Rosa et Yuri Yadgarov, 80 et 78 ans : couple d’olim venus d’Ouzbékistan
Assassinés par des terroristes du Hamas, dans la rue, à Ofakim, le 7 octobre alors qu'ils se dirigeaient vers un abri anti-aérien
Yuri Yadgarov, 78 ans, et sa femme Rosa Yadgarov, 80 ans, ont été assassinés par des terroristes du Hamas devant chez eux, à Ofakim, le 7 octobre dernier.
Ils laissent dans la peine leur fils unique, Masnael (Mark) Yadgarov. Ils ont été inhumés le 18 octobre à Holon.
Selon la notice nécrologique de la municipalité d’Ofakim, le couple originaire de Tachkent, en Ouzbékistan, avait fait son alya dans les années 1990. Yuri avait travaillé pendant près de 20 ans pour l’Autorité israélienne de la nature et des parcs.
Pour la cérémonie de Yom HaAtsmaout à la Knesset, cette année, leur fils Mark a raconté avoir vu des terroristes du Hamas ouvrir le feu sur ses parents alors qu’ils tentaient de se rendre dans un abri anti-aérien, alertés par les sirènes et les roquettes.
« Mon père est tombé, sa canne a volé : ma mère était en état de choc, elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. C’est là qu’ils ont tiré sur maman aussi », a-t-il déclaré.
Mark a expliqué avoir voulu les rejoindre pour leur porter secours , mais « j’ai vu que c’était fini, : il n’y avait plus aucun signe de vie ». Il a couru avec d’autres voisins en direction de l’abri anti-aérien le plus proche, dont il a essayé de verrouiller la porte, mais un terroriste en a empêché la fermeture, a-t-il expliqué.
Il a malgré tout réussi à fermer la porte, et le terroriste a alors tiré depuis la bouche d’aération de l’abri, sans parvenir à entrer. Au bout de 8 heures et demie, a-t-il indiqué, les forces israéliennes les ont secourus. Mark dit avoir vu le corps de ses parents en sortant : « J’aurais préféré mourir en même temps qu’eux. Je ne voulais plus vivre. »
« C’étaient de bonnes personnes, des gens simples », a-t-il déclaré. « Ils n’avaient jamais fait de mal à personne… Leur vie entière n’avait été que générosité et amour. »
Dans une vidéo publiée par un groupe communautaire d’immigrants ouzbèques, il dit se souvient que, chaque jour, en rentrant du travail, « Ma mère m’attendait avec un grand sourire. Elle me faisait toujours des câlins, chaque matin, tout le temps, elle me bénissait, me disait constamment « Merci d’exister ».
Son père, a-t-il dit, « avait trouvé un foyer ici [en Israël]. C’était un homme simple, toujours avec le sourire, constamment souriant. Tout le monde le connaissait, tout le monde dans la ville le connaissait. »
Il dit que, chaque soir, ses parents s’asseyaient sur un banc, sur la place de la ville, et saluaient les passants et distribuaient des bonbons. Sur ce banc aujourd’hui, il y a une plaque à leur mémoire.