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Analyse

Les possibles nominations de l’administration Biden et leur position sur Israël

Les choix dépendront de la victoire des Démocrates au Sénat ; les choix de la secrétaire d'Etat se vantent d'être pro-israéliens mais soutiennent l'accord avec l'Iran

Jacob Magid

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le vice-président Joe Biden, (à gauche), et le candidat démocrate du Delaware au Sénat américain, Chris Coons, (à droite), applaudissent lors d'un rassemblement pour le ticket du Parti démocrate du Delaware, le 1er novembre 2010, à Wilmington, Del. (AP/Rob Carr)
Le vice-président Joe Biden, (à gauche), et le candidat démocrate du Delaware au Sénat américain, Chris Coons, (à droite), applaudissent lors d'un rassemblement pour le ticket du Parti démocrate du Delaware, le 1er novembre 2010, à Wilmington, Del. (AP/Rob Carr)

NEW YORK – À seulement 68 jours de son entrée en fonction, le président désigné des Etats-Unis Joe Biden a commencé à annoncer les nominations aux postes de haut rang de sa prochaine administration – mercredi, il a choisi Ron Klain, vétéran de Washington et allié de longue date, pour être son chef de cabinet.

D’autres annonces sont attendues dans les semaines à venir, même si  l’équipe de transition de Biden-Harris devra patienter jusqu’après le second tour des élections dans l’État de Géorgie, le 5 janvier, avant de procéder à certaines nominations plus conséquentes. Une source connaissant bien la stratégie de l’équipe de transition a déclaré au Times of Israel que si les Démocrates remportent ces élections sénatoriales, donnant au parti une majorité dans les deux chambres, Biden sera plus enclin à faire appel à des personnes qui auraient, sinon, plus de mal à être acceptées.

Sur la question d’Israël, de multiples sources impliquées dans la campagne ont indiqué que toutes les nominations correspondront étroitement à la position du président élu. Ce dernier ne partage pas le point de vue du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur les implantations en Cisjordanie et la nécessité d’une solution à deux États, mais il considère que la sauvegarde de la sécurité de l’État juif est une question de la plus haute importance dans la région.

La course aux postes clés du gouvernement a déjà commencé, la plupart du temps en coulisses, les alliés du président élu espérant être récompensés de leurs efforts considérables au profit de celui-ci au cours de l’année écoulée.

Voici une liste de personnalités de premier plan pour les postes clés en politique étrangère, compilée sur la base de conversations avec des responsables de la campagne Biden ainsi qu’avec des sources bien placées.

Le président désigné des États-Unis, Joe Biden, s’exprime le 9 novembre 2020 au Queen Theater de Wilmington, dans le Delaware. (AP Photo/Carolyn Kaster)

Secrétaire d’État

Susan Rice est considérée comme l’une des principales candidates au poste de chef de la diplomatie américaine. Elle a beaucoup travaillé avec l’administration Obama-Biden, d’abord comme ambassadrice auprès des Nations unies, puis comme conseillère à la sécurité nationale. Elle possède également une riche expérience au sein du département d’État, où elle a occupé le poste de secrétaire adjointe aux affaires africaines sous la présidence de Bill Clinton.

Sur Israël, Rice a souligné sa « bataille quotidienne [en tant qu’ambassadrice à l’ONU] pour défendre Israël contre un tambour d’hostilité ». La Conférence des présidents des principales organisations juives américaines l’a honorée de leur National Service Award en 2011 pour son action.

Cependant, Rice a également obtenu sa part de critiques dans l’establishment pro-Israël de Washington pour ses critiques sévères des implantations israéliennes en Cisjordanie. En tant que conseillère à la sécurité nationale, elle a appelé l’ambassadrice de l’époque auprès des Nations unies, Samantha Power, en décembre 2016, pour lui demander de ne pas opposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité condamnant les implantations.

Le vice-président Joe Biden s’entretient avec la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice alors que le président Barack Obama rencontre le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, le 14 avril 2015. (AP/Jacquelyn Martin)

« Elle a la réputation d’être moins amicale envers Israël, mais Biden n’est pas un novice en matière de politique étrangère et c’est lui qui dirigera la politique de l’administration sur cette question », a commenté un stratège pro-Israël de Washington. De plus, les différences entre elle et certaines des options les plus ‘amicales’ sont bien moindres que les différences [entre Rice] et les Démocrates [critiques d’Israël] comme Ilhan Omar ou Rashida Tlaib ».

La plus grande critique subie par Susan Rice concerne l’attentat meurtrier de 2012 contre le consulat américain à Benghazi, en Libye, qui a fait trois morts, dont l’ambassadeur Christopher Stevens. Elle a été accusée d’avoir induit le public en erreur à propos de l’attaque, mais la diplomate chevronnée a maintenu qu’elle ne faisait que partager les informations que lui avaient transmises les services de renseignement américains.

Alors que les présidents élus sont généralement autorisés à choisir leur secrétaire d’État indépendamment de la composition du Congrès, un Washington de plus en plus politisé pourrait rendre sa nomination plus difficile si les Démocrates ne contrôlent pas le Sénat et la Chambre.

Le sénateur démocrate Chris Coons, du Delaware, s’exprime lors de la troisième journée des audiences de confirmation de la Cour suprême pour la juge Amy Coney Barrett, devant la commission judiciaire du Sénat au Capitole à Washington, le 14 octobre 2020. (Patrick Semansky-Pool/Getty Images/AFP)

Si Biden veut un nom plus sûr, il se tournera probablement vers Chris Coons. Le sénateur du Delaware est considéré comme faisant partie de l’aile pro-Israël plus traditionnelle du Parti démocrate et a été un orateur régulier lors des événements de l’AIPAC.

L’expérience de Coons en matière de politique étrangère provient de ses deux mandats au sein de la commission des relations étrangères du Sénat, où il a acquis la réputation d’être quelqu’un capable de travailler avec le camp opposé pour promouvoir une législation consensuelle sur un large éventail de questions de politique étrangère – tout comme Biden lui-même.

Il a exprimé son opposition à l’abstention de l’administration Obama en 2016 sur la résolution du Conseil de sécurité contre les implantations et a coparrainé la loi anti-boycott d’Israël, qui fait de la promotion du boycott d’Israël et de ses implantations un crime fédéral.

Coons ne donne pas pour autant carte blanche à Israël et s’est prononcé contre les projets d’annexion de la Cisjordanie par Netanyahu plus tôt cette année, exprimant l’espoir que le ministre de la Défense Benny Gantz et le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi seraient en mesure de dissuader le Premier ministre d’aller de l’avant avec ce projet très controversé.

Ces projets ont depuis été mis en suspens dans le cadre de l’accord de normalisation d’Israël avec les Émirats arabes unis.

L’élu du Delaware a également été une voix clé en faveur de l’accord nucléaire iranien de 2015, s’alignant sur l’accord négocié par Obama, que de nombreux sénateurs démocrates modérés ont longuement débattu avant de finalement soutenir.

Coons, ainsi que l’ancien ambassadeur en Israël Dan Shapiro, ont contribué à bloquer les efforts des progressistes au début de cette année pour inclure une formulation plus critique d’Israël dans le programme de campagne du Parti démocrate, a confirmé un responsable de la campagne de Biden.

Il a été le seul à admettre publiquement son intérêt pour le poste de secrétaire d’État, déclarant à Politico le mois dernier : « Joe Biden et moi avons des opinions très similaires en termes de politique étrangère. Il a beaucoup de gens formidables parmi lesquels choisir, mais s’il me prenait aussi en considération, j’en serais certainement honoré ».

Le sénateur américain Christopher Murphy assiste à une conférence au troisième jour de la 53e Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) à l’hôtel Bayerischer Hof à Munich, dans le sud de l’Allemagne, le 19 février 2017. (AFP/ Christof STACHE)

Le sénateur Chris Murphy est un autre Chris sur la liste restreinte des secrétaires d’État possibles. Il est considéré comme le candidat préféré des Démocrates progressistes pour ce poste, ayant été parmi les premiers et les plus bruyants des députés à s’opposer au soutien des États-Unis à la campagne militaire menée par les Saoudiens au Yémen, ainsi qu’aux ventes d’armes à Ryad.

Il s’est opposé à la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël en 2017, arguant que « cela doit être fait au bon moment et de la bonne manière. Je ne vois pas de processus de paix commencer de sitôt, donc je m’interroge sérieusement sur la sagesse de prendre cette décision maintenant ».

Au début de l’année, il a dirigé un groupe de 18 sénateurs démocrates qui ont signé une lettre à Netanyahu, l’avertissant que l’annexion risquait d’endommager les relations entre les États-Unis et Israël. Murphy a défendu la lettre lors d’un webinaire avec l’American Jewish Committee, affirmant que l’opposition à l’annexion faisait largement consensus au sein du Parti démocrate et parmi de nombreux républicains également.

Il a ensuite affirmé que « tout au Moyen-Orient devrait découler de notre priorité, au-delà de toutes les autres priorités, de s’assurer qu’Israël reste sûr, souverain et protégé ».

Le secrétaire d’État adjoint américain William Burns (à gauche) rencontre le ministre de la Défense, le général Abdel-Fattah el-Sissi, au Caire, le lundi 15 juillet 2013. (AP/Page Facebook du porte-parole de l’armée égyptienne)

Murphy a déclaré qu’il « travaillerait sans relâche » pour pousser davantage de pays à suivre les EAU, le Bahreïn et le Soudan dans la normalisation des relations avec Israël, tout en exprimant son malaise à rendre de tels accords « dépendants » des ventes d’armes américaines.

Biden a souligné que son gouvernement allait revenir à une politique étrangère fortement basée sur la diplomatie. Les responsables de la campagne ont déclaré que cela pourrait amener le président désigné à nommer quelqu’un ayant des liens étroits avec le Département d’État, comme les diplomates chevronnés William Burns ou Nicholas Burns (sans lien de parenté). Tous deux ont des décennies d’expérience diplomatique dans des administrations démocrates et républicaines. Tous deux sont également des défenseurs de l’accord nucléaire avec l’Iran, que le nouveau président souhaite réintégrer peu après son entrée en fonction.

Secrétaire à la Défense

D’après Politico, Michèle Flournoy est largement considérée comme favorite, et peu de candidats semblent autant en bonne position que l’ancienne sous-secrétaire à la politique de Défense sous l’administration Obama.

Elle a été haute fonctionnaire du Pentagone pendant le premier mandat d’Obama, avant de retourner au Center for a New American Security, le groupe de réflexion centriste qu’elle a cofondé.

Elle a également occupé des postes de haut rang au Pentagone sous l’administration Clinton.

Un conseiller sénatorial républicain a déclaré à Politico en 2012 que Flournoy connaissait bien le système Dôme de fer d’Israël, qui est partiellement financé par les Etats-Unis, ainsi que les ventes d’armes régionales et l’importance de l’avantage militaire d’Israël sur ses voisins.

Michele A. Flournoy, ancienne sous-secrétaire américaine à la Défense pour la politique. (Wikimedia Commons, domaine public)

« Michelle a beaucoup travaillé avec les Israéliens sur les questions de renseignement et de sécurité et a pris le temps pendant ses vacances de parler à la Democratic Majority for Israel, ce qui montre son niveau d’engagement sur cette question », a confié le fondateur de la DMFI, Mark Mellman.

Une autre possibilité pour le poste de secrétaire à la Défense est la sénatrice de l’Illinois Tammy Duckworth. Cette ancienne combattante de la guerre en Irak a été décorée après avoir perdu ses jambes en Irak lorsque son hélicoptère a été touché par un RPG.

Elle a été évoquée comme potentielle co-listière de Biden dans la course à la Maison Blanche. Son nom a également été évoqué en tant que possible secrétaire aux Affaires des anciens combattants.

Depuis son entrée au Congrès en 2013, Duckworth bénéficie du soutien de l’AIPAC et de J Street, qui expriment leur soutien à l’aide militaire à Israël et leur opposition au mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Elle a également fait partie des 18 sénateurs ayant signé la lettre de Murphy mettant en garde Netanyahu contre l’annexion.

Ambassadeur à l’ONU

Wendy Sherman est une des favorites pour le poste d’envoyé de l’ONU, a confié au Times of Israel une source familière de la stratégie de l’équipe de transition.

L’ancienne secrétaire d’État adjointe a été l’un des principaux artisans de l’accord nucléaire iranien, qui l’a exposée aux critiques de certaines parties de l’establishment pro-Israël à Washington.

Invoquant son propre judaïsme, elle a décrit la dissidence à laquelle l’administration Obama a dû faire face au sujet de l’accord multilatéral de la part de la communauté juive américaine comme la partie la plus « douloureuse » de ses efforts pour faire passer l’accord.

Mais elle a également commencé sa carrière politique en travaillant comme cheffe de cabinet de la députée Barbara Mikulski, une voix pro-Israël importante au Capitole jusqu’à sa retraite en 2017.

Le secrétaire d’État américain John Kerry et la sous-secrétaire d’État américaine aux affaires politiques Wendy Sherman, (au centre), rencontrent les ministres des Affaires étrangères et les représentants de l’Allemagne, de la France, de la Chine, de la Grande-Bretagne, de la Russie et de l’Union européenne lors des négociations sur le nucléaire avec l’Iran, à Vienne, en Autriche, le 10 juillet 2015. (Carlos Barria/Pool via AP)

Autre nom envisagé pour le poste d’ambassadeur aux Nations unies : Pete Buttigieg.

L’ancien maire de South Bend s’est rapidement rangé du côté de Biden après avoir mis fin à sa propre candidature présidentielle au début de l’année. Il fait actuellement partie de l’équipe de transition du futur président et figure également sur la liste des candidats possibles au poste de secrétaire aux Affaires des anciens combattants.

Ce vétéran de la marine de 38 ans a beaucoup moins d’expérience en matière de politique étrangère que Wendy Sherman, mais il s’est longuement exprimé sur le sujet tout au long de la campagne.

Buttigieg s’est opposé à l’aide inconditionnelle des Etats-Unis à Israël, quels que soient son comportement ou ses politiques, et a appelé à l’application de formes concrètes de pression pour guider Israël dans une direction qui pourrait faire progresser davantage la paix.

L’année dernière, l’ancien maire a déclaré qu’il envisagerait d’utiliser l’aide américaine pour « inciter » Israël à changer sa politique envers les Palestiniens, mais qu’il ne s’engageait pas à prendre des mesures spécifiques.

Sa campagne a tenu à annoncer publiquement qu’il ne participerait pas à la conférence de l’AIPAC au début de l’année et s’est ensuite fortement prononcé contre l’annexion, qualifiant cette initiative de « provocation [qui] est préjudiciable aux intérêts israéliens, palestiniens et américains ».

Pete Buttigieg, (à droite), ancien maire de South Bend, candidat démocrate à la présidence, est interviewé dans la salle de presse après un débat sur les primaires présidentielles démocrates organisé par NBC News et MSNBC, à Las Vegas, le 19 février 2020. (Matt York/AP)

Le Washington Post a rapporté vendredi qu’un autre nom circulait, celui de l’ancienne secrétaire d’État et candidate à la présidence de 2016, Hillary Clinton, afin de souligner l’engagement renouvelé de la nouvelle administration en faveur de la coopération mondiale.

Cette dernière est une fervente partisane d’Israël, également considérée comme favorable aux solutions traditionnelles au conflit, qui a montré sa volonté de contrer les efforts visant à délégitimer Israël et de lutter contre le BDS.

Conseiller à la sécurité nationale

Bien que Anthony Blinken, le principal conseiller en politique étrangère de la campagne Biden, figure sur les listes de pari de nombreux analystes pour le poste de secrétaire d’État, un responsable de la campagne Biden a déclaré au Times of Israel que l’ancien vice-secrétaire d’État serait un candidat naturel au poste de conseiller à la sécurité nationale.

Lors de ses entretiens avec des organisations juives, Blinken aime raconter comment, en pleine guerre de Gaza de 2014, il a été réveillé au milieu de la nuit par l’ambassadeur israélien aux États-Unis, Ron Dermer, qui a exprimé un besoin urgent d’assistance militaire, alors qu’Israël tentait de repousser les tirs de roquettes incessants de l’enclave côtière dirigée par le Hamas.

Blinken a présenté le problème à Obama et Biden à la Maison Blanche le lendemain matin et se souvient avoir reçu la même réponse en trois mots du président et du vice-président : « Faites le nécessaire ». Il a ensuite travaillé aux côtés du vice-président pour faire pression sur le Congrès afin qu’il s’engage à verser un quart de milliard de dollars pour le réapprovisionnement du Dôme de fer en quelques jours.

« Tony est devenu un élément clé de la campagne et le président désigné voudra compter sur lui en matière de politique étrangère », a commenté une source qui connaît bien la stratégie de l’équipe de transition.

Le vice-président américain Joe Biden (au centre) et le secrétaire d’État adjoint Tony Blinken (à droite), lors d’un déjeuner en l’honneur de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 30 juin 2015, au Département d’État à Washington. (AP/Manuel Balce Ceneta)

Blinken a déclaré au Times of Israel le mois dernier que si les récents accords de normalisation du Moyen-Orient négociés par l’administration Trump sont des développements bienvenus, le plan ultérieur de vente de F-35 perfectionnés aux Émirats arabes unis donne l’impression que l’accord de paix entre Abou Dhabi et Jérusalem était une sorte de « compensation ».

Le diplomate est sûr d’obtenir un rôle de premier plan dans l’administration Biden, mais s’il n’est pas conseiller en matière de sécurité nationale, le poste pourrait bien revenir à Jake Sullivan.

Comme son concurrent, Sullivan a été conseiller à la sécurité nationale de Biden lorsqu’il était vice-président. On attribue à l’assistant de longue date d’Hillary Clinton le lancement de pourparlers secrets avec des responsables iraniens en 2012, qui ont jeté les bases de l’accord nucléaire.

Une fuite de la correspondance électronique de 2015 avec Clinton a révélé que Sullivan s’était moqué des excuses faites par Netanyahu après avoir alerté que les Arabes « sortaient en masse » pour voter contre lui lors de l’élection de cette année-là.

D’après Mellman, Sullivan « a été très présent dans le camp pro-Israël, tant en public qu’en privé », soulignant qu’il a lui aussi pris le temps, pendant ses vacances, de s’adresser à la DMFI en début d’année.

Cette photo du 11 novembre 2009 montre la secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton en compagnie du chef d’état-major adjoint Jake Sullivan à Singapour. (AP Photo/Ng Han Guan, File)

Ambassadeur en Israël

Une source familière avec la stratégie de l’équipe de transition de Biden a confié que l’ancien membre du Congrès de New York Steve Israel était favori pour occuper le poste d’ambassadeur auprès de l’État juif.

« Il se soucie profondément d’Israël et du renforcement de la relation américano-israélienne et un rôle d’ambassadeur serait une étape logique pour lui sur la base de son travail au fil des ans », a expliqué la source.

Député depuis 16 ans, il a mené une campagne agressive en faveur de Biden au cours de l’année dernière, disant à qui voulait l’entendre que l’engagement de l’ancien vice-président envers l’État juif était et resterait « à toute épreuve ».

Tirant à boulets rouges sur le livre de l’ancien président Jimmy Carter, « Palestine: Peace Not Apartheid », Steve Israel a déclaré à The Forward qu’il était « fondamentalement en désaccord », ajoutant que « la raison de la détresse des Palestiniens, ce sont les Palestiniens ».

Le député Steve Israel, représentant Démocrate-New York, s’adresse aux journalistes au Capitole à Washington après avoir assisté à une réunion avec le vice-président Joe Biden et le caucus démocrate de la Chambre pour parler de l’accord nucléaire iranien, le 15 juillet 2015. (AP/Manuel Balce Ceneta)

Steve Israel a été l’un des rares Démocrates à voter contre l’accord avec l’Iran, mais il a qualifié de « coup politique » la décision de Netanyahu de faire pression contre lui dans un discours conjoint au Congrès non coordonné avec l’administration Obama.

Il a également exprimé son soutien aux points de discussion traditionnels des Démocrates sur le conflit, écrivant dans un éditorial l’année dernière que « si l’on refuse une solution à deux États où les deux parties peuvent imposer la paix, Israël présidera une bombe à retardement démographique potentielle ».

Mais Steve Israel n’est pas sans concurrence. Deux sources familières avec la question ont utilisé la même expression pour décrire les chances du promoteur immobilier Michael Adler de décrocher le poste d’envoyé spécial pour Israël : « S’il le veut, c’est à lui. »

Ce dernier est un ami de longue date de Biden et a organisé une importante collecte de fonds pour la campagne du président élu au début de l’année. Pendant des années, il a dirigé le National Jewish Democratic Council, [NJDC], un organisme centriste, et a été actif au sein de l’AIPAC.

En 2016, Adler a écrit un article d’opinion dans le Times of Israel intitulé « Autant renoncer à essayer de dépeindre les Démocrates comme étant faibles sur Israël ».

Michael Adler. (NJDC/JTA)

Un autre choix possible pour le poste d’ambassadeur en Israël est celui de Robert Wexler. L’ancien membre du Congrès de Floride a été profondément engagé dans la région pendant et après ses 13 ans de présence au Capitole.

Il est le président de longue date du S. Daniel Abraham Center for Middle East Peace, qui est un fervent partisan de la solution à deux États et critique les implantations israéliennes.

De nombreuses sources ont affirmé que l’ancien ambassadeur en Israël Dan Shapiro reprendrait le poste si on le lui demandait. Mais elles ont précisé que l’ex-envoyé – qui a joué un grand rôle dans l’approche des Juifs pendant la campagne, et qui est resté en Israël ces quatre dernières années, en tant que chercheur invité de renom à l’Institut international d’études stratégiques, ou IIES – préférerait probablement un nouveau rôle, tel que celui de secrétaire adjoint aux affaires du Proche-Orient au Département d’État.

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