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Orly Levy-Abekasis, nouveau joker politique en Israël ?

Le nouveau parti de la rebelle issue d'Yisrael Beytenu a fait une démonstration de force dans son tout premier sondage

Orly Levy-Abekasis, en décembre 2010 (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
Orly Levy-Abekasis, en décembre 2010 (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Au-delà du feuilleton électoral qui s’est déroulé dans les couloirs de la Knesset, la plus importante histoire politique a peut-être été cette semaine l’émergence d’une nouvelle actrice sur la scène – qui pourrait par ailleurs y assumer un rôle majeur.

Le nouveau parti tout récemment annoncé par la députée Orly Levy-Abekasis est parvenu à remporter cinq sièges dans un sondage réalisé auprès de possibles électeurs lundi – avant même qu’il ait un nom ou qu’il ait nommé qui que ce soit sur ses listes derrière la célèbre législatrice.

Le même sondage a montré qu’il surpasserait l’ancien parti de Levy-Abekasis, Yisrael Beytenu qui, avec seulement 4 sièges (le minimum pour entrer à la Knesset) pourrait être en danger de mort au parlement.

Ce sondage réalisé par la chaîne Hadashot a remué les cartes et, selon certains observateurs, il aurait peut-être contribué de manière importante à la réalisation par les chefs de la coalition – et en particulier pour celui d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman — d’un accord visant à éviter des élections anticipées.

Levy-Abekasis, fille d’un député de longue date qui a occupé le fauteuil du ministère des Affaires étrangères, David Levy, a attribué mardi la réussite de cette démonstration de force à « neuf années de dur travail » à la Knesset.

Le public « veut que l’ordre du jour revienne à un agenda qui nous concerne tous », a-t-elle déclaré à Hadashot.

Interrogé sur le côté occupé par ses partenaires naturels sur l’échiquier politique, la députée a indiqué qu’elle souhaitait s’extraire du paradigme traditionnel droite-gauche.

« Il y a une division constante entre la droite et la gauche qui est une division qui sert les membres de l’ordre de l’ancien monde », a expliqué Levy-Abekasis. Elle, d’un autre côté, se concentrerait plutôt sur les affaires socio-économiques, notamment sur les retraites, la santé, le logement, l’éducation des enfants et le renforcement des PMEs.

« Je veux mettre en avant ces sujets, je veux les placer sur le devant et au centre de la scène. Je veux en faire des questions qui viendront peut-être briser le statu-quo et créer, selon moi, un nouvel ordre », a-t-elle dit à Hadashot.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman dirige une réunion de son parti Yisrael Beytenu à la Knesset, le 12 mars 2018 (Miriam Alster / Flash90)

Levy-Abekasis pourrait profiter de l’engouement du public israélien pour les formations nouvelles, qui n’ont pas de précédent en termes d’action et qui promettent d’éviter la politique traditionnelle et de se consacrer à des problèmes touchant le quotidien.

Mais elle peut également affirmer qu’elle n’a jamais cherché à diriger son propre parti et qu’on lui a forcé la main. Elle est également parvenue à se démarquer en termes de réputation grâce à des antécédents qui ont prouvé son attachement à un agenda législatif social – ce qui peut lui avoir coûté sa carrière politique.

Levy-Abekasis était entrée au parlement pour la première fois en 2009 en tant que membre de Yisrael Beytenu. Elle est députée indépendante depuis maintenant presque deux ans. Au mois de mai 2016, elle avait annoncé qu’elle quitterait le parti en raison de son entrée dans le gouvernement dirigé par le Likud, disant que sa famille politique avait abandonné sa plate-forme sociale au cours des négociations d’entrée dans la coalition.

« Les questions pour lesquelles j’étais entrée dans l’action publique étaient relatives aux enfants en situation de risque, aux personnes âgées, aux pauvres, au logement, en faveur de ces gens qui sont véritablement transparents et qui ne sont pas simplement un slogan », avait-elle expliqué à ce moment-là.

« Aussitôt que les choses me sont clairement apparues, il a été très facile pour moi de prendre la décision » de quitter le parti.

Depuis, elle est députée de l’opposition indépendante. Elle n’avait jamais officiellement remis sa démission à Yisrael Beytenu, comme l’exige le protocole de la Knesset, mais le parti l’avait limogée plus tard, ce qui l’oblige à former une nouvelle plate-forme si elle désire se présenter une nouvelle fois à la Knesset.

Interrogée mardi sur une éventuelle joie malsaine d’apprendre la déconfiture de Yisrael Beytenu dans le sondage réalisé la veille, Levy-Abekasis a affirmé ne pas s’être arrêtée sur ce point.

« Au moment où j’ai quitté le parti, j’ai fermé cette porte. Je ne regarde pas en arrière », a-t-elle commenté.

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