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Les espoirs démocrates au Sénat reposent sur un candidat juif en Géorgie

Jon Ossoff semble bien parti pour un 2nd tour, son rival étant tombé sous les 50 %; l’État plutôt républicain se dirige vers deux 2nd tours qui détermineront le contrôle du Sénat

Jon Ossoff en campagne à Chamblee, Géorgie, le 15 juin 2017. (Crédit : Ron Kampeas / JTA)
Jon Ossoff en campagne à Chamblee, Géorgie, le 15 juin 2017. (Crédit : Ron Kampeas / JTA)

Le candidat juif démocrate Jon Ossoff semble en bonne voie vers un second tour de scrutin sénatorial dans l’État-clé de Géorgie après que le sénateur républicain sortant, David Perdue, soit tombé en dessous des 50 % nécessaires. Cela pourrait s’avérer crucial pour les Démocrates, qui avaient perdu l’espoir de prendre le contrôle du Sénat américain.

Alors que 98 % des suffrages de cet État ont été dépouillés, l’avance de Perdue s’est réduite à 49,9 % des voix, suivi de près par Ossoff avec 47,8 %, et 2,3 % pour le candidat libertaire Shane Hazel, aucun candidat n’ayant atteint le seuil de 50 % pour obtenir la victoire, selon l’AP.

Perdue peut encore remonter au-dessus du seuil de 50 %, mais les votes ont jusqu’ici évolué dans la direction opposée.

La possibilité de contrôler le Sénat pourrait donc se décider en Géorgie, puisque les Républicains, bien qu’ils aient battu les rivaux démocrates dans des États cruciaux, ne sont pas parvenus à s’assurer les sièges nécessaires pour conserver leur étroite majorité. La Géorgie avait deux sièges républicains sur le bulletin de vote, que les Démocrates espéraient arracher à leur contrôle.

Le sénateur David Perdue, républicain de Géorgie, pose des questions lors d’une audience de la Commission des forces armées du Sénat à Capitol Hill à Washington, le 6 mai 2020. (Greg Nash / Pool via AP)

La Géorgie a déjà un second tour de prévu le 5 janvier pour l’autre siège de l’État au Sénat : le sénateur républicain Kelly Loeffler affrontera le démocrate Raphael Warnock, un pasteur noir de l’église où le révérend Martin Luther King Jr. a prêché, aucun n’ayant atteint le seuil pour être élu.

La Géorgie est également divisée dans la course à la présidentielle, avec des marges fines comme une feuille de papier à cigarettes entre le président Donald Trump et le candidat à la présidence Joe Biden. Avec 99 % des suffrages dépouillés dans cet État, Trump obtient 2 448 037, soit juste 1 709 voix de plus que les 2 446 328 de son rival Joe Biden, qui gagne du terrain, selon CNN.

Si Biden remportait la présidence et que les Démocrates remportaient ces deux sièges au Sénat, Biden obtiendrait la majorité au Sénat, ce qui augmentait ses chances de passer des lois et d’obtenir confirmation pour ses nominations importantes. Dans le cas contraire, le chef de la majorité au Sénat Mitch McConnell, un républicain du Kentucky, détiendrait le pouvoir de bloquer Biden.

D’autres courses en Caroline du Nord et en Alaska pourraient également modifier l’équilibre des forces, mais la Géorgie offre la perspective la plus probable. À l’échelle nationale, il y a au Sénat 48 sièges confirmés des deux côtés.

Raphael Warnock, candidat démocrate au Sénat américain, s’exprime lors d’un rassemblement le mardi 3 novembre 2020 à Atlanta. (Photo AP / Brynn Anderson, pool)

La campagne féroce dans cet État confirme le nouveau statut de la Géorgie en tant qu’État-clé décisif.

Les publicités de campagne entre Perdue, 70 ans, et Ossoff, 33 ans, ont parfois été franchement méchantes, voire antisémites.

En juillet, la campagne de Perdue a été forcée de supprimer une publicité numérique présentant une image trafiquée d’Ossoff, qui est juif, où son nez avait été élargi.

Ossoff l’a qualifié de « cliché antisémite le plus ancien, le plus évident et le moins original de l’histoire ». La campagne de Perdue a déclaré que le sénateur s’était toujours « opposé fermement à l’antisémitisme » et a déclaré que l’annonce était une « erreur involontaire » de la part d’un fournisseur extérieur.

https://twitter.com/ossoff/status/1287907702660829186

Dans ses publicités, Ossoff a utilisé les propres mots de Perdue pour souligner la relation étroite du sénateur avec Trump, dans le cadre du mécontentement croissant face à la gestion du président de la pandémie de coronavirus.

Perdue a été l’un des plus fervents défenseurs de Trump au Sénat, même si ses propres publicités étaient dépourvues de tout lien avec le président.

En Géorgie, la tenue de seconds tours de scrutin pour les deux sièges au Sénat signifierait une campagne quasiment nationale, avec des dizaines de millions de dollars dépensés des deux côtés.

Biden n’a pas dit un mot au sujet du contrôle du Sénat, alors qu’il attend encore les résultats de sa propre élection, mais quelques jours avant les élections de mardi il avait offert un aperçu.

« Je n’insisterai jamais assez sur la nécessité de reprendre la majorité au Sénat des États-Unis. Il n’y a pas d’État plus important que la Géorgie dans ce combat », a déclaré Biden lors d’un rassemblement à Atlanta le 27 octobre, alors qu’il faisait campagne aux côtés d’Ossoff et de Warnock.

Les deux parties ont promis que des fonds illimités, ainsi qu’une distribution de militants-stars seraient consacrés à ces campagnes, pour un État qui, ces dernières semaines, a reçu les visites de Biden, de Trump, du vice-président Mike Pence, de la candidate démocrate à la vice-présidence Kamala Harris, et même de l’ancien président Barack Obama.

Le sénateur Chris Van Hollen, un démocrate du Maryland qui a dirigé la campagne sénatoriale des Démocrates en 2018, a averti que McConnell, qui s’est joyeusement auto-proclamé le « faucheur » des projets démocrates, représenterait une menace pour une présidence de Biden s’il restait président du Sénat.

« Il n’est conditionné que pour l’obstruction, très peu pour des progrès constructifs ensemble », a déclaré Van Hollen.

Il est presque certain que McConnell n’autoriserait pas un vote plancher au projet de Biden pour étendre l’option publique de l’Affordable Care Act (Obama Care) de 2010 ou au projet du Démocrate d’abroger certaines des réductions d’impôts les plus fortes de Trump. McConnell a refusé d’autoriser les audiences et le vote du candidat d’Obama à la Cour suprême, Merrick Garland.

Le président du Sénat, Mitch McConnell, Républicain du Kentucky, se rend à un briefing avec le secrétaire d’État Mike Pompeo, le ministre de la Défense Mark Esper et d’autres responsables de la sécurité nationale, sur la décision des États-Unis de tuer le général iranien Qassem Soleimani en Irak, le 8 janvier 2020 à Capitol Hill à Washington. (Photo AP / J. Scott Applewhite)

Quant aux progressistes, ils essuient des échecs dans la course au Sénat, qui aurait pu donner aux Démocrates une majorité confortable. Adam Green, cofondateur du Progressive Change Campaign Committee (Commission de la Campagne pour le Changement Progressif), a tenté jeudi de minimiser les écueils du contrôle républicain du Sénat, arguant que « des actions audacieuses de la branche exécutive qui ont un impact sur la vie des gens » pourraient malgré tout « définir l’héritage de Biden ».

Les Républicains ont riposté avec des avertissements contre un gouvernement « extrémiste » si les Démocrates, qui semblent en voie de conserver la majorité à la Chambre des représentants malgré la perte de sièges, contrôlent les deux extrémités de Pennsylvania Avenue.

« David Perdue a remporté cette course aux élections régulières et en fera autant au second tour », a déclaré Kevin McLaughlin, directeur exécutif de la branche sénatoriale de campagne des Républicains, qualifiant Ossoff de leader des « Démocrates nationaux et de leur rêve commun d’une Amérique socialiste ».

Le sénateur du Missouri Josh Hawley, candidat potentiel à la présidentielle 2024, a été plus radical. « Nous risquons de perdre le Sénat au profit de libéraux extrémistes qui veulent augmenter vos impôts, couper les vivres à la police et adopter une loi pour une prise de contrôle radicale du gouvernement », a écrit Hawley dans un argumentaire de collecte de fonds pour Loeffler.

Le plan fiscal de Biden propose des augmentations d’impôts uniquement pour les entreprises et les Américains les plus riches. Ni Ossoff ni Warnock ne proposent de « couper les vivres à la police ». Et le courriel de collecte de fonds de Hawley n’expliquait pas ce que serait la « prise de contrôle » des démocrates. Mais ses affirmations annoncent les clivages qui définiront les campagnes de second tour.

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