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Un juge reproche à la police d’avoir utilisé l’IA

"Je croyais avoir tout vu", a déclaré un juge après que la défense a déclaré que les policiers avaient rédigé des arguments fallacieux dans le but de justifier la saisie du téléphone d'un accusé

L'application ChatGPT est affichée sur un iPhone à New York, le 18 mai 2023. (Crédit : Richard Drew/AP)
L'application ChatGPT est affichée sur un iPhone à New York, le 18 mai 2023. (Crédit : Richard Drew/AP)

Mardi matin, les médias israéliens ont fait savoir que la police israélienne a utilisé il y a peu l’intelligence artificielle pour rédiger un mémoire en vue d’une affaire pénale, en utilisant un outil du style de ChatGPT et en citant une loi inconnue en Israël.

Selon les informations qui ont été transmises par les médias israéliens, le juge Ehud Kaplan, du tribunal de première instance de Hadera, s’est étonné des arguments de la police – et il a conclu en affirmant, atterré : « Je croyais vraiment avoir tout vu en 30 ans de carrière. »

L’affaire dont il est précisément question concerne Ibrahim Mahajne, un habitant de Wadi Ara sous le coup d’une enquête menée pour des soupçons de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et de fraude fiscale, des investigations qui sont actuellement placées sous la houlette de l’unité des crimes majeurs Lahav 433. Le téléphone de Mahajne, ainsi que d’autres effets personnels, lui ont été saisis lors de l’enquête, la police affirmant qu’il s’agissait de preuves nécessaires dans le dossier.

Devant le tribunal, les avocats de l’accusé ont demandé que son téléphone lui soit restitué, estimant qu’il s’agissait pour lui d’un élément indispensable à son entreprise dans la mesure où il est connecté au système de sécurité et d’alarme de cette dernière, un système impossible à piloter en l’absence d’un téléphone.

Mahajne a indiqué que son entreprise avait été cambriolée il y a peu et que l’alarme ne s’était pas déclenchée du fait que son téléphone n’était pas connecté au système de sécurité.

Selon les informations disponibles, les avocats de Mahajne auraient remarqué, dans le mémoire qui a été rédigé par les services de police pour s’opposer à la restitution du téléphone, la référence à des lois inconnues en Israël.

Vue générale du quartier général de l’unité de police Lahav 433, dans la ville de Lod, le 31 mars 2025. (Crédit : Jonathan Shaul/Flash90)

Au cours de l’audience, l’avocat de Mahajne, Tamir Calderon, a déclaré au tribunal « soupçonner que les arguments de la police proviennent de ChatGPT. Les articles de loi cités n’existent tout simplement pas. »

Embarrassé, le représentant de la police a déclaré à la cour que la défense avait raison et que cette loi avait été citée « par erreur ».

« Nous revenons sur ce point cité à mauvais escient. Celui qui a écrit cela l’a fait de bonne foi, par erreur », ont-ils déclaré. « Nous admettons l’erreur. »

Stupéfait, le juge Kaplan a déclaré : « Je croyais avoir tout vu en 30 ans de carrière, mais je me trompais », ajoutant que « l’une de ces ‘lois’ n’a jamais existé », et que même une recherche dans Google ne permettait pas d’en trouver la trace.

Selon les informations disponibles, le juge aurait ensuite ordonné à la police de prendre une copie des données du téléphone portable en question et de le restituer à Mahajne dans les cinq prochains jours.

Un porte-parole de la police a déclaré à l’issue de l’incident que le mémoire de la police avait été « rédigé d’une manière contraire à la pratique acceptée » et que le commandant de l’unité en charge de l’enquête avait demandé l’ouverture d’une enquête « pour éviter que des cas similaires ne se reproduisent à l’avenir ».

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