Contre la volonté des parents, la Haute Cour approuve l’autopsie d’un bébé noyé
Alors que les manifestants ultra-orthodoxes ont à nouveau bloqué les routes, les avocats des parents du nourrisson s'étaient opposés à la "profanation" du corps

La Haute Cour de Justice a approuvé une demande de la police d’effectuer une autopsie sur un bébé qui s’est noyé dans un jacuzzi d’un hôtel de la ville d’Ashdod plus tôt dans la semaine, malgré les objections des parents.
Les parents cherchaient à mettre fin à la procédure, qui est interdite dans la plupart des cas par la loi juive, affirmant à la cour qu’une autopsie constituait une « grave violation du caractère sacré des morts et est totalement interdite et représente une infraction grave selon la Torah. »
Ils avaient ainsi fait appel devant la Cour suprême pour empêcher l’autopsie, alors que des manifestants ultra-orthodoxes intransigeants bloquaient les routes de Beit Shemesh, où vit la famille du bébé, et manifestaient pour la troisième journée consécutive contre cette mesure. Des manifestations similaires ont eu lieu à Jérusalem et à Ashdod au cours des deux derniers jours.
Les parents du bébé ont été arrêtés en tant que suspects dans le décès et leur détention provisoire a été prolongée. La mère est soupçonnée d’avoir commis un acte criminel, tandis que le père est soupçonné d’entrave à la justice.
Mardi, le tribunal d’Ashkelon avait accepté la demande de la police de pratiquer une autopsie sur le bébé. Toutefois, le juge avait ordonné un délai de 24 heures afin de permettre à la famille d’interjeter appel devant un tribunal de plus haut niveau.
L’appel, déposé par les avocats Itamar Ben Gvir et Moshe Elmaliah, alléguait qu’il y avait des preuves concernant la cause du décès, même sans autopsie, et prétendait que la police connaissait déjà la cause du décès.

La mère a affirmé que le bébé a glissé de ses bras alors qu’elle le baignait dans la chambre de la famille à l’hôtel Miami à Ashdod, où ils séjournaient pour les vacances de Pessah.
D’autres détails de l’enquête font l’objet d’une ordonnance de non-divulgation du tribunal.
Les avocats ont déclaré qu’il existait aujourd’hui d’autres moyens pour examiner le corps. Ben Gvir avait affirmé qu’il espérait que la Cour suprême « équilibrerait les différents intérêts et tiendrait compte du caractère sacré des morts. Cet épisode peut se conclure en enterrant le nourrisson sans profaner son corps. »