Les Alliés auraient-ils dû bombarder Auschwitz ?
Deux historiens affrontent passionnément leurs divergences sur les causes et les conséquences de cette question qui continue d'intriguer les experts
La question de savoir pourquoi les Alliés n’ont pas bombardé Auschwitz – qui est centrale au narratif sioniste est une question que l’armée de l’air israélienne a pris sous son aile, en ayant affiché dans ses bases à travers le pays les photos de ses avions de chasse argentés survolant en 2003 le camp de la mort recouvert d’herbe – a reçu cette année des réponses radicalement différentes lors d’un congrès qui s’est tenu avant Yom HaShoah, qui a commencé mercredi soir en Israël.
Des positions opposées, traçant les contours mais pas toute l’étendue d’un débat agité, ont été defendues par le professeur émérite Alex Groth de UC Davis et le professeur émérite Yehuda Bauer de l’université hébraïque.
Groth a soutenu que l’absence d’action des Alliés contre les camps de la mort faisait partie d’un ensemble plus grand d’éléments de preuves circonstancielles qui indique que Winston Churchill et Franklin Delano Roosevelt étaient des antisémites désireux de « diluer » les Juifs ; par contre, Bauer a affirmé que non seulement le bombardement des camps de la mort était militairement irréalisable pendant les années cruciales de l’anéantissement industriel des Allemands, mais que, aujourd’hui encore, « nous sommes tous des spectateurs, « coupables d’inaction face aux génocides et, par conséquent, mal placés pour pointer du doigt les Alliés.
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Le Times of Israel s’est entretenu avec les deux chercheurs et a écouté leurs interventions, qu’ils ont données en mars au Centre Menachem Begin de Jérusalem sous l’égide du Conseil sur les relations étrangères d’Israël et de la InFaith Community Fundation basée en Californie.
Groth, un survivant du ghetto de Varsovie qui a réussi à vivre les années de la guerre sur le sol polonais, a fait une affirmation rarement entendue en Israël, où Winston Churchill est perçu principalement comme un partisan de la cause sioniste et comme la voix de la morale face au visage du mal représenté par Adolf Hitler.
« Il existe des preuves circonstancielles de collusion dans la Shoah entre Winston Churchill et Franklin Delano Roosevelt d’une part et Hitler d’autre part », a-t-il déclaré au Times of Israel.
« Cela signifie, qu’ils ont été des complices conscients, qu’ils ont favorisé ce qui s’est passé par les politiques qu’ils ont adoptées et suivies tout au long de la guerre ».
Une haine du Juif courtoise ?
La preuve irréfutable, de son point de vue, est la déclaration commune du 17 décembre 1942 déposée devant la Chambre des communes britannique, au nom des 11 pays alliés, dont les États-Unis et le Royaume-Uni.
Le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Anthony Eden, a pris la parole et a déclaré que « les autorités allemandes, ne se contentent pas de nier dans tous les territoires sur lesquels leur domination barbare a été étendue, aux personnes de race juive les droits de l’Homme les plus élémentaires, mais mettent en œuvre actuellement l’intention souvent répétée d’Hitler d’exterminer le peuple juif en Europe.
« Les Juifs sont transportés depuis tous les pays occupés dans des conditions d’horreur et de brutalité épouvantables, vers l’Europe de l’Est. En Pologne, qui est devenue le principal abattoir nazi, les ghettos établis par les envahisseurs allemands sont systématiquement vidés de tous les Juifs, hormis quelques travailleurs hautement qualifiés nécessaires aux industries de guerre. Personne n’a de nouvelle d’aucun de ceux qui y ont été emmenés ».
Cette déclaration, décrivant avec précision le sort des Juifs, affirme Groth, « a été précédée par le silence et suivie par le silence », le conduisant à la « conclusion inévitable qu’il y avait une collusion volontaire et consciente entre ces deux grands hommes d’Etat » et le Troisième Reich.
Le silence n’était pas total.
En septembre 1942, en pleine déportation des Juifs de France, Churchill a déclaré devant la Chambre des communes que les « persécutions brutales » des Allemands dans « tous les pays que leurs armées ont brisés » avaient été aggravées par « le plus bestial, le plus sordide et le plus insensé de tous leurs crimes, à savoir, la déportation massive des Juifs de France, avec les pitoyables horreurs qui ont eu lieu lors de la dispersion calculée et définitive de familles », selon le récit de Martin Gilbert dans son livre « Churchill and the Jews: A Lifelong Friendship ».
Churchill avait ajouté : « Cette tragédie me remplit d’étonnement ainsi que d’indignation, et elle illustre comme rien d’autre ne peut le faire la dégradation totale de la nature et du thème nazis et la dégradation de tous ceux qui se prêtent à ses passions artificielles et perverses». Il s’arrêta, a noté Gilbert, pour poursuivre : « Quand sonnera l’heure de libération en Europe, et elle sonnera, cela sera également l’heure du châtiment ».
Churchill avait soutenu la Déclaration de Moscou de novembre 1943, qui promettait de poursuivre jusqu’aux « extrémités de la terre » tous ceux qui avaient commis des « atrocités, massacres et exécutions massives de sang-froid ».
Et en juillet 1944, alors que les derniers des Juifs de Hongrie étaient précipités dans les chambres à gaz, il a écrit à l’Archevêque de Canterbury : « Je crains que nous sommes les témoins de l’un des crimes les plus grands et les plus horribles jamais commis dans toute l’histoire mondiale ».
Néanmoins Groth affirme que Churchill avait été obsédé avant la guerre par la malveillance des Juifs et avait délibérément négligé leur sort pendant et après la guerre.
Dans l’histoire de la guerre en six volumes de Churchill, qui a remporté le prix Nobel de littérature et a été écrite entre 1948 and 1953 – après les procès de Nuremberg – il n’y a « pas un mot » sur la Shoah, fait-il remarquer ; aucune mention – hormis dans les notes en fin de texte – sur l’extermination ou l’anéantissement des Juifs d’Europe. Il a qualifié cette omission de « déclaration incroyable de la part de Churchill ».
Les premières signes de l’antipathie de Churchill, dit Groth, sont apparus à la surface en février 1920.
À l’époque, le secrétaire à la guerre de 46 ans a commencé une tribune dans l’Illustrated Sunday Herald avec cette remarque caustique : « Certaines personnes aiment les Juifs et d’autres pas ; mais aucun homme réfléchi ne peut douter du fait qu’ils sont la race la plus formidable et la plus remarquable qui n’ait jamais apparu dans le monde ».
Après avoir célébré les Juifs pour le don de l’Écriture – « Nous devons aux Juifs dans la révélation chrétienne un système d’éthique qui, même s’il était entièrement séparé du surnaturel, serait incomparablement le bien le plus précieux de l’humanité, de la valeur en fait des fruits de tous les autres sagesses et enseignements mis ensemble. Sur ce système et cette foi, a été construit sur l’épave de l’Empire romain l’ensemble de notre civilisation existante » – Churchill a commencé à décrire les trois espèces de Juifs : nationaux, internationaux, et sionistes.
Les Juifs nationaux, a-t-il écrit, « jouent un rôle honorable et utile dans la vie nationale » d’un Etat, « certains accédant au commandement des armées, d’autres titulaires de la Croix de Victoria pour leur mérite ».
L’idée sioniste « présente au Juif une idée nationale d’un personnage impressionnant » et est « en harmonie avec les véritables intérêts de l’Empire britannique ».
Mais le Juif international – une espèce contrôlée par le sionisme – fait partie d’une « sinistre confédération » de Juifs essentiellement athées – est engagé dans une « conspiration mondiale pour le renversement de la civilisation et pour la reconstitution de la société sur le base de l’arrêt du développement, de la malveillance envieuse, et de l’impossible égalité » avait écrit Churchill.
« Cette bande de personnalités extraordinaires de la pègre des grandes villes d’Europe et d’Amérique » – représentant la racine de chaque mouvement subversif au cours du 19e siècle et ayant joué un rôle néfaste dans la Révolution française, a-t-il écrit – « ont saisi le peuple russe par les cheveux de leurs têtes et sont devenus pratiquement les maîtres incontestés de cet énorme empire ».
En bref, avait suggéré Churchill, « L’évangile du Christ et l’Évangile de l’Antéchrist » peuvent avoir été « destinées à provenir au sein du même peuple ; et que cette race mystique et mystérieuse avait été élue pour les manifestations suprêmes, tant divines que diaboliques ».
Il était à l’époque, selon Gilbert, influencé par le récit des « Protocoles des Sages de Sion », qui lui avait été envoyé quelques semaines auparavant.
En revanche, le principal biographe de Churchill a écrit que pendant les années de guerre », au milieu de toutes les préoccupations pressantes de la guerre sur terre, sur mer et dans les airs, et la lutte désespérée pour trouver les moyens de mettre en échec la domination nazie continue en Europe, Churchill a toujours pris le temps de s’occuper des questions juives ».
Gilbert mentionne les 793 immigrants illégaux à bord du Darien, qui ont été autorisés à rester en Palestine en février 1942 grâce à l’intervention directe de Churchill ; son insistance pour que les lois de Vichy en Algérie soient abrogées dès que les autorités de Vichy avaient été éjectées ; et la demande que l’Espagne, au printemps de 1943, ouvre la frontière franco-espagnole le long des Pyrénées pour les Juifs en fuite.
Malheureusement, la demande du gouvernement polonais en exil que les bombardiers britanniques jettent des tracts aux côtés des bombes déclarant que les attaques aériennes sur l’Allemagne étaient des représailles pour le traitement infligé aux Polonais et aux Juifs a été rejetée d’emblée par le commandant en chef de l’armée de l’air Sir Charles Portal, qui a mis en garde, d’après Gilbert, que décrire les raids comme « ouvertement menés à cause des Juifs serait un atout pour la propagande de l’ennemi ».
« Churchill » a écrit Gilbert, de manière peu convaincante, « n’avait aucun pouvoir d’imposer quoi que soit au commandant de l’aviation sur les questions opérationnelles. »
Groth a dit que la haine du Juif courtoise commune à Churchill et à Roosevelt a conduit à une politique d’ « aveuglement volontaire ».
Aucun des dirigeants, a-t-il affirmé, n’a affecté un budget pour la libération des Juifs ; Roosevelt a attribué environ 50 milliards de dollars de fonds discrétionnaires, ce qui équivaut à plusieurs centaines de milliards de dollars en argent d’aujourd’hui, pour venir en aide à 38 pays différents, dont certains, comme le Brésil, n’étaient pas encore entré dans la guerre, mais « pour les Juifs pas un seul dollar n’a pu être trouvé ».
Pas beaucoup d’efforts n’ont pas non plus été investis pour informer ou encourer le plus simple des sabotages, par exemple, par mines le long des voies ferrées ou d’autres plans pour ralentir l’assassinat industriel.
Groth, en fait, croit que Joseph Goebbels, un proche collaborateur d’Hitler, avait décelé avec précision le sentiment qui prévalait parmi les dirigeants des pays alliés.
« La question de la persécution des Juifs en Europe fait la une des journaux chez les Anglais et les Américains » avait écrit le ministre de la propagande nazie dans son journal le 13 décembre 1942. « En fait, je crois cependant que les Anglais et les Américains sont heureux que nous exterminons la racaille juive ».
Ce sentiment, prétend Groth, et non des priorités de guerre ou des distances aériennes, est ce qui a empêché le bombardement d’Auschwitz. La notion couramment admise, a-t-il ajouté, est que Auschwitz n’était atteignable par les Alliés que suite à la conquête de la base aérienne à Foggia, en Italie, en novembre 1943 et que la preuve concrète du génocide n’a été présentée que vers l’été 1944, lorsque la déportation et l’extermination effrénées de la communauté juive hongroise a ralenti pour s’arrêter. « C’est l’une des plus grandes inexactitudes »,dit-il.
Au lieu de cela, Groth a soutenu que depuis la base aérienne de Lowestoft, au Sud de l’Angleterre, Auschwitz était bien accessible par les Alliés depuis novembre 1942, quand les États-Unis ont livré son premier escadron de bombardiers B-24 sur le sol britannique. Et en fait, la portée des B-24 était de 2 100 miles; la distance de vol aller-retour de Lowestoft à Auschwitz, selon Worldatlas.com, est de 1 538 miles.
Bauer a rejeté cette affirmation d’un revers de la main et a cherché à situer le génocide – un mot pas encore inventé à l’époque – dans le cadre plus large de la guerre mondiale, dans laquelle les Alliés dominaient, mais pas parce que la victoire était annoncée.
Presque rien n’aurait pu être fait ?
Sa thèse – selon laquelle des milliers de Juifs auraient pu être sauvés vers la fin de la guerre, mais pas des millions – commence avec la connaissance.
Le processus de la connaissance, a-t-il écrit, se fait par étapes : d’abord, l’information doit être diffusée ; ensuite, elle doit être crue ; ensuite, elle doit être intériorisée ; et enfin, si elle justifie une action, celle-ci peut être enclenchée.
Les Etats-Unis, disons en novembre 1940, lorsque le ghetto de Varsovie a été fermé au monde, étaient isolationnistes, hostiles aux Juifs, et sortaient de la pire crise économique de son histoire, a écrit Bauer dans le Israel Journal of Foreign Affairs.
Dans le bureau ovale, le président Roosevelt, écrit-il, « voyait dans toutes les questions juives un spectacle secondaire » et aurait probablement souscrit à la définition « que l’antisémitisme était de détester les Juifs plus que la normale ».
Et Roosevelt, à cet égard, était « normal ». [Comme l’était aussi, Richard Law, le principal représentant britannique à la Conférence anglo-américaine des Bermudes du 19 avril 1943, convoquée à la suite de la Déclaration des Alliés de décembre 1942 .Law, a noté Bauer, a écrit à son patron, le secrétaire aux Affaires étrangères Anthony Eden, « Désolé de vous déranger à propos des Juifs. Je sais à quel point c’est rasant »]
Pourtant, bien que Roosevelt et Churchill aient parfaitement saisi l’assassinat sans précédent et industriel des Juifs – un objectif nazi qui avait été « pré-pensé par l’idéologie, mais pas pré-planifié » – il n’y avait presque rien qui aurait pu être fait, selon Bauer.
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Certes, Bauer a reconnu dans une interview, les B-17 et, plus tard, les B-24, pouvaient voler du Sud de l’Angleterre vers la Pologne, mais les Alliés n’avaient pas encore les avions de combat de longue distance pour accompagner ces bombardiers. Sans le Mustang P-51, qui a été introduit à la fin de 1943, « ils auraient été abattus comme des canards » a-t-il dit.
En février 1943, les Etats-Unis ont commencé à bombarder l’Allemagne. Ils n’ont pas bombardé à l’Est de Berlin avant octobre. A cette époque, a-t-il noté, Treblinka, Belzec, Sobibor, et Chelmno n’étaient plus en service. Birkenau, en revanche , continuait de fonctionner.
En novembre, après l’invasion alliée de la Sicile, les forces américaines ont atteint le terrain d’aviation de Foggia et l’ont rendu à nouveau opérationnel. A cette époque, les informations provenant de la résistance polonaise avaient atteint les dirigeants des pays alliés.
Jan Karski, un agent de la résistance polonaise, qui avait été introduit clandestinement dans le ghetto de Varsovie et avait vu ce qu’il croyait être le camp de concentration de Belzec, a été reçu en audience par le président en juillet.
Au cours de leur conversation de 80 minutes, a confié plus tard Karski à Claude Lanzmann, le président n’a pas posé une seule question au sujet des Juifs, après la déclaration initiale de Karski où il dit avoir vu un camp d’extermination, mais s’est renseigné par contre sur le rôle des chevaux dans l’économie agraire de la Pologne.
Au printemps de 1944, des informations concrètes sur Auschwitz-Birkenau, représentant la machine à assassiner, ont été transmises.
Des évadés juifs ont fait des rapports en avril-mai qui sont passés en Suisse en juin. A partir de ce moment-là, les Alliés auraient agi, selon Bauer.
Les rails, s’ils avaient été bombardés, auraient probablement été reparés dans les 48 heures, a-t-il dit. Les bombardiers de cette période ne pouvaient pas viser les quatre chambres à gaz de Birkenau ; au mieux de sa connaissance, il n’y a pas un seul exemple de bombardement ponctuel réussi durant toute la guerre.
Au lieu de cela, ils auraient dû arroser de bombes le camp. Et afin de pénétrer les bâtiments des chambres à gaz, ils auraient du employer des bombes de 500 livres. Le 2 août, le commandant de l’armée de l’air américaine à Foggia, Carl J. Spaatz, un Américain d’origine allemande, a envoyé un message demandant à Washington de faire exactement cela.
Le fait de ne pas avoir autorisé un tel bombardement, dit Bauer, était « une faute morale de premier degré » mais pas une faute militaire. La lutte contre l’Allemagne nazie n’était pas simplement territoriale, a-t-il dit à la conférence, mais « pour un monde où cela ne doit pas arriver », et donc frapper le cœur du mal était un impératif moral.
Et malgré tout, même si les Alliés avaient bombardé, a-t-il soutenu, cela n’aurait pas sauvé les Juifs.
Le 9 juillet, les déportations vers Auschwitz ont connu un arrêt. Depuis lors et jusqu’en Novembre 1944, lorsque l’assassinat industriel a été arrêté, environ 80 000 Juifs ont été tués dans le camp.
Mais à partir de là, jusqu’à la fin de la guerre, environ 400 000 de plus ont été abattus et menés vers leurs morts dans des marches forcées. Tout au long de la Shoah, dit Bauer, la moitié des 5,6 millions de victimes juives ont été tués sans gaz. Ils ont été affamés, exposés à la maladie, fusillés. Le meurtre des Juifs était une priorité nazie, a-t-il dit, et seulement une défaite militaire a pu enfin y mettre un coup d’arrêt.
Pour cette raison, selon lui, les affiches de l’aviation israélienne puis la propagation du message qu’Israël, s’il avait été existé, aurait pu arrêter le génocide nazi avec son aviation, « est une démonstration stupide » et « un délire total ».
Au lieu de cela, Bauer a suggéré que le message ne devrait pas se concentrer sur le prétendu antisémitisme des dirigeants alliés et de leur réponse inadéquate au génocide des Juifs, mais plutôt sur la façon dont nous, nous réagissons aux génocides et aux événements génocidaires qui se déroulent partout.
« Nous faisons claquer nos langues autour d’un thé et d’un café avec un gâteau et sommes vraiment excités, » a-t-il dit, « mais l’idée que le monde était silencieux est totalement inexacte ».
Comme Bauer l’a dit devant le Bundestag en 1998, il faut ajouter trois nouveaux commandements aux Tables de la Loi : « Tu ne seras pas un agresseur. Tu ne seras pas une victime. Et tu ne seras jamais, mais jamais, un spectateur passif. Et j’ai dit cela que parce que je sais que nous sommes tous des spectateurs ».
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