Nés en temps de guerre, les premiers bébés de 2025 apportent joie et espoir pour les otages
Les premiers bébés nés en Israël marquent le début de cette nouvelle année ; un père est revenu de sa période de réserve pour voir son fils tout juste né, à Tibériade
C’est un peu après minuit, peu de temps après le début de la nouvelle année et les tirs de roquettes du groupe terroriste du Hamas depuis la bande de Gaza, que sont nés les premiers bébés de 2025 dans les hôpitaux d’un pays toujours confronté à la guerre.
Dor Hershkowitz, originaire de Haspin, sur le plateau du Golan, a quitté son service de réserve pour voir sa femme Michal et leur fils, nouveau-né, au centre hospitalier Tzafor, au sud de Tibériade.
Né à 2 h 50 et pesant 3,720 kg, il a un frère et une sœur plus âgés, Yuval et Arbel.
« Je ne pensais pas accoucher si tôt cette année : il y a quelque chose de magique là-dedans », a déclaré Michal.
Tout en souhaitant que 2025 apporte « son lot de bébés en pleine santé », Michal a dit espérer la fin de la guerre « et le retour en bonne santé des otages ».
Lorsque les terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, ils ont tué 1 200 personnes et enlevé 251 otages, essentiellement des civils, qu’ils ont séquestrés à Gaza. On estime à 96 le nombre des otages encore aux mains du Hamas.
Au centre hospitalier Galilée de Nahariya, Orel Miral Ohana, qui a donné naissance à une fille de 3,240 kg à 2h28 du matin, a déclaré : « C’est un merveilleux cadeau pour mes 30 ans. »
Ancienne habitante de Nahariya, Ohana explique être venue de Jérusalem, où elle vit, pour accoucher dans cet hôpital dont « le personnel est si gentil que le déplacement en vaut la peine ».
Au moment de la guerre contre le Hezbollah, la maternité de l’hôpital avait été déplacée dans des installations souterraines. Depuis le cessez-le-feu temporaire entré en vigueur le 27 novembre dernier, le service a regagné son emplacement d’origine.
Malgré la joie qui est la sienne, Ohana explique que la guerre est chevillée à son esprit.
« C’est un sentiment merveilleux et le signe d’un renouveau », confie-t-elle. « Mais je voudrais surtout que les otages reviennent. »
À Beer Sheva, le fils de Brit et Matan Ben-David est le premier bébé né en 2025 au centre hospitalier Soroka. C’est le troisième enfant du couple.
« Nous espérons que notre bébé apportera encore plus de couleur à nos vies », confie Brit en évoquant ses deux premiers enfants, Kahol et Argaman (en hébreu, bleu et magenta). Elle espére que la nouvelle année sera synonyme d' »unité et de bonnes nouvelles, dont nous avons tous besoin ».
Efrat et Roy Gilboa Menashe, habitants de Rosh HaAyin, ont accueilli leur premier bébé, qui est aussi le premier bébé né à l’hôpital Beilinson en 2025. Né à 1h50 du matin, il pèse 2,873 kilogrammes.
« C’est vraiment très spécial de commencer l’année en tenant dans ses bras un bébé si doux et merveilleux », confie Mayson Issa, la sage-femme qui a aidé le couple lors de l’accouchement.
Selon le Bureau central des statistiques, 181 000 bébés sont nés en Israël en 2024.