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Le Portugal prêt à accueillir 470 réfugiés de la communauté yazidie

Des milliers de Yazidis sont actuellement entassés dans des camps en Grèce après avoir fui la folie meurtrière de l'Etat islamique

Archives : Une femme yazidie irakienne est assise avec ses enfants au camp Bajid Kandala près du fleuve du Tigre, dans la province de Dohouk à l'ouest du Kurdistan, où ils ont trouvé refuge après avoir fui les avancées par les djihadistes de l'Etat islamique en Irak, le 13 août 2014. (Crédit : AFP / Ahmad Al -Rubaye)
Archives : Une femme yazidie irakienne est assise avec ses enfants au camp Bajid Kandala près du fleuve du Tigre, dans la province de Dohouk à l'ouest du Kurdistan, où ils ont trouvé refuge après avoir fui les avancées par les djihadistes de l'Etat islamique en Irak, le 13 août 2014. (Crédit : AFP / Ahmad Al -Rubaye)

Le Portugal est prêt à accueillir 470 réfugiés de la communauté des Yazidis, une minorité kurdophone persécutée par le groupe terroriste Etat Islamique, dont des milliers de membres s’entassent dans des camps de fortune en Grèce, a annoncé lundi l’eurodéputée socialiste Ana Gomes.

« Cible de la folie meurtrière de l’Etat islamique, la communauté yazidie est particulièrement vulnérable et n’est pas en sécurité en Grèce », a-t-elle assuré au cours d’une conférence de presse à Lisbonne.

Membre de la Commission des libertés civiles du Parlement européen, elle a précisé avoir reçu de la part du gouvernement portugais « l’assurance d’accueillir » un groupe de 470 Yazidis qui vivaient dans le camp d’Idomeni (nord de la Grèce), désormais démantelé.

« Contrairement à ce qu’on a pu entendre, ces réfugiés veulent bien venir au Portugal », a-t-elle insisté, évoquant des « blocages administratifs côté grec » qui retardent leur transfert.

Le Portugal s’était proposé en février de recevoir jusqu’à 10 000 réfugiés, soit plus du double de son quota fixé à 4 500, mais n’en a accueilli jusqu’ici que 452.

Selon des experts de l’ONU, environ 3 200 Yazidis sont actuellement dans les mains de l’EI, la majorité en Syrie. Les filles deviennent des esclaves sexuelles, tandis que les garçons sont endoctrinés et envoyés au combat.

« Nos ravisseurs nous ont adressé un ultimatum de trois jours : se convertir à l’islam ou mourir », a témoigné devant la presse Lamya Taha, 19 ans, qui a réussi à s’échapper en avril après 20 mois de captivité.

Enlevée en août 2014 par les djihadistes à Kocho près de Sinjar dans le nord de l’Irak, elle a été emmenée de force à Mossoul, la place forte des djihadistes dans cette région, avec l’ensemble des filles de son village. Ce fut le début d’un long cauchemar.

« J’ai été conduite à un marché aux esclaves à Mossoul », a-t-elle raconté. Vendue plusieurs fois, « j’ai été violée, torturée, battue et punie car j’ai essayé de m’enfuir ».

Avec l’aide d’un passeur, elle a fini par s’échapper près de Kirkouk. Pendant sa fuite, Lamya a toutefois perdu son œil droit dans l’explosion d’une bombe qui a provoqué la mort de deux de ses compagnes d’infortune.

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