Israël participera au plus long relais mondial pour alerter du changement climatique
Les participants à « Running out of Time » peuvent s’inscrire pour des créneaux de 10 km sur un itinéraire de 7 200 km reliant Glasgow à Charm el-Cheikh, lieu de la COP27
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Des milliers de coureurs devraient prendre part à l’étape israélienne de ce qui est présenté comme la plus longue course de relais non-stop au monde, conçue pour sensibiliser au changement climatique.
« Running out of Time » prendra le départ à Glasgow, en Écosse, hôte de la Conférence des Nations Unies sur le climat COP26 en novembre dernier, et se terminera 38 jours plus tard, à 7 200 kilomètres de là, à Charm el-Cheikh, en Égypte, qui accueillera la COP27 du 7 au 18 novembre de cette année.
Fractionné en étapes de 10 kilomètres, le relais verra coureurs, cyclistes et marins travailler ensemble, jour et nuit, pour passer un relais contenant un message climatique des jeunes aux décideurs de la COP27.
Ce message sera scellé à l’intérieur du bâton au début de la course le 30 septembre.
En Israël, l’événement est organisé par l’organisation de protection marine EcoOcean, en collaboration avec la Société pour la protection de la nature en Israël.
Les marins chypriotes passeront le relais à Israël au niveau de Rosh Hanikra, sur la pointe nord de la Méditerranée, le 1er novembre. Rosh Hanikra abrite la plus grande aire marine protégée d’Israël.
Israël passera le relais aux coureurs jordaniens le 4 novembre.
Longue de 520 km et divisée en 52 sections, l’étape israélienne du relais longera la côte, fera un crochet par l’intérieur des terres au niveau d’Ashkelon et se poursuivra jusqu’à Eilat sur la mer Rouge, explique Arik Rosenblum, directeur exécutif d’EcoOcean.
Depuis Eilat, il y aura un court croisement vers Aqaba, en Jordanie, avant que le relais ne soit passé aux Égyptiens.
L’itinéraire comprend plusieurs sentiers existants, tels que le sentier national du nord au sud (Shvil Israel en hébreu) et le sentier de la mer Méditerranée.
« Nous sommes le dernier pays avant Charm el-Cheikh, donc les organisateurs nous permettent d’être créatifs et de faire des choses amusantes et intéressantes », ajoute Rosenblum.
Des activités sont organisées autour de chacune des 52 stations de passage de relais.
Certaines auront pour objet l’impact du changement climatique, comme l’élévation du niveau de la mer, la pollution aux hydrocarbures et la nécessité de protéger des créatures telles que les dauphins, les requins et les lions de mer. (On trouve ce dernier au large des côtes, dans le nord d’Israël).
D’autres activités mettront en lumière des organisations et des initiatives conçues pour faire face au changement climatique et protéger la biodiversité – comme le Centre de sauvetage des tortues marines – ainsi que des exemples de technologies climatiques, telles que les champs solaires et les usines de dessalement.
Un relais spécial sera passé entre écoles à travers le pays, et un programme spécial est en cours d’élaboration, en collaboration avec le ministère de l’Éducation, pour toutes les classes, de la maternelle à la 12e année.
Rosenblum, originaire de Los Angeles, est également en pourparlers avec l’organisation américaine de l’environnement, Hazon, au sujet d’une éventuelle course de relais américaine qui coïnciderait avec celle de Glasgow.
La randonnée cycliste annuelle de Hazon en Israël aura lieu parallèlement au relais, du 1er au 8 novembre.
Le 4 novembre aura également lieu la marche annuelle d’Israël pour le climat à Tel Aviv.
Certaines parties de la course, par exemple dans le désert du Neguev, où les températures de novembre peuvent encore être élevées, seront réservées aux coureurs expérimentés, précise Rosenblum.
Les bouteilles d’eau en plastique ne seront pas distribuées ni autorisées. Dans certaines zones, les coureurs devront transporter eux-mêmes de l’eau.
La course traversera 18 pays : le Royaume-Uni (Écosse, Pays de Galles et Angleterre), la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, Chypre, Israël et l’Égypte, traversant mers, montagnes, glaciers et déserts.
La course collectera également des fonds pour le Fonds mondial pour les forêts et Carbon Copy, de la Fondation pour l’éducation à l’environnement.
La Fondation pour l’éducation à l’environnement, co-sponsor de l’événement, gère plusieurs programmes, dont Blue Flag, exploité en Israël par EcoOcean.
L’inscription est possible dès maintenant, sur le site international,
et le sera bientôt, via EcoOcean et la Société pour la Protection de la Nature en Israël.