Le PDG de Twitter échange avec un homme qui tweete sur la « suprématie juive »
Jack Dorsey assure qu'il rejette les allégations conspirationnistes d'extrême-droite d'Ali Akbar, mais que "sa perspective est intéressante"
WASHINGTON, DC (JTA) — Jack Dorsey, le PDG de Twitter, a déclaré qu’il avait pris conseil sur la façon de gérer les conservateurs auprès d’une figure d’extrême-droite, qui tweete abondamment sur les juifs, déplorant leur « sur-représentation », la « suprématie juive », et qui, de temps à autre, les félicite.
Dorsey a admis au Huffington Post vendredi avoir demandé conseil auprès d’une personne connue sous le nom d’Ali Alexander et Ali Akbar. Le Wall Street Journal avait indiqué initialement que Dorsey avait reporté le renvoi du théoricien du complot Alex Jones de Twitter sur les conseils d’Akbar.
« Je ne fais pas tout ce qu’il me dit », a déclaré Dorsey au sujet d’Akbar à la journaliste Ashley Feinberg, lisant certains tweet d’Akbar portant sur les Juifs.
« J’écoute et je pense que c’est le plus important. C’est un ami qui me l’a présenté, et vous savez, il est assez intéressant. Je ne suis évidemment pas d’accord avec out. Mais, je pense que sa perspective est intéressante. »
Sur Twitter, Akbar demande régulièrement à ses interlocuteurs s’ils sont Juifs, et met en lumière la judéité des personnes dont il se moque, comme Bill Kristol, un conservateur détracteur du président Donald Trump, ou encore le présentateur CNN Jake Tapper.
Il tente de mettre fin à des discussions en accusant ses interlocuteurs de favoriser la « suprématie juive » et a déclaré que les Juifs sont « sur-représentés » dans « les médias libéraux racistes et à Hollywood ».
Il a par ailleurs salué les Juifs et certaines pratiques juives, notamment celle de Yom Kippour.
Twitter, comme d’autres réseaux sociaux, a fini par exclure Jones, notamment pour son rôle dans les théories contre les parents des écoliers tués en 2012 lors du massacre de Sandy Hool, à Newtown dans le Connecticut.
Il avait affirmé que les parents étaient des comédiens payés pour déclencher une crise qui permettra de déboucher sur le renforcement du contrôle des armes à feu.