Tsahal veut augmenter de 50 % le nombre de femmes haut gradées d’ici 5 ans
Kohavi a nommé peu de femmes à des postes de haut niveau depuis son entrée en fonction à la tête de l'armée
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le chef d’état-major Aviv Kohavi a annoncé lundi avoir l’intention de soumettre un plan visant à augmenter le nombre de soldates haut-gradées de 50 % d’ici cinq ans, – ce qui aurait été un objectif plus audacieux si le nombre déjà faible de promotions d’officiers féminins à des postes de haut niveau n’avait pas chuté de façon spectaculaire ces dernières années.
Kohavi, qui est chef d’état-major depuis plus de deux ans, n’a promu aucune femme au grade de général de division et une seule – qui a été engagée pour servir comme chef des services de renseignement du commandement central – au grade de général de brigade. Selon un récent décompte effectué par Haaretz, sur les quelque 200 officiers promus au grade de colonel sous Kohavi, 19 sont des femmes.
Il n’y a actuellement aucune femme major général dans l’armée israélienne Il n’y a également que six femmes parmi les généraux de brigade, dont certaines n’ont pas encore reçu officiellement leur grade, mais – pour des raisons bureaucratiques – ne sont autorisées à les porter que de manière cérémonieuse, comme leur poste l’exige.
L’annonce de Kohavi a été faite à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, moment où les militaires lancent souvent de telles initiatives. L’armée a déclaré que le plan du chef d’état-major serait mis en place dans les trois prochains mois.

« Nous devons agir pour augmenter le nombre d’officiers supérieurs féminins de 50 % d’ici les cinq prochaines années et pour augmenter le nombre de femmes dans des rôles technologiques et informatiques », a déclaré Kohavi.
Si la promotion des femmes dans les rangs supérieurs de l’armée a pris du retard ces dernières années, on constate une augmentation du nombre de femmes servant dans les unités de combat et dans d’autres rôles précédemment occupés par des hommes.
L’augmentation du nombre de femmes dans les unités de combat – une hausse de 250 % au cours des six dernières années – n’est pas sans susciter des critiques, car des voix conservatrices en Israël ont accusé l’armée de mettre en danger la sécurité nationale en abaissant les normes afin d’inclure les femmes pour apaiser les demandes progressistes d’égalité des sexes. L’armée a rejeté ces allégations, affirmant que les femmes servent dans ces rôles de combat parce qu’elles y sont nécessaires, et non en raison d’un programme libéral.
Face à un procès intenté par quatre recrues féminines exigeant la pleine intégration des femmes, l’armée a annoncé l’année dernière la formation d’un comité dirigé par le commandant des forces terrestres, le général Yoel Strick, pour envisager une telle mesure