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Levin promet de faire passer la réforme lors de la prochaine session de la Knesset

Le ministre de la Justice dit que des manifestations nationales seront organisées "pour montrer ce que veut la majorité" et que les lois seront adoptées après Pessah

Le ministre de la Justice Yariv Levin, à la Knesset, le 27 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de la Justice Yariv Levin, à la Knesset, le 27 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de la Justice Yariv Levin a indiqué, mercredi, qu’il relancerait ses efforts visant à faire adopter la réforme judiciaire préparée par sa coalition de la ligne dure après les congés de Pessah, relançant les inquiétudes sur la possibilité que les négociations visant à trouver un consens le plus large possible sur la législation qui a été gelée ne soient qu’un leurre.

Dans un message adressé à l’un de ses partisans sur Twitter, Levin a juré de livrer « des efforts suprêmes » pour garantir que la loi sera approuvée pendant la saison estivale, une promesse qui semble contradictoire avec la volonté affichée de dialogue du Premier ministre Benjamin Netanyahu lorsqu’il a mis en pause le texte de loi, au début de la semaine, dans un contexte de manifestations et de grèves massives.

« Nous organiserons des manifestations dans tout le pays pour qu’ils sachent ce que veut la majorité », a-t-il écrit.

Netanyahu avait annoncé lundi qu’il gelait le processus législatif de la loi controversée, alors que l’opposition au projet de réforme judiciaire s’était encore amplifié après le renvoi, par le Premier ministre, du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui avait appelé à une suspension de la campagne-coup de poing menée à la Knesset de manière à ouvrir la porte à des négociations. Netanyahu avait ajouté que ce « temps mort » durerait jusqu’au début de la prochaine session de la Knesset, le 30 avril, ce qui signifie que cette pause aura essentiellement lieu lorsque le parlement sera en vacances.

Levin, l’un des artisans du projet de bouleversement radical de refonte judiciaire, a aussi semblé s’en prendre à des membres du Likud, comme Gallant et d’autres qui avaient appelé à suspendre la loi.

« Espérons que ceux qui nous ont porté préjudice arrêteront de le faire », a-t-il écrit.

En réponse, le leader de l’opposition, Yair Lapid, a appelé Netanyahu à établir clairement qu’il ne partage pas même le point de vue que Levin.

« Le ministre de la Justice est en train de dire que les négociations à la résidence du président s’apparentent à une fraude », a écrit Lapid sur Twitter, se référant aux pourparlers qui ont eu lieu mardi.

Levin a répliqué à Lapid, affirmant que ce dernier propageait une « infox » tout en disant qu’il chercherait à accélérer l’adoption du projet de loi lors de la session estivale.

« Nous devons nous abstenir de traîner les pieds et terminer ce projet de loi », a-t-il indiqué dans une déclaration. « J’ai bon espoir que la législation qui est présentée bénéficiera d’un large consensus et que le dialogue sera fructueux ».

Le chef du parti Yesh Atid, le député Yair Lapid, s’exprime lors d’une réunion de faction à la Knesset, le 20 mars 2023. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Les tensions entourant le plan de réforme judiciaire se sont considérablement calmées depuis l’annonce de la pause législative, lundi, mais la question reste une bombe à retardement dans le pays comme à l’international. Mardi, le président Joe Biden a abordé le sujet pour la toute première fois, appelant Netanyahu à abandonner son projet de réforme. Le Premier ministre a rapidement rejeté ses propos, disant qu’il s’agissait d’une intrusion dans les affaires d’Israël et il a rejeté, mercredi, les inquiétudes entraînées par ce bouleversement du système de la justice israélien lors d’un discours en visioconférence prononcé devant le Sommet pour la Démocratie du département américain.

« La démocratie, cela signifie la volonté du peuple telle qu’elle est exprimée par une majorité et cela signifie aussi la protection des droits civils et individuels. C’est l’équilibre entre les deux », a expliqué Netanyahu. « Je pense que cet équilibre peut être atteint. C’est la raison pour laquelle j’ai promu l’idée d’une pause qui permet dorénavant à l’opposition et à la coalition de s’asseoir à la même table, ensemble, pour tenter de trouver un large consensus qui nous permettra de réaliser ces deux objectifs ».

Les pourparlers visant à trouver un consensus ont commencé mardi, avec des délégations représentant le Likud de Netanyahu et les partis d’opposition Yesh Atid et HaMahane HaMamlahti , des discussions placées sous les auspices du président Isaac Herzog. Mercredi, la formation Avoda a envoyé sa propre équipe de négociations après avoir ouvertement douté de la volonté du Likud de négocier de bonne foi.

« Nous sommes venus nous assurer, de l’intérieur, que les lois qui détruisent le système judiciaire ne vont pas être réintroduites à la Knesset par la porte de derrière », a indiqué le parti dans un communiqué.

Des responsables du système judiciaire seraient eux aussi inquiets à l’idée de discussions qui n’auraient été mises en place que dans l’objectif de démobiliser l’opposition publique à ces changements.

Les fonctionnaires cités par le site d’information Ynet ont noté que l’un des projets de loi les plus controversés de la réforme, qui donnerait à la coalition un contrôle probablement total sur les nominations judiciaires, a été soumis mardi par la coalition pour son vote final, ce qui lui permet d’être présenté pour approbation à n’importe quelle date ultérieure avec un préavis de 24 heures.

« La coalition a été forcée de geler le projet de loi pour le moment… mais il est prêt à être présenté à tout moment », a déclaré l’un des responsables.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, à la Knesset, à Jérusalem, le 6 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Soulignant cette inquiétude, Zman Yisrael, le site jumeau en hébreu du Times of Israel, a rapporté mercredi que Netanyahu a déclaré au ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, que le projet de loi sur la sélection des juges sera approuvé au cours de la première semaine de la session d’été de la Knesset, en supposant que les discussions entre les personnalités de la coalition et de l’opposition n’aboutissent pas à un accord.

Zman Yisrael a noté que selon Ben Gvir, Netanyahu avait accepté de ne procéder à aucun changement dans le projet de loi.

« Nous organiserons des manifestations dans tout Israël pour montrer ce que veut réellement la majorité du public », a écrit le ministre de la Justice.

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