L’armée a frappé des sites du Hamas où se cachaient des terroristes de haut rang
Selon le porte-parole de Tsahal, les frappes visaient les chefs militaires et politiques du groupe ; des tracts invitant les Palestiniens à partir de zones au sud de Gaza sont larguées
Tsahal a annoncé jeudi qu’il avait ciblé plusieurs hauts responsables politiques et militaires du Hamas lors de deux récentes frappes aériennes visant l’infrastructure souterraine du groupe terroriste à Gaza.
Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, n’a pas précisé si les hauts responsables du Hamas avaient été tués lors des frappes aériennes. Certains des individus figurant sur la liste ont déjà été ciblé par Tsahal au cours des 15 dernières années.
Une frappe visait un tunnel où se cachaient plusieurs hauts responsables militaires du Hamas, dont Ahmed Ghandour et Ayman Siam, a indiqué Hagari.
L’autre frappe visait un tunnel où se cachaient des membres importants du bureau politique du Hamas, dont Rawhi Mushtaha, Essam al-Dalis et Sameh al-Siraj, a ajouté le porte-parole de Tsahal.
Hagari a déclaré qu’il ne pouvait pas donner plus de détails sur la frappe, mais que « l’on peut dire avec certitude que la zone souterraine où ils se trouvaient a été très lourdement endommagée ».
« Le Hamas tente de dissimuler les résultats de la frappe », a-t-il ajouté.
Ahmed Ghandour
Ahmed Ghandour était le chef de la brigade militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza et l’un des plus hauts responsables militaires du groupe terroriste.
Il n’aurait pas été en contact avec ses supérieurs depuis samedi.
Ghandour, un proche confident du chef militaire du Hamas, Muhammed Deif, aurait supervisé l’enlèvement du soldat de Tsahal Gilad Shalit en 2006.
Il aurait survécu à plusieurs tentatives d’assassinat de Tsahal, dont celles de 2002 et 2012, et le département d’État américain l’a ajouté à sa liste des Specially Designated Global Terrorists (terroristes internationaux expressément désignés) en 2017.
Il a purgé une peine dans les prisons israéliennes de 1988 à 1994 et a été emprisonné par l’Autorité palestinienne de 1995 à 2000.
Ayman Siam
Siam était à la tête du réseau de tirs de roquettes du Hamas.
Israël a déjà tenté d’assassiner Siam a plusieurs reprises, notamment en 2009 et en 2014.
Il était également le commandant des forces d’artillerie du Hamas.
Ayman Siam, a hamas terrorists leader, was killed by the IDF pic.twitter.com/rlJqDC8oYW
— Viral News NYC (@ViralNewsNYC) November 16, 2023
Essam al-Dalis
Essam al-Dalis fait partie du leadership politique du Hamas et occupe le poste de Premier ministre de facto à Gaza depuis 2021, après avoir dirigé l’administration du gouvernement dans la bande de Gaza.
Il est considéré comme proche du chef du politburo du Hamas, Ismail Haniyeh, dont il a été le conseiller.
خالص التهاني والتبريكات للأستاذ عصام الدعاليس أبو معاذ بمناسبة تكليفه برئاسة لجنة متابعة العمل الحكومي في قطاع غزة .
نسأل الله أن يعينه على حمل الأمانة pic.twitter.com/gaajKJIb1k
— وائل أبو عمر ???????? (@WaelAboOmer) June 10, 2021
Rawhi Mushtaha
Rawhi Mushtaha a été de facto Premier ministre de la bande de Gaza aux côtés de Dalis et est chargé des affaires financières au sein du politburo du Hamas.
Il aurait contribué à la création de l’aile militaire du Hamas. Il a été arrêté par Israël en 1988 avant d’être libéré en 2011 dans le cadre de l’échange de prisonniers contre Shalit. Il a rejoint le bureau politique du Hamas un an plus tard.
En 2015, Mushtaha a été désigné comme terroriste par le département d’État américain.
Il serait un proche confident du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, et est considéré comme l’un des membres les plus extrémistes du groupe terroriste.
Rawhi Mushtaha is now answering your questions on his account on twitter on #AskHamas pic.twitter.com/4QjiEYOrWo
— Khaled Safi ???????? خالد صافي (@KhaledSafi) March 14, 2015
Il aurait contribué à la mise en place de l’unité de sécurité interne du Hamas.
Tsahal aurait bombardé la maison de sa famille à Gaza au début de la guerre.
Sameh al-Siraj
Sameh al-Siraj fait partie du bureau politique du Hamas depuis 2021 et est également chargé de la sécurité interne dans la bande de Gaza.
Il aurait dirigé une unité secrète de renseignement opérant depuis la Turquie.
Siraj, Mushtaha et Dalis font partie des quelques dirigeants politiques du Hamas qui sont restés dans la bande de Gaza avec Sinwar. Les autres dirigeants sont basés au Qatar.
صحيفة التايمز:
حماس تدير من غزة مجموعة سرية فى اسطنبول للحرب الإلكترونية والاستخبارات المضادة وللشراء ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ ﺫﺍﺕ ﺍﻻﺳﺘﺨﺪﺍﻡ ﺍﻟﻤﺰﺩﻭﺝ.
سامح السراج أبو فكري عضو المكتب السياسي لحماس في القطاع يدير المجموعة من غزة ويرفع تقاريره مباشرا الى يحيى السنوار pic.twitter.com/TOWanGEYsI— Gal Berger גל ברגר (@galberger) October 23, 2020
Direction sud
Jeudi également, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré que l’armée était « sur le point » d’éliminer le « système militaire » du Hamas dans la partie nord de la bande de Gaza.
« Nous sommes sur le point de détruire le système militaire [du Hamas] en place dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré Herzi Halevi aux commandants dans une vidéo publiée par Tsahal à la suite de sa visite dans la bande de Gaza.
« Nous allons compléter l’opération, il reste encore quelques détails à peaufiner, mais nous sommes sur le point de le faire », a ajouté Halevi.
Il a déclaré que Tsahal poursuivrait ses activités dans la bande de Gaza, tant qu’il le pourrait, « dans de plus en plus de zones, pour tuer les commandants et les agents [du Hamas] et détruire les infrastructures. »
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré jeudi que Tsahal avait tué 4 000 terroristes depuis le début de la guerre.
Des habitants de la bande de Gaza ont indiqué que l’armée israélienne avait largué des tracts avertissant les Palestiniens de quitter certaines zones du sud de la bande, ce qui laisse présager une extension des opérations.
Les tracts largués à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, somment les civils d’évacuer la zone et avertissent que toute personne se trouvant à proximité de terroristes ou de leurs positions « met sa vie en danger ». Des tracts similaires avaient été largués dans le nord de la bande de Gaza dans les semaines précédant l’invasion terrestre.
#Israel has dropped leaflets asking the inhabitants of certain neighbourhoods in Khan Younis to evacuate. pic.twitter.com/CC2YNSiw6R
— ???? ???? ???? ???? ???? ⚡ A L E R T S (@NoiseAlerts) November 16, 2023
Deux journalistes locaux qui vivent à l’est de Khan Younis ont confirmé à l’Associated Press avoir vu les tracts. D’autres ont partagé des images des tracts sur les réseaux sociaux.
Israël a essentiellement concentré ses opérations sur le nord de la bande de Gaza, et a exhorté les habitants à fuir vers le sud tout en continuant à cibler les sites terroristes dans la partie inférieure de la bande de Gaza.
Selon le Financial Times, Tsahal serait convaincu que les derniers dirigeants du Hamas se cachent dans des tunnels dans le sud de la bande de Gaza ou se sont réfugié la plupart des 2,3 millions d’habitants de l’enclave.
La guerre a éclaté lorsque les terroristes du Hamas ont lancé un assaut barbare le 7 octobre, au cours duquel ils se sont déchaînés sur les communautés du sud, tuant quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils massacrés dans leurs maisons et lors d’une rave, et kidnappant au moins 240 personnes. En réaction, Israël a lancé une vaste campagne aérienne et terrestre visant à renverser le régime du groupe terroriste à Gaza, qu’il dirige depuis 2007.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré mercredi que 11 500 personnes avaient été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 4 710 enfants et 3 160 femmes. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et ne font pas de distinction entre la population civile et les agents terroristes, ni entre les personnes tuées par les frappes aériennes israéliennes et celles qui ont été tuées par des tirs de roquettes palestiniennes ratés.