Un Girondin convoqué pour menaces de mort contre Cyril Hanouna et Arthur
Le mis en cause, "inconnu jusque-là des services de police et de justice" a reconnu l'intégralité des faits et menaces" et été placé sous contrôle judiciaire
Un Girondin de 29 ans comparaîtra le 28 mars au tribunal correctionnel pour avoir proféré des menaces de mort à caractère antisémite contre les animateurs Cyril Hanouna et Arthur, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Bordeaux.
Ce moniteur d’auto-école, « inconnu jusque-là des services de police et de justice » sauf pour un défaut d’assurance, a été interpellé samedi à son domicile de Floirac, près de Bordeaux, a précisé la procureure Frédérique Porterie, confirmant une information du journal Sud Ouest.
« Le mis en cause a reconnu l’intégralité des faits et menaces », qui ciblaient aussi le garde du corps de Cyril Hanouna, et été placé sous contrôle judiciaire « jusqu’à sa comparution à l’audience, avec interdiction de contact avec les victimes et obligation de pointage au commissariat toutes les semaines », ajoute la magistrate dans un communiqué.
Le 15 octobre, Arthur avait déclaré sur X (ex-Twitter) recevoir « une déferlante de messages haineux et antisémites sans précédent », après s’être dit « sidéré par le silence de (ses) camarades » lors d’une manifestation de soutien à Israël, à Paris, au surlendemain de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.
Peace . Unity pic.twitter.com/xSRprPra9k
— Arthur_Officiel (@Arthur_Officiel) October 15, 2023
Cyril Hanouna, lui, avait dénoncé le 31 octobre les messages de haine sur les réseaux sociaux dans son émission Touche pas à mon Poste, déplorant y avoir lu « des articles qui disaient ‘Boycott TPMP’ parce qu’on a condamné l’attentat terroriste du 7″.
Le présentateur et producteur avait alors déclaré que ce boycott était un « acte antisémite », qui survenait car il avait dénoncé le massacre du Hamas.
Sur Europe 1, il avait ajouté, dénonçant le rôle des plateformes de réseaux sociaux dans les tensions actuelles au sein de la société française : « On condamne sur une chaine les actes terroristes et derrière on a un hashtag #BoycottTPMP qui a été suivi par 10 000 personnes. Ca ne représente rien, mais c’est symptomatique de ce qui se passe sur les réseaux. Aujourd’hui, il y a plus de haine sur les réseaux sociaux que dans la vie normale. »
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.