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Netanyahu nie avoir soutenu une loi visant à limiter la diffusion du journal Israel Hayom

Le Premier ministre, qui accuse l’éditeur Arnon Mozes d’avoir initié la loi controversée, entame son contre-interrogatoire dans le cadre de son procès pour corruption

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu arrive dans la salle d'audience du tribunal de district de Tel Aviv, avant le début de son témoignage dans le procès qui l'oppose, le 7 mai 2025. (Crédit : Moti Milrod)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu arrive dans la salle d'audience du tribunal de district de Tel Aviv, avant le début de son témoignage dans le procès qui l'oppose, le 7 mai 2025. (Crédit : Moti Milrod)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi, lors de son témoignage au tribunal de district de Tel Aviv, qu’il avait tenté de bloquer la proposition de loi surnommée Israel Hayom, au cœur de l’une des trois affaires pénales dans lesquelles il est inculpé.

Ce témoignage marquait le dernier jour de son interrogatoire direct par ses avocats. Il doit désormais se soumettre au contre-interrogatoire du parquet.

Netanyahu est poursuivi dans l’affaire 2000, où il est accusé d’avoir tenté de conclure un accord illégal avec Arnon (Noni) Mozes, éditeur du journal Yedioth Ahronoth, en échange d’une couverture médiatique plus favorable. Selon l’acte d’accusation, Mozes aurait proposé d’atténuer les critiques contre le Premier ministre dans ses colonnes, à condition que celui-ci soutienne une loi visant à limiter la diffusion du quotidien concurrent Israel Hayom.

Le journal gratuit, publié par Miriam Adelson et feu Sheldon Adelson, était alors considéré comme favorable à Netanyahu.

La proposition de loi, portée en 2014 par le parti travailliste Avoda, n’avait finalement pas été adoptée, la Knesset ayant été dissoute en décembre de la même année.

« Je voulais proposer [à Mozes] une solution alternative, une voie différente pour sortir de ce labyrinthe, une version atténuée de la loi », a déclaré Netanyahu, cité par la chaîne N12.

« Je voulais empêcher l’adoption de cette loi, qui aurait provoqué la chute de la coalition. Je voulais vraiment que la coalition tienne », a-t-il ajouté, affirmant qu’il soupçonnait alors Yaïr Lapid, ministre des Finances, et Tzipi Livni, ministre de la Justice, de vouloir renverser le cabinet.

Arnon (Noni) Mozes dans la salle d’audience du tribunal de district de Tel Aviv pour le procès de corruption en cours contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 6 mai 2025 (Crédit : Reuven Kastro)

« C’est une loi qui nuit à la démocratie et qui n’aurait jamais dû passer », a déclaré Netanyahu.

Netanyahu a ajouté que Mozes voulait « conquérir la Knesset » et que les députés avaient peur de la couverture négative de Yedioth. Il a qualifié l’éditeur de « chef de l’opposition officieux » de la Knesset.

Lors d’une réunion en décembre 2014, Netanyahu a déclaré avoir décidé d’enregistrer une réunion avec Mozes afin de prouver que c’était ce dernier qui était à l’origine de la proposition de loi.

« Je me suis projeté dans l’avenir et je me suis dit : supposons que je perde les élections, ils feront passer cette loi. Ma seule défense ne vaudra pas grand-chose, mais au moins je pourrai révéler qu’il s’agit d’une manœuvre politico-législative. J’ai fait en sorte qu’ils sachent que Noni était à l’origine de cette tentative. Je me suis dit : je vais le prouver », a-t-il déclaré, en utilisant le surnom de Mozes.

« Est-ce que c’était important pour vous que Noni donne une image plus positive de vous ? » a demandé l’avocat de la défense, Amit Hadad.

« C’est absolument ridicule. Ils croient vraiment que je suis ce genre d’homme ? Ce n’est pas moi. Et c’est pourtant écrit noir sur blanc dans l’acte d’accusation, un acte à la fois infondé et malveillant. Je ne me souciais pas de la couverture médiatique. Je pense qu’aujourd’hui, il est clair que ma conduite parle d’elle-même », a-t-il répliqué avec colère.

Le siège du journal Israel Hayom à Tel Aviv. (Crédit : Flash90)

Netanyahu a affirmé qu’il n’avait jamais cru être impliqué dans une situation criminelle impliquant des pots-de-vin de la part de Mozes, affirmant que le dossier contre lui avait été « cousu de toutes pièces » par la police.

« On ne m’a jamais montré les transcriptions complètes des réunions, malgré mes demandes. La police n’a fait que mentir, encore et encore. J’ai dit aux enquêteurs : ‘Prenez tout le temps qu’il vous faut’. Mais ils ont fabriqué un coup d’État. Ils ont sorti des extraits, affirmé que certaines choses avaient été dites ; tout cela n’est que mensonges et absurdités », a-t-il martelé.

Pendant une pause de l’audience, Assaf Agmon, grand-père endeuillé du sergent Gur Kehati tué au Liban en novembre, a interpellé à plusieurs reprises le Premier ministre, lui disant « Enlevez votre pin’s d’otage », et l’accusant d’avoir abandonné les captifs toujours détenus dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.

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