La loi visant à accorder un statut aux conjoints de soldats morts au combat votée en 1e lecture
La commission du Travail, des Affaires sociales et de la Santé de la Knesset a approuvé un projet de loi étendant la reconnaissance juridique aux "futurs mariés"
La commission du Travail, des Affaires sociales et de la Santé de la Knesset a approuvé mardi un projet de loi étendant la reconnaissance juridique aux conjoints de militaires tombés au combat, en vue de sa deuxième et de sa troisième lecture en séance plénière de la Knesset.
La loi accorde aux fiancés de militaires tombés au combat les mêmes avantages qu’aux époux pendant une période de cinq ans, y compris une indemnité mensuelle et un suivi thérapeutique.
Elle s’appliquera également aux conjoints de policiers, de gardiens de prison, de membres de l’agence intérieure du Shin Bet, de l’agence de renseignement du Mossad et aux organismes de défense civile, ainsi qu’aux victimes de conflits armés.
Les couples qui ont déjà déposé une demande d’enregistrement de mariage seront automatiquement reconnus, mais ceux qui ne l’ont pas fait devront présenter une preuve de leur intention de se marier, telle que l’achat d’une bague de mariage ou une publication sur les réseaux sociaux d’une fête de fiançailles.
Le projet de loi devrait être présenté au plénum de la Knesset pour approbation finale mercredi.
S’adressant à la commission, Noa Rubin, dont le fiancé le lieutenant Ariel Reich, 24 ans, a été tué à Gaza, a demandé : « Comment pouvez-vous continuer à vivre ? Au moment des fiançailles, vous concluez un pacte éternel. Comment se peut-il qu’au moment de vérité, mon pays ne me soutienne pas parce que je n’ai pas d’alliance au doigt ? Comment se fait-il qu’ils nous laissent porter ce fardeau seuls ? »
« Je ne peux pas tout porter sur mes seules épaules », a-t-elle poursuivi.
« Il est inconcevable qu’une jeune femme qui devait porter une robe de mariée dans une semaine et se tenir sous la huppah soit ici aujourd’hui », a répondu la députée Meirav Cohen (Yesh Atid). « Elle a perdu l’amour de sa vie […] Il est maintenant temps de prêter main forte à cette communauté ».
Le président Yisrael Eichler (Yahadout HaTorah) a salué le projet de loi en déclarant qu’il « mettrait fin à la discrimination et aiderait les [futures] mariées dans les moments difficiles qu’elles traversent ».