Le fardeau fiscal israélien ne serait pas si lourd
L’OCDE révèle que les impôts d’Israël sont plus bas que la moyenne des pays développés, et les salaires... aussi
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
Si l’on peut croire l’organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), les impôts en Israël ne sont pas si chers que beaucoup le pense.
En fait, le fardeau fiscal en Israël est carrément léger comparé à la majorité du monde. Les Israéliens, selon les chiffres du rapport final « Projet Impôts » de l’OCDE pour 2014, qui a été publié en décembre, paient moins d’impôts que les résidents de 22 des 34 pays de l’OCDE.
Les Israéliens paient en moyenne 31,4 % d’impôts, la moyenne de l’OCDE étant de 34,4 %.
Certes, les Américains paient en moyenne 24,5 % de leurs revenus (comme déterminés par le rapport impôts sur PIB pour chaque pays) en impôts, considérablement moins que les Israéliens, mais les résidents du Canada ont un fardeau fiscal de 30,5 %, à peine moins qu’Israël.
Ceux qui souhaitent réduire leur charge fiscale au minimum tout en continuant à vivre dans une économie avancée de l’OCDE sont invités à déménager au Mexique, où les impôts sont de 19,7 %, ou en Chine, avec 20 %.
Israël tient bien la comparaison non seulement par rapport aux pays très taxés, comme le Danemark, la Suède, la France, et d’autres, mais aussi par rapport à des pays qui n’ont pas un large système de prestations sociales. Les pays avec une plus grande charge fiscale qu’Israël incluent le Royaume-Uni (32,6 %), l’Espagne (33,2 %), et l’Allemagne (36,1 %).
Parmi les pays qui surpassent Israël, en Australie, par exemple, les impôts comptent pour 27,5 % du revenu total, alors qu’en Suisse, ils comptent pour 26,6 %.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Israël n’est pas si mal non plus, comparée à celle des autres pays de l’OCDE. A 17 %, le taux de TVA israélien est le neuvième plus bas des pays de l’OCDE, avec quasiment tout les pays européens imposant une TVA de 20 % ou plus (la Hongrie, avec 27 %, arrive en tête).
Les impôts sur les salaires et les revenus du capital (32 %) sont proches de la moyenne de l’OCDE à 34 %. Les Israéliens paient cependant significativement moins en taxes de sécurité sociale que la moyenne de l’OCDE, Israël étant 27e sur 34 pour le montant payé en 2015. Israël présente aussi des taxes plus basses pour les revenus des investissements et les gains du capital que la moyenne de l’OCDE.
Dans l’ensemble, l’OCDE écrit dans son rapport que « la structure des recettes fiscales en Israël comparée à la moyenne de l’OCDE est caractérisée par de plus hauts revenus des charges sociales, de l’impôt sur la propriété et de la TVA, une plus faible proportion de recettes provenant des impôts sur le revenu, les profits et les gains du capital, et les contributions à la sécurité sociale, et au même niveau que la moyenne de l’OCDE pour les taxes sur les biens et les services. »
Bien que la charge fiscale des Israéliens ne soit pas onéreuse, ils ont cependant moins d’argent pour payer des impôts avec. Selon l’index de meilleure vie de l’OCDE, « le revenu moyen disponible ajusté net est de 22 104 dollars par personne, plus bas que la moyenne de l’OCDE à 25 908 dollars », tandis que « le patrimoine financier net des ménages est estimé à 52 933 dollars par personne, contre 67 139 dollars pour la moyenne de l’OCDE. »
Malgré cela, l’index trouve que les Israéliens sont généralement heureux dans la vie, plus heureux que dans les pays de l’OCDE.
« Quand on leur demande de noter leur satisfaction générale de la vie sur une échelle de 0 à 10, les Israéliens donnent une note de 7,4, plus haute que la moyenne de l’OCDE à 6,6 », selon le rapport.