Le personnel médical d’un hôpital à Rishon Lezion en grève
Suite à de nombreux incidents violents entre patients et personnel, l'Association médicale israélienne demande un programme d'aide spécialisée

L’Association médicale israélienne (AMI) a entamé une grève symbolique dans la matinée du dimanche 19 janvier pendant deux heures pour protester contre les récents actes de violence commis par les patients et les membres de leur famille à leur égard.
La grève a perturbé les services hospitaliers de 8h à 10h alors que les médecins ont assisté à diverses réunions. Seuls les services – d’urgence, d’oncologie, d’accouchement et de soins intensifs, de dialyse et l’unité de bébés prématurés – ont fonctionné normalement pendant la grève, selon l’AMI .
« Récemment, nous avons été touché par une vague de violence continue à l’encontre du personnel hospitalier ainsi que leurs familles. Le personnel a gardé le silence au cours de cette vague de violence choquante et honteuse, » a déclaré l’AMI dans un communiqué qui s’intitule « Nous ne resterons pas silencieux. »
Mercredi 15 janvier, un patient âgé de la soixantaine a attaqué une infirmière à l’hôpital Assaf Harofeh à Rishon Lezion. Une semaine avant, un patient poignardait un médecin alors qu’il était en train de lui administrer une injection, selon Channel 10.
« Il est absurde que nous, les femmes et les hommes du milieu hospitalier en Israël, qui avons juré de sauver des vies et de traiter toutes les personnes qui ont besoin de soins médicaux, que nos vies soient livrées au destin, » a déclaré le président de l’AMI, Dr Leonid Eidelman.

Le Dr Eidelman a poursuivi sur le thème de la violence à l’encontre des médecins, qui, par conséquent touche aussi le patient en général. Il ne s’agit pas de perturber le système hospitalier, la grève a eu seulement pour objectif de faire prendre conscience du problème au public.
L’AMI a également appelé à la ratification par le gouvernement israélien du « Programme national pour arrêter la violence dans les établissements médicaux » – élaboré par plusieurs ministères et l’AMI en août dernier – avertissant que si le gouvernement ne le ratifiait pas, l’AMI penserait à des mesures supplémentaires, n’excluant pas d’autres grèves.