et nous ferons un suivi régulier », a déclaré la Pr. Lubetzky.