Les Juifs présentés équitablement dans les écoles du Kazakhstan et d’Azerbaïdjan – étude

Selon une série de rapports qui ont été publiés par l’Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education (IMPACT-se), les manuels scolaires qui sont utilisés au Kazakhstan, en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan offrent généralement une représentation juste, voire positive, du peuple juif.

Une étude réalisée sur les manuels scolaires du Kazakhstan, qui a été diffusée mardi, a été le dernier rapport en date à être rendu public dans le cadre d’une enquête en trois volets consacrée aux programmes scolaires de ces pays d’Asie centrale à majorité musulmane – une enquête qui a été réalisée en partenariat avec la Ruderman Family Foundation.

Les conclusions portant sur l’Ouzbékistan et l’Azerbaïdjan avaient respectivement été publiées au mois de mars et au mois de février.

Le Kazakhstan et l’Ouzbékistan entretiennent des relations diplomatiques avec Israël depuis 1992 – avec des liens économiques qui ont été croissants ces dernières années. C’est l’Azerbaïdjan, qui partage une frontière avec l’Iran, qui entretient, dans ce groupe de nations, les relations les plus étroites avec Israël, avec une ambassade qui a été ouverte en Israël en 2023 et un accord commercial qui permet au pays de fournir environ 40 % des besoins en pétrole d’Israël.

Une évaluation de plus de 100 manuels scolaires utilisés au Kazakhstan au cours de la dernière décennie, destinés aux élèves allant du CE1 à la classe de Première, a mis en exergue une représentation positive du judaïsme, des pratiques religieuses juives et de l’histoire juive – le judaïsme étant présenté comme faisant partie de la composition multiculturelle du pays, fait savoir l’IMPACT-se. L’antisémitisme et la Shoah sont abordés de manière équitable, et la renaissance de l’hébreu en Israël est « particulièrement admirée », note l’étude.

« Toutefois, les différents manuels scolaires offrent une couverture variée du conflit israélo-arabe, allant de récits équilibrés à des représentations plus partiales, » fait remarquer le rapport.

Des observations positives similaires ont été faites en Ouzbékistan, où les réalisations économiques d’Israël sont appréciées, où le Hamas et le Hezbollah sont qualifiés « d’organisations islamistes radicales » et où des valeurs telles que la diversité et la tolérance sont promues sans aucun signe d’islamisme ou de radicalisme, selon IMPACT-se.

Un manuel d’histoire du monde kazakh pour les classes de 4e et 3e aborde la création de l’État d’Israël en 1948. (Crédit : IMPACT-se)

En Azerbaïdjan, les récits anti-israéliens ont été supprimés des nouveaux manuels, ce qui reflète une évolution vers une vision plus équilibrée du conflit, selon le rapport. L’Azerbaïdjan est également devenu le premier pays à majorité musulmane à intégrer une définition de l’antisémitisme dans ses manuels, fait remarquer l’organisation dans son étude, même si les manuels ne couvrent pas l’histoire de l’Azerbaïdjan et de la communauté juive en général.

« En tant que voisin stratégique de l’Iran, les valeurs sociétales de l’Azerbaïdjan ont une importance géopolitique, et la mise en œuvre d’idéaux laïques dans ses programmes scolaires est donc significative », souligne l’IMPACT-se.

Ces études réalisées sur les pays d’Asie centrale à majorité musulmane sont positifs par rapport aux enquêtes précédentes d’IMPACT-se. Une enquête sur les manuels irlandais qui avait été publiée au mois de novembre avait révélé que les programmes scolaires « banalisent Auschwitz, déforment le judaïsme et sont hostiles à Israël », tandis qu’un rapport sur les manuels polonais, diffusée au mois de décembre, avait constaté qu’un grand nombre d’entre eux contenaient encore des récits antisémites, malgré des améliorations globales au cours de la dernière décennie.

Sans surprise, des rapports récents qui ont été consacrés aux écoles de Gaza et de Syrie ont montré que l’antisémitisme, la violence et le martyre continuaient d’être encouragés dans les systèmes éducatifs.