L’Iran estime que ses exercices militaires découragent les « menaces vides » d’Israël
Le porte-parole du Corps des gardiens de la révolution affirme qu'Israël a modéré sa rhétorique depuis que Téhéran a organisé des exercices majeurs

Le porte-parole du Corps des gardiens de la révolution islamique a déclaré samedi que la récente démonstration de force de l’Iran lors d’exercices militaires avait un effet dissuasif sur les « menaces vides » d’Israël contre Téhéran.
Le général de brigade Ramezan Sharif a affirmé qu’Israël avait modéré sa rhétorique contre l’Iran à la suite des exercices militaires organisés par Téhéran.
Le mois dernier, Téhéran a organisé un exercice annuel de cinq jours qui s’est achevé par le tir de plusieurs missiles balistiques. Selon les généraux, il s’agissait d’un avertissement à Israël et d’un simulacre de frappe sur l’installation nucléaire israélienne.
« Après l’exercice, le Premier ministre sioniste a officiellement ordonné à ses militaires de ne pas parler du tout de l’Iran », a affirmé M. Sharif dans une interview accordée à la chaîne d’information al-Alam, citée par l’agence de presse Fars.
M. Sharif a déclaré que l’Iran estimait qu’Israël souhaitait mener des frappes contre son programme nucléaire, mais que l’emplacement des sites l’en empêcherait.
« Qu’ils agissent ou non, notre évaluation est que [les menaces] sont des discours destinés à des gains politiques, en particulier pour surmonter leurs problèmes dans leurs terres occupées, ce qui les pousse à essayer de distraire [la population] avec une question extérieure », a déclaré Sharif.

Israël aurait approuvé un budget de quelque 5 milliards de NIS destiné à préparer l’armée à une éventuelle frappe contre le programme nucléaire iranien.
Ce montant comprend des fonds pour divers types d’avions, des drones de collecte de renseignements et des armements uniques nécessaires à une telle attaque, qui devrait viser des sites souterrains lourdement fortifiés.
Les commentaires de Sharif sont intervenus un jour après que l’Iran a exposé trois missiles balistiques sur une esplanade de prière en plein air dans le centre de Téhéran.