Plus de 2 ans après l’arrivée du COVID, Israël met fin à « l’état d’urgence » sanitaire
À partir du 1er mars, toute nouvelle restriction proposée par le gouvernement devra être approuvée par la Knesset ou la commission des lois et de la justice
Les ministres ont approuvé mercredi la transition d’Israël vers une « situation sanitaire spéciale » le 1er mars, mettant fin à l’état d’urgence national induit par la pandémie depuis plus de deux ans.
La décision intervient alors qu’Israël a vu son nombre de cas de COVID-19 baisser ces dernières semaines.
Dans le cadre de l’état d’urgence, de nouvelles restrictions pouvaient être instituées par le cabinet avant que la commission de la constitution, des lois et de la justice de la Knesset ne les approuve.
Cependant, dans le cas d’une « situation sanitaire particulière », selon la « loi corona » adoptée le mois dernier, les restrictions n’entreront en vigueur qu’après le vote de la commission pour les approuver, et elles doivent être portées devant le panel cinq jours avant que le gouvernement ne veuille les faire entrer en vigueur. La commission ou le plénum de la Knesset pourront également modifier ou annuler purement et simplement les restrictions qui leur sont soumises.
Si le cabinet souhaite rétablir l’état d’urgence, la commission de la Constitution, des lois et de la justice de la Knesset ou l’ensemble du plénum doit approuver la décision dans les sept jours. Si ni l’un ni l’autre ne le fait, la validité de la déclaration du gouvernement expire.
« Compte tenu de l’évolution de la morbidité et de l’assouplissement des restrictions, fixés par le gouvernement, et à la lumière de l’approche justifiée du gouvernement et de l’établissement d’une routine de vie parallèlement à la pandémie, je vous demande de déclarer une situation sanitaire particulière, qui mettra fin à l’état d’urgence qui dure depuis 2020 », a écrit le président de la commission de la Constitution, du droit et de la justice, le député Gilad Kariv, au Premier ministre Naftali Bennett et au ministre de la Santé Nitzan Horowitz.
Dans la lettre, Kariv a écrit que « la transition vers une« situation sanitaire particulière » donnera au gouvernement les outils nécessaires pour faire face à la pandémie sous sa forme actuelle, tout en rétablissant la relation normale entre l’exécutif et le législatif, et tout en donnant un message stimulant un retour et la poursuite de la normalité dans l’État d’Israël.
« Selon les dispositions de la loi, la transition vers une ‘situation sanitaire spéciale’ permettra d’appliquer une politique gouvernementale pendant des périodes plus longues que dans un état d’urgence, ce qui ajoutera à l’existence d’une routine de vie claire et stable pour les citoyens israéliens , » a-t-il ajouté.
Selon les statistiques publiées mercredi par le ministère de la Santé, il y avait 111 332 cas positifs de COVID dans le pays, dont 1 459 hospitalisés, 673 dans un état grave et 244 sous respirateur. Le nombre de morts s’élève à 10 075 à ce jour.