5 victimes des tirs iraniens sur Petah Tikva et Haïfa identifiées ; toutes les installations de Bazan fermées
La centrale électrique a été gravement endommagée, mais le complexe travaille avec la Compagnie d’Électricité pour rétablir l'approvisionnement en électricité de l'installation

Les cinq personnes tuées dans les frappes de missiles balistiques iraniens tôt lundi matin ont été identifiées comme étant Yaakov et Hadassah Belo, Daisy Yitzhaki, Igor Fradkin, 50 ans, originaire de Kiryat Ata et Uri Levy, 58 ans, originaire de Haifa.
Les cinq personnes ont été tuées lorsque des missiles ont frappé des villes israéliennes à au moins cinq endroits, faisant huit morts au total. Près de 300 autres personnes ont été blessées dans le même barrage.
Fradkin et Levy faisaient partie des trois personnes tuées lors d’une frappe contre le complexe pétrolier de Bazan, à Haïfa, dans le nord d’Israël.
L’identité de la troisième victime, Dani Avraham, âgé de 59 ans et originaire de Kiryat Motzkin, a été rendue publique lundi soir.
Les trois victimes de la frappe iranienne sur l’installation pétrolière Bazan à Haïfa ont été identifiées mardi.
Yitzhaki, 85 ans, ainsi que Yaakov et Hadassah Belo, tous deux âgés de 77 ans, ont été tués lors d’un barrage à Petah Tikva, qui a fait quatre morts. Le nom de la quatrième victime de la ville n’a pas encore été révélé.

Mardi, le fils du couple, Ofir Belo qui vit au Brésil, a annoncé le décès de ses parents dans un message publié sur Facebook, déclarant être « sous le choc ».
Le couple s’était réfugié dans leur mamad – l’abri anti-atomique – lorsque le missile, équipé d’une ogive explosive de grande puissance, a percuté leur immeuble de vingt étages, touchant un mur situé entre deux abris qui n’ont pas résisté à la violence de l’explosion.
Les autorités israéliennes affirment que les mamadim situés à l’intérieur des appartements constituent des abris appropriés en cas d’attaque. Bien qu’ils soient principalement conçus pour protéger contre les éclats d’obus et les ondes de choc, ils ne peuvent pas nécessairement résister à l’impact direct d’explosifs puissants, contrairement aux abris souterrains utilisés comme refuges publics.
Selon les responsables, les abris anti-atomique ont sauvé d’innombrables vies lors des tirs de missiles iraniens jusqu’à présent.
Yitzhaki, qui a été tué lors de la même frappe, se trouvait vraisemblablement à l’extérieur d’une zone protégée au moment de l’attaque. Son aide-soignant a également été blessé lors de l’impact, selon Ynet.
Mardi après-midi, dans une déclaration, le maire de Petah Tikva, Rami Greenberg, a confirmé que Yitzhaki figurait parmi les quatre personnes tuées dans la frappe iranienne et indiqué que la municipalité rendrait officiellement publics les noms des trois autres victimes dans le courant de la journée.
« C’est avec une profonde tristesse et une grande douleur que nous nous inclinons, avec tous les habitants de la ville, devant le meurtre cruel de quatre habitants de Petah Tikva lors de la salve de missiles meurtrière d’hier », a-t-il déclaré.
« Nous apportons toute l’aide nécessaire aux familles et continuerons à les soutenir dans ces moments difficiles. »

Fradkin, 50 ans, et Levy, 58 ans, ont été tués lorsque la raffinerie de pétrole de Bazan, où ils travaillaient tous les deux, a été touchée par un missile iranien.
Leur collègue Dani Avraham, 59 ans, originaire de Kiryat Motzkin, a été identifié comme victime lundi soir.
Avraham était père de deux enfants et travaillait pour la raffinerie. La municipalité de Kiryat Motzkin l’a décrit comme « un homme humble, dévoué et respecté, qui a travaillé dans le secteur de l’énergie pendant plus de trente ans et qui était toujours prêt à aider, même dans les moments difficiles ».
Fradkin, qui résidait à Kiryat Ata, non loin de là, laisse derrière lui son épouse, trois enfants et une petite-fille.

Il sera enterré mercredi au cimetière Tel Regev.
« Mes pensées vont à la famille Fradkin en cette période difficile de perte et de deuil », a déclaré Yaakov Peretz, maire de Kiryat Ata, dans un communiqué.
« En mon nom et au nom des habitants de la ville, je présente mes sincères condoléances. »
הותר לפרסום: דני אברהם, בן 59 מקריית מוצקין, הוא אחד מ-3 ההרוגים במתקני בזןhttps://t.co/OpP2ggznpE pic.twitter.com/w59cAF85j8
— ynet עדכוני (@ynetalerts) June 16, 2025
Levy, qui vivait à Haïfa et travaillait depuis des décennies à la raffinerie de pétrole, laisse derrière lui sa femme, trois enfants et une petite-fille. L’un de ses fils s’était marié il y a seulement deux semaines, selon la chaîne publique Kan.
Il a été enterré mardi matin au cimetière Sde Yehoshua de la ville.
Bazan a présenté ses condoléances aux familles des trois hommes, qu’il a qualifiés de « professionnels dévoués tombés dans l’exercice de leurs fonctions ».
Les trois hommes n’ont pas été tués lors de l’impact initial du missile sur le complexe de la raffinerie, a rapporté lundi le journal Haaretz, mais dans un incendie qui s’est déclaré par la suite sur le site.

Au début, les sauveteurs avaient pu communiquer avec eux, selon le rapport, mais ils ont perdu le contact au début de l’opération de sauvetage, et l’inquiétude pour leur sort a grandi au fil des heures.
Cette installation, qui abrite une tour de refroidissement emblématique qui domine la baie densément peuplée de Haïfa, est depuis des années menacée d’attaques par les adversaires d’Israël, notamment le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, allié de l’Iran. Elle n’avait jamais été directement touchée par des frappes jusque-là.

Le groupe Bazan a déclaré lundi que toutes les installations de sa raffinerie de pétrole dans la baie de Haïfa avaient été fermées à la suite d’une frappe de missiles iraniens la nuit précédente qui a tué trois personnes sur place.
Dans une déclaration adressée à la Bourse de Tel Aviv, Bazan a indiqué que « les dégâts causés aux installations avaient gravement endommagé la centrale électrique, entraînant la fermeture de toutes les installations de la raffinerie et des filiales ».
Bazan a indiqué qu’il travaillait avec la Compagnie israélienne d’Électricité pour rétablir l’approvisionnement en électricité de l’installation.
En octobre, le Hezbollah avait diffusé une vidéo visant à montrer l’un de ses drones survolant le site de la raffinerie et d’autres installations sensibles de la région.
Les habitants, les militants écologistes et d’autres acteurs ont longtemps fait pression pour que l’usine de Bazan soit fermée et déplacée ailleurs, en raison de la forte pollution qu’elle engendre dans la région et des conséquences désastreuses qu’un éventuel accident pourrait avoir.
En 2022, le gouvernement a voté la délocalisation de l’installation d’ici 2030. Les travaux de démantèlement d’une série de grands réservoirs de pétrole adjacents au site devaient débuter cette année.
Exprimant le mécontentement de la population face à cette situation, le maire de Haïfa, Yona Yahav, a déclaré lundi au micro de la radio de l’armée que le gouvernement « devait faire preuve de courage et retirer ces usines des zones résidentielles ».
Les sauveteurs ont tenté de secourir les trois personnes portées disparues, ensevelies sous les décombres, pendant des heures, lors de l’attaque contre cette ville du nord du pays. Un incendie s’est également déclaré sur le site, rendant les opérations de sauvetage encore plus difficiles.
Selon Haaretz, le feu n’était toujours pas maîtrisé lundi après-midi et personne ne savait quand il serait éteint.
D’après le journal, les trois hommes n’ont pas été tués lors de l’impact initial du missile, mais dans l’incendie qui a suivi. Dans un premier temps, les sauveteurs ont pu communiquer avec eux, mais ils ont perdu le contact au début de l’opération de sauvetage, et l’inquiétude pour leur sort a grandi au fil des heures.
Selon les premières conclusions, les trois victimes seraient décédées par asphyxie et en raison de la chaleur extrême dégagée par l’incendie.
תיעוד דרמטי מפגיעת הטיל אמש בבתי הזיקוק במפעל בז"ן שבחיפה https://t.co/b5AIuzLGUB pic.twitter.com/OMbu4DwOFn
— איראניוז (@Hatzaitzan) June 16, 2025
Selon Haaretz, les trois victimes étaient résidents de Haïfa et de la ville voisine de Krayot. Deux autres travailleurs se trouvaient avec eux lorsque le missile a frappé, mais ils ont réussi à s’échapper et n’ont été que légèrement blessés.
Une attaque à la roquette balistique survenue la nuit précédente avait également causé des « dégâts localisés » dans l’installation pétrolière.

Bien que la frappe ait eu lieu peu après 4 heures du matin, il a fallu plus de douze heures aux médias israéliens pour obtenir l’autorisation de publier des détails, au-delà d’un article indiquant que trois personnes avaient été tuées par un missile à Haïfa pendant la nuit.
Les médias internationaux ont quant à eux pu publier des informations sur le lieu de la frappe. Plusieurs chaînes d’information, dont Al Jazeera, interdite de diffusion en Israël, ont diffusé des images de la scène peu après l’attaque.
Au total, 24 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées par des frappes de missiles iraniens depuis vendredi, date à laquelle Israël a lancé une offensive majeure contre l’Iran, frappant des sites nucléaires et des scientifiques, des bases de missiles et des hauts responsables militaires.
L’Iran a lancé quelque 350 missiles balistiques sur Israël depuis vendredi, dont la grande majorité a été interceptée, selon les statistiques publiées lundi par l’armée israélienne.