Suisse : Le Parlement vote une baisse de l’aide à l’UNRWA
Un organisme de surveillance affirme que le système éducatif de l'agence onusienne controversée "a inculqué jour après jour la haine" à ceux qui ont participé aux massacres du 7 octobre
La chambre basse du parlement suisse a voté en faveur de l’annulation du financement qu’elle accorde à l’agence controversée de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, accusée de glorifier les actions terroristes contre Israël.
En vertu de cette décision, prise mardi, la Suisse va réduire de quelque 21 millions de dollars le financement annuel de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. La Suisse est le neuvième donateur le plus important.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, ressortissant italo-suisse, a dit regretter cette décision, disant sur X espérer que le Sénat suisse revienne sur sa décision.
« Découragé par la décision du Conseil national suisse de réduire l’aide aux @UNRWA, alors que l’Agence est reconnue comme un acteur humanitaire majeur à #Gaza et dans la région. J’espère que le Sénat reviendra sur cette décision car @UNRWA est le premier intervenant à Gaza, une bouée de sauvetage pour des millions de personnes », a-t-il posté sur X.
Disheartened by Switzerland Parliament's national council move to cut aid to @UNRWA, as the Agency is recognized as a major humanitarian actor in #Gaza & the region.
Hope the Senate will revise this decision as @UNRWA is the first responder in Gaza and a lifeline for millions.
— Philippe Lazzarini (@UNLazzarini) December 12, 2023
« De la part d’un pays à l’avant-garde en matière de droit international humanitaire, je suis déçu de cette décision de mettre fin à l’aide dont bénéficie l’agence humanitaire la plus importante et la plus active sur le terrain à #Gaza aujourd’hui. Retirer des fonds met en péril les services offerts au moment d’une catastrophe humanitaire. »
Selon IMPACT-se, la décision de la Suisse de réduire l’aide est venue du député UDC David Zuberbühler, qui a milité en sa faveur.
IMPACT-se, organisation implantée au Royaume-Uni et en Israël, examine les programmes d’enseignement dans le monde entier pour déterminer s’ils sont conformes aux normes de l’UNESCO en matière de paix, de tolérance et de non-violence.
Disheartened by Switzerland Parliament's national council move to cut aid to @UNRWA, as the Agency is recognized as a major humanitarian actor in #Gaza & the region.
Hope the Senate will revise this decision as @UNRWA is the first responder in Gaza and a lifeline for millions.
— Philippe Lazzarini (@UNLazzarini) December 12, 2023
« Les Israéliens sont déçus de se voir abandonnés par la ribambelle d’organisations internationales qui ont élu domicile en Suisse, à commencer par l’UNRWA, qui, jour après jour, a inculqué la haine aux terroristes du 7 octobre. Aujourd’hui, le Parlement suisse s’est fait entendre. Nous espérons que les diplomates prêteront attention à ce message de leurs hôtes », a déclaré le PDG d’IMPACT-se, Marcus Sheff, qui s’est réjoui de cette décision.
Israël et des organisations déplorent depuis longtemps que les supports scolaires utilisés par l’UNRWA glorifient le terrorisme et constituent des incitations à la haine anti-israélienne.
Une étude récente d’IMPACT-se a révélé que plusieurs membres de l’UNRWA avaient fait l’éloge des atrocités commises par le groupe terroriste du Hamas le 7 octobre dernier, à savoir le franchissement de la frontière de Gaza, l’assassinat de quelque 1 200 personnes en territoire israélien – principalement des civils – et l’enlèvement des 240 otages.
L’étude détaille les publications sur les réseaux sociaux de nombreux membres de l’UNRWA installés à Gaza et en Cisjordanie, chargés de fournir des services sociaux et humanitaires aux réfugiés palestiniens des guerres de 1948 et 1967 et à leurs descendants.
Ces publications, qui comprennent des messages d’enseignants et du personnel éducatif, font l’éloge ou approuvent l’assaut dévastateur.
L’étude précise que plus de la moitié des 500 000 élèves de Gaza fréquentent des établissements d’enseignement gérés par l’UNRWA, et que le programme de l’Autorité palestinienne enseigné dans ces écoles « grouille d’antisémitisme et encourage la violence », ce à quoi s’ajoute le matériel éducatif nuisible des personnel de l’UNRWA.
Elle rappelle que les précédents rapports d’IMPACT-se concluaient déjà : « Les supports éducatifs de l’UNRWA incitent à la violence, glorifient le martyre, diabolisent Israël et promeuvent l’antisémitisme ».