Regev renouvelle ses critiques contre Halevi suite à l’enquête du 7 octobre annoncée

La ministre des Transports Miri Regev critique à nouveau le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, quant au type d’enquête qu’il est, selon elle, en train de mener sur les événements du 7 octobre. Elle nie avoir, avec ses collègues du cabinet de sécurité, « agressé » Halevi lors d’une réunion jeudi soir qui s’est terminée par un échange de propos virulents entre les ministres et les hauts gradés de Tsahal.
Elle-même ancienne porte-parole de l’armée, Regev affirme sur la Douzième chaîne que Tsahal doit mener des enquêtes opérationnelles afin de tirer des leçons pour la lutte contre le Hamas.
« Mais il y a une différence entre mener une enquête tactique et dire ‘je nomme maintenant d’anciens généraux pour enquêter sur le 7 octobre’. »
L’annonce faite par Halevi selon laquelle il a demandé à l’ancien ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, Shaul Mofaz, ainsi qu’à d’autres anciens militaires d’enquêter sur certains aspects de l’échec de l’assaut du 7 octobre par le Hamas, a déclenché un tollé jeudi soir au sein du cabinet. Plusieurs ministres ont fustigé le chef de Tsahal, certains affirmant qu’une enquête approfondie devait attendre la fin de la guerre. Selon les échos de la réunion, Regev a dit à Halevi que l’échelon politique pouvait également commencer à enquêter sur les causes de la catastrophe de ce jour-là, dans des termes qui semblaient indiquer un jeu de blâme potentiel entre les politiciens et les militaires.
Selon des informations qui ont filtré de la réunion, Halevi s’est montré ambivalent quant à l’étendue de l’enquête qu’il envisageait de mener.
Dans son interview sur la Douzième chaîne, Regev précise que les événements qui ont précédé le 7 octobre feront l’objet d’une enquête approfondie de la part d’une commission d’enquête de l’État après la guerre.
Regev affirme que les ministres « sont tenus de poser des questions percutantes au chef de Tsahal » et note que « chaque question n’est pas une accusation ».
« Il n’est pas possible qu’à chaque fois que nous posons des questions pointues et sérieuses au chef de l’armée, nous soyons taxés d’attaquer le chef de Tsahal. »

Elle affirme que le Premier ministre Benjamin Netanyahu supervise la guerre « avec une grande responsabilité ».
Et s’en prenant à son collègue du Likud Yoav Gallant, le ministre de la Défense, elle déclare qu’il devrait « veiller » à ce que ce qu’il dit dans divers forums serve « à renforcer la résilience et non à nous affaiblir ».