Israël en guerre - Jour 433

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Netanyahu avoue avoir reçu de l’argent d’Arnaud Mimran

Le Premier ministre a reconnu lundi dans un communiqué avoir touché de l'argent d'un Français jugé à Paris dans une vaste affaire d'escroquerie à la taxe carbone, tout en se défendant d'avoir enfreint la loi

Arnaud Mimran (à droite) arrive avec son avocat, Jean-Marc Fedida (à gauche), au tribunal de Paris pour son procès dans l'affaire de l'escroquerie à la taxe carbone, le 25 mai 2016. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)
Arnaud Mimran (à droite) arrive avec son avocat, Jean-Marc Fedida (à gauche), au tribunal de Paris pour son procès dans l'affaire de l'escroquerie à la taxe carbone, le 25 mai 2016. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)

La justice israélienne a indiqué de son côté avoir commencé à s’intéresser au dossier et « examiner » la question.

L’affaire concerne des dons qu’Arnaud Mimran aurait faits à M. Netanyahu à une époque où il n’était pas Premier ministre.

M. Mimran est un des principaux prévenus dans un procès qui s’est tenu en mai à Paris pour escroquerie à la taxe carbone. La fraude, chiffrée à 283 millions d’euros, consistait à acheter des quotas d’émission de CO2 hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA, elle, n’était jamais reversée l’Etat.

Au cours des audiences, Arnaud Mimran a affirmé avoir en 2001, légalement selon lui, fait don d’un million d’euros pour la campagne de M. Netanyahu. Il a dit l’avoir fait « à titre personnel », sur le « compte personnel » de l’actuel Premier ministre israélien.

A l’époque, M. Netanyahu, battu aux législatives de 1999, était en retrait des fonctions politiques, mais effectuait « des interventions médiatiques et de nombreux déplacements à l’étranger, pour le bien de l’Etat d’Israël, dans le respect de la loi », a dit le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

« M. Mimran a contribué à (ces) activités publiques de M. Netanyahu au début des années 2000 alors que M. Netanyahu était une personne privée et n’assumait aucune fonction politique », a-t-il ajouté.

M. Mimran « tente de détourner l’attention » en tentant de mettre en cause M. Netanyahu, a dit le bureau du Premier ministre.

Le communiqué ne précise ni le montant, ni les dates, ni les conditions des transferts d’argent.

Le procureur général Avichaï Mandelblit a ordonné « d’examiner » le témoignage de M. Mimran « aussitôt qu’il a été porté à sa connaissance », a indiqué une porte-parole du ministère de la Justice. Elle a précisé qu’aucune enquête n’était formellement ouverte.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) avec Avichai Mandelblit, qui était alors secrétaire du cabinet, pendant une réunion du cabinet à Jérusalem, le 20 décembre 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) avec Avichai Mandelblit, qui était alors secrétaire du cabinet, pendant une réunion du cabinet à Jérusalem, le 20 décembre 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La question essentielle est de savoir à quelle date M. Netanyahu a touché l’argent. Des médias israéliens ont fait état de versements en 2009. 2009 était une année d’élections législatives qui ont ramené M. Netanyahu à la tête du gouvernement.

« Si ces fonds ont été versés en 2009 pour financer sa campagne électorale et qu’il s’agit d’un million d’euros, c’est illégal. La loi limite à 11.480 shekels (2.670 Euros) le montant maximum de la contribution d’une personne privée à un candidat à la députation », disait le commentateur juridique de la radio publique Moshé Negbi. Même si les contributions ont eu lieu alors que M. Netanyahu n’exerçait aucune fonction publique et ne menait pas campagne, la question se pose de savoir si les sommes ont été déclarées au fisc, ajoutait-il.

A la tête du gouvernement depuis 1996, M. Netanyahu a quitté le pouvoir en 1999 après avoir été battu par le travailliste Ehud Barak. Il a repris des fonctions officielles en 2002 en devenant ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement dirigé par Ariel Sharon.

Le ministère public français a requis dix ans de prison et un million d’euros d’amende contre M. Mimran et les deux autres principaux prévenus au procès à Paris. Seuls six des 12 prévenus se sont présentés devant le tribunal. Ils comparaissaient libres. Les autres font l’objet d’un mandat d’arrêt. Il pourraient être en Israël.

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