Qui tue les industries de la mode israélienne et palestinienne ?
Des professionnels contestent les politiques du gouvernement qui, selon eux, favorisent les sites en ligne et les ateliers clandestins chinois ; l'armée va se fournir en Chine
Non loin du boulevard Rothschild à Tel Aviv, avec ses restaurants branchés et ses espaces de cotravail, et du quartier Neve Tzedek, où l’on parle français dans la rue et où les maisons se vendent 5 millions de dollars, se trouve la rue Eilat, beaucoup moins chic et qui abrite le quartier de la confection de Tel Aviv.
C’est dans cette rue que des affiches ressemblant à des avis de décès ont fait leur apparition dans les vitrines des grossistes il y a deux semaines.
« Derniers jours, nous fermons », indiquent les affiches, une allusion à l’expression « Derniers jours, réductions de prix », titre accrocheur que le ministre israélien des Finances Moshe Kahlon a donné à une récente décision d’annuler des droits de douane pour 800 millions de shekels sur les biens de consommation, y compris les textiles.
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« C’est avec une grande tristesse que nous annonçons la disparition d’entreprises et le licenciement de 400 000 employés », indiquent les affiches. Nous souffrons de discrimination de la part du gouvernement et du ministre des Finances Kahlon, à cause de l’absence de taxation des importations sur Internet d’une part, et de la surimposition des chefs d’entreprise israéliens d’autre part. Nous, les propriétaires d’entreprises payons des impôts (taxe municipale, TVA, impôt sur le revenu, etc.) sur chaque vente en Israël tandis que l’usine en Chine qui vend directement aux consommateurs ne paie pas d’impôts ici. Où est l’égalité et la justice ? »
Il y a vingt-cinq ans, la production de textiles et de vêtements était l’une des plus grandes industries israéliennes. Aujourd’hui, seuls 12 100 Israéliens sont employés dans ce secteur, 85 % de la production étant consommée sur le territoire. Mais le problème n’affecte pas seulement le secteur de la fabrication, mais aussi le secteur israélien de la vente au détail de mode, qui était autrefois robuste, y compris les chaînes de magasins dans les centres commerciaux et les magasins indépendants sur les rues principales, qui ressentent aujourd’hui le même problème.
Le 7 mars, plusieurs centaines de travailleurs de l’industrie du vêtement, de créateurs de mode et de commerçants sont descendus dans la rue pour protester contre les politiques de réduction des droits de douane de Kahlon qui, selon eux, tuent leur industrie. Mais l’industrie locale du vêtement israélienne est-elle un dinosaure qui ne peut et ne doit pas survivre à l’ère de la mondialisation et du commerce sur Internet ? Ou la disparition d’entreprises locales aux mains de géants de l’Internet comme Amazon et Alibaba va-t-elle faire du tort à Israël à long terme ?
Lors de la manifestation du 7 mars, au coin des rues Eilat et Elifelet, les propriétaires et employés de petites entreprises juives, druzes et palestiniennes tenaient des pancartes en l’air pour protester contre les politiques du ministre des Finances israélien.
« Moshe Kahlon, tu es en train de tuer nos entreprises », lit-on sur une pancarte.
« Moshe Kahlon est contre la mode israélienne », indique une autre.
Une grande bannière rouge ressemblant à un drapeau chinois proclamait « Ministre de l’économie du naufrage, Eli Cohen Express » en référence à « Ali Express », le populaire site de commerce électronique chinois.
De nombreux détaillants israéliens, petits et grands, ainsi que la Fédération des chambres de commerce israéliennes, ont récemment exhorté Kahlon ainsi que le ministre de l’Économie Eli Cohen, qui est également issu du parti Koulanou de Kahlon, à modifier leurs politiques vis-à-vis des détaillants.
Ils font valoir que les commerçants israéliens subissent une discrimination injuste par rapport aux sites internationaux de commerce électronique parce qu’il y a une exemption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 17 % sur les colis en provenance de l’étranger dont la valeur est inférieure ou égale à 75 dollars.
Bien que l’exonération de la TVA sur le commerce électronique existe depuis 2012, les récents problèmes financiers de la chaîne de vêtements israélienne Honigman, avec 1 400 emplois menacés, ainsi que la récente décision de Kahlon d’annuler les tarifs douaniers pour 800 millions de shekels sur divers biens de consommation, y compris les textiles, ont poussé de nombreux acteurs de l’industrie israélienne du vêtement au point d’ébullition.
Salal Hazai, un ouvrier du secteur de l’habillement du village druze de Beit Jann en Galilée occidentale, a fait le voyage de deux heures et demie à Tel Aviv pour protester contre le fait que les ouvriers du textile de son village perdent leurs moyens d’existence au profit de la Chine.
« Je suis dans la profession depuis 43 ans », a-t-il dit au Times of Israel. « Je suis modéliste, coupeur, je fais tout. »
L’usine de Hazai fabrique des uniformes et des vêtements spécialisés pour l’armée israélienne, entre autres, mais récemment, l’armée a dit aux propriétaires d’usines de Beit Jann qu’ils avaient l’intention d’importer des uniformes de Chine.
Le gouvernement vient de réduire les droits de douane [de 6 % à 0 %] sur les tissus en provenance de Chine, mais aussi sur les produits finis, ce qui est encore pire. Nous ne pouvons pas concurrencer la Chine. Kahlon a rendu les produits moins chers, mais il renvoie des milliers de travailleurs chez eux. C’est une catastrophe. Comment gagnerons-nous notre vie ? »
Najua, une ouvrière du textile de Beit Jann, a dit qu’elle était venue à la manifestation parce qu’elle craignait pour son gagne-pain.
« Nous vivons dans un village isolé et il n’y a pas beaucoup de travail dans la région. J’aime mon travail. Il y a 300 filles dans l’usine et nous sommes très proches. Nous sommes bons dans ce que nous faisons et nous apprenons vite. Mais ils veulent délocaliser nos emplois en Chine. »
Najua dit gagner entre 4 000 et 6 000 shekels par mois selon son rendement.
« Je sais que c’est presque le salaire minimum, mais c’est ce que nous avons. Cela fait 70 ans que l’État d’Israël a été créé, et c’est la Journée internationale de la femme, mais malheureusement, nous luttons toujours pour nos moyens d’existence. »
Plusieurs créateurs de mode installés à Tel Aviv ont également participé à la manifestation.
Maoz Dahan, qui est propriétaire d’un magasin sur la rue Dizengoff appelé « Nouveau Riche Dog« , brandissait une pancarte tandis que la créatrice Michal Hidas tentait de trouver un fabricant pour ses créations.
« Je cherche un modéliste, vous connaissez quelqu’un ? » a demandé Hidas à l’un des manifestants.
« C’est très important pour moi de produire ces vêtements en Israël », a dit Hidas au Times of Israel. « Si vous achetez des vêtements à la mode pour 20 shekels, vous pouvez imaginer que le travailleur chinois ne gagne presque rien. »
« Mais c’est dur. Le secteur ici essaie de lutter contre les produits étrangers qui sont beaucoup moins chers. Si vous regardez autour de vous les travailleurs du textile ici, il y a beaucoup de gens qui sont dans la profession depuis 20 à 30 ans. Mais il n’y a pas de relève, pas de continuité. »
Même pour les créateurs de mode, les affaires sont difficiles, déclare Hidas. J’ai tellement d’amis qui sont très talentueux et qui ont le sens des affaires. Mais vous n’arrêtez pas d’entendre parler de faillites. Je pense que les deux grands facteurs qui affectent l’industrie sont la concurrence du commerce électronique et la Chine. »
Plusieurs propriétaires d’usines palestiniennes qui se sont joints à la manifestation étaient tout aussi désespérés, malgré le fait que les salaires sont nettement plus bas dans l’Autorité palestinienne. Awad, de Naplouse, qui emploie 150 personnes, se trouvait à côté de son collègue, qui dirige une usine de 100 employés dans la ville de Tulkarem, en Cisjordanie. Tous deux ont demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire quelque chose pour empêcher leurs usines de faire faillite.
« Il y a quelques années, je faisais 500 000 shekels de chiffre d’affaires par mois. « Ce mois-ci, il est tombé à 52 000 shekels. On ne peut pas rivaliser avec la Chine. Je viens de vendre des terres que j’avais pour pouvoir continuer un peu plus longtemps, pour garder mes 150 employés. S’ils perdent leur emploi, où vont-ils aller ? La plupart sont des femmes et elles ne peuvent pas venir travailler en Israël. Nous voulons que le Premier ministre fasse quelque chose », a-t-il insisté.
« Une industrie non viable »
Tout le long de la rue Eilat dans le sud de Tel Aviv, les vitrines des magasins étaient remplies d’affiches portant les mêmes messages que ceux de la manifestation.
Le Times of Israel est entré dans plusieurs de ces points de vente en gros pour demander s’ils importent des vêtements de Chine ou s’ils ne vendent que des vêtements fabriqués en Israël. Plusieurs ont déclaré qu’ils vendaient des vêtements israéliens et étrangers. Certains ont dit importer exclusivement de Chine.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle avait autant d’affiches de protestation dans sa vitrine si elle importait elle-même de Chine, la grossiste a répondu : « Nous importons de Chine parce que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas le faire. Mais nous faisons toujours partie de l’industrie de la mode israélienne, et tout le monde en souffre : fabricants, grossistes et détaillants. »
Kahlon a été élu à la Knesset en 2015 après avoir promis de contribuer à faire baisser le coût de la vie en Israël, qui est le deuxième plus élevé par rapport au revenu dans l’OCDE, après le Japon. Mais les vêtements et les chaussures en particulier ne sont pas plus chers en Israël que la moyenne de l’OCDE, a déclaré Gilad Brand, un économiste du Taub Center for Social Policy Studies.
La raison, a-t-il dit, est que l’industrie textile israélienne a été exposée à la concurrence étrangère dans les années 1990.
« Il y a vingt-cinq ans, il y a eu beaucoup de droits de douane sur les vêtements et les chaussures, Israël les a supprimés et l’industrie textile a été décimée. »
Aujourd’hui, dit Brand, il y a 4 700 travailleurs du textile en Israël et 7 400 autres personnes qui fabriquent des vêtements, pour un total de 12 100 fabricants de vêtements, soit 0,32 % des travailleurs israéliens. Brand a dit qu’il ne sait pas combien de Palestiniens sont employés dans l’industrie et que si vous prenez l’industrie de la mode dans son ensemble, y compris les importateurs, les spécialistes du marketing et les travailleurs du commerce de détail, le nombre est beaucoup plus élevé.
Mais le fait que la fabrication de vêtements ne soit plus une industrie israélienne majeure est inévitable et sain, a déclaré Brand.
« Israël n’a aucun avantage comparatif en matière de production de vêtements. Nous n’avons pas de main-d’œuvre bon marché. Depuis que l’industrie textile israélienne a été décimée dans les années 1990, nous sommes passés à des industries plus sophistiquées comme la haute technologie. »
En 1991, Israël a adopté une grande réforme connue sous le nom de « Tochnit Hasifa », ou programme d’exposition, qui a mis de nombreuses industries traditionnelles en concurrence avec l’étranger.
« Il y a eu une énorme vague de licenciements. Toutes les industries traditionnelles ont disparu, mais de nouvelles industries se sont développées – des industries plus sophistiquées avec des salaires plus élevés », a déclaré Brand.
« Le niveau de vie de l’ensemble du pays a augmenté et les prix ont baissé par rapport aux prix à l’étranger. Personne ne voudrait revenir aux années 1980, quand Israël était sur le point de faire faillite. Nous avions alors très peu d’exportations et un déficit de devises étrangères. Aujourd’hui, nos exportations dépassent nos importations. »
Interrogé sur les femmes de Beit Jann qui n’ont nulle part où aller travailler, Brand a répondu : « C’est une tragédie. C’est un problème. Mais la solution n’est pas de forcer le consommateur israélien à acheter des produits israéliens. »
Le gouvernement devrait plutôt améliorer le transport dans les villages isolés comme Beit Jann et offrir une reconversion professionnelle à ses jeunes, tout en accordant aux travailleurs âgés une retraite anticipée et des prestations sociales, a-t-il dit.
« À long terme, il est beaucoup moins coûteux pour le gouvernement d’indemniser les gens que de subventionner une industrie. Réfléchissez, voulez-vous que leurs enfants aillent aussi dans le textile ? »
Crise du commerce de détail
Tout le long de la rue Dizengoff, où les boutiques israéliennes se succèdent, des vendeurs ont dit à ce journaliste que les achats sur Internet provoquent une baisse des affaires. Un grossiste de la rue Eilat a dit que la rue Balfour à Bat Yam, principale artère commerçante de la ville, a de nombreuses vitrines vides.
« J’ai des clients à Bat Yam, et il était impossible de trouver un magasin à louer sur la rue Balfour. »
Dafna Yaffe, qui conçoit et vend des chaussures à Jaffa depuis 45 ans, et qui a assisté à la manifestation du 7 mars, a dit qu’il y avait un sentiment de tristesse parmi ses collègues commerçants.
« C’est triste d’entrer dans les magasins et de les voir vides. Si vous demandez : « Comment ça va ? » Il répondra : « Ne me demande pas, c’est une catastrophe. »
Selon l’Autorité postale israélienne, en 2017, les Israéliens ont commandé 61 millions de colis sur Internet, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2016 et trois fois le nombre de colis parvenus en 2011. 60 % de ces colis contiennent des vêtements ou des chaussures et 95 % d’entre eux valent moins de 75 dollars et sont donc exempts de TVA.
Parmi les sites de commerce électronique les plus populaires auprès des Israéliens figurent Ali Express, Next, Asos et Amazon, selon Udi Dagan, un ancien dirigeant de plusieurs entreprises internationales de livraison de colis.
Au cours des derniers mois, six chaînes de vêtements israéliennes, dont Honigman, qui a 70 ans, sont devenues insolvables et se trouvent actuellement soit à la recherche de repreneurs, soit en faillite. Depuis plusieurs semaines, la Fédération des Chambres de Commerce Israéliennes essaie de persuader le Ministère des Finances et le Ministère de l’Economie de soit donner aux boutiques de vêtements une exonération de TVA pour les achats jusqu’à concurrence de 75 dollars, soit de limiter les exonérations pour le commerce sur Internet.
« Ce que nous voulons, c’est une chance pour le commerce équitable », a déclaré Nitzan Meir, qui produit une ligne de vêtements dessinée par sa femme, Meirav Amir Meir, au Times of Israel lors de la manifestation.
Le ministère des Finances a décidé d’accorder un avantage fiscal au consommateur israélien qui bénéficie d’une exonération de TVA pour les colis jusqu’à 75 dollars. Mais l’autorité postale ne peut pas prendre en charge le transport ni même les colis d’une valeur de 150, 500 ou 1 000 dollars qui bénéficient de la même exemption. Il n’est pas acceptable que nous, en tant que propriétaires d’entreprises en Israël, qui payons des impôts ici, ne puissions pas en profiter. On ne peut pas rivaliser. »
« Nous demandons un commerce équitable », a-t-il répété. « C’est tout. Nous ne demandons pas au ministre des Finances d’annuler l’exonération de la TVA sur Internet. Nous ne voulons pas nuire au consommateur israélien, il est très important que vous écriviez cela. Nous aimons le consommateur israélien. On veut des règles du jeu équitables. »
Le ministère des Finances de Kahlon a répondu au Times of Israel en déclarant que « dans le cadre du plan économique du gouvernement pour 2019, afin de réduire le coût de la vie, nous mettons en place un plan global pour supprimer les obstacles à l’importation individuelle de produits, tout en protégeant la santé et la sécurité du public. Ces réformes devraient permettre aux consommateurs d’économiser des centaines de millions de shekels par an, et elles s’ajouteront à d’autres mesures telles que la réduction significative des droits de douane sur les importations commerciales de nombreux biens de consommation et l’ouverture du contrôle des importations commerciales à la concurrence, entre autres. »
« Parallèlement, le gouvernement s’efforce d’améliorer la compétitivité des producteurs locaux en allouant 1,15 milliard de shekels à un programme appelé ‘Bottom Line: Industry’. »
L’économiste Gilad Brand admet que l’exemption fiscale de 75 dollars est injuste pour les détaillants locaux, mais ne voit pas comment sortir de cette situation difficile.
« Logistiquement, il est trop difficile pour le gouvernement de faire payer la TVA sur les petits colis. »
Brand reconnaît également que l’Autorité postale israélienne est submergée par le grand nombre de colis entrant dans le pays.
« J’ai entendu des gens dire que si vous voulez importer quelque chose d’une valeur supérieure à 75 dollars, faites-le par l’intermédiaire de l’Autorité postale israélienne et non d’une entreprise de livraison internationale. Les entreprises de distribution disposent de codes à barres et de systèmes informatisés et transmettent les informations aux autorités de manière efficace, tandis que l’Autorité postale utilise le même système qu’il y a 50 ans. »
Malgré l’iniquité de la situation, Brand ne pense pas pour autant que la solution soit que le gouvernement supprime la TVA pour les détaillants locaux.
« Si vous supprimez la TVA sur les vêtements, d’autres secteurs vous demanderont de faire la même chose pour eux et ce sera sans fin. »
Dans une certaine mesure, Brand considère le remplacement des détaillants de mode israéliens par des sites de commerce électronique mondial comme la conséquence inévitable de la mondialisation et du progrès technologique.
D’une part, dit-il, de petits magasins vont fermer. D’autre part, « il y a des avantages par rapport aux quantités. Les Israéliens pourront profiter des prix bas des sites e-commerce. »
Technologie et chômage
Aux États-Unis, où Amazon.com perçoit un dollar sur deux dollars dépensés en ligne, il y a eu des réactions contre la façon dont le pouvoir est de plus en plus concentré entre les mains de quelques grandes entreprises technologiques.
Comme l’affirmait un article récent de Stacy Mitchell sur Amazon : « Les économistes ont récemment commencé à établir un lien entre la concentration des entreprises et l’augmentation des inégalités. Les entreprises dominantes, expliquent-ils, acheminent les profits vers un petit nombre de personnes au sommet. Et en réduisant le nombre de leurs concurrents, ces entreprises font aussi en sorte qu’il est plus difficile pour les travailleurs d’obtenir un salaire décent et pour les producteurs d’obtenir un prix juste. »
On s’inquiète également du fait que les grands sites de commerce électronique comme Amazon ne créent pas autant de nouveaux emplois qu’ils n’en suppriment.
M. Brand a précisé que tous les pays développés font face à ces problèmes, qui ne sont pas propres à Israël, et que l’histoire a montré que les changements technologiques dans leur ensemble ont été bénéfiques et ont amélioré le niveau de vie général.
« Il y a eu des changements technologiques beaucoup plus importants dans les années 1930, quand les tracteurs ont commencé à remplacer les ouvriers agricoles. »
Brand est conscient que certains chercheurs croient que la vague actuelle de perturbations technologiques est différente et qu’il n’y a peut-être pas assez de nouveaux emplois pour remplacer ceux qui sont détruits.
« Je connais ce point de vue, mais je ne pense pas qu’il tienne la route. Dans mon bureau, il y a maintenant un responsable du marketing numérique et un community manager. Ce sont des emplois qui n’existaient pas il y a dix ans. Il est très facile de voir ce qui a été perdu et quelles perspectives ont été fermées, mais nous ne voyons pas toujours le potentiel de nouveaux types d’emplois et d’industries qui seront créés dans l’avenir. »
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