Un nouveau fonds va investir dans des start-ups israéliennes touchées par la guerre
Les partenaires - SIBF, la Rashi Foundation et l'ICA en Israël - de la joint-venture investiront 4 millions de dollars dans de jeunes entreprises qui développent des technologies utiles à la société
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Un groupe d’investisseurs a lancé un nouveau fonds à impact social pour aider les jeunes entreprises israéliennes affectées par la guerre à trouver un soutien financier alors qu’elles s’efforcent de lever des fonds pendant la guerre que mène actuellement Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
La société de capital-risque Southern Israel Bridging Fund (SIBF) a créé cette coentreprise – ou joint-venture – avec la Rashi Foundation, une fondation privée indépendante, et l’ICA en Israël, une fondation philanthropique, afin de fournir des fonds d’amorçage aux start-ups israéliennes qui développent des technologies bénéfiques pour la société et qui respectent des pratiques éthiques.
Pour l’instant, le fonds d’impact a levé un montant initial de 4 millions de dollars pour investir jusqu’à 140 000 dollars dans des start-ups en phase de démarrage qui développent des solutions à des défis sociaux urgents tels que l’agriculture durable, le logement abordable, les soins de santé accessibles, les technologies propres et l’inclusion financière. Les partenaires de l’entreprise commune cherchent à ajouter d’autres fonds pour augmenter l’investissement de départ.
Israël est en guerre depuis près de six mois à la suite de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre dernier, au cours duquel des terroristes ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé des centaines d’autres.
En réponse, l’armée israélienne a mobilisé des centaines de milliers de réservistes pour rejoindre les combats, dont des milliers d’employés de start-ups et d’entreprises du secteur de la haute technologie. Cette mobilisation pose des problèmes, en particulier pour les entreprises israéliennes en phase de démarrage qui, en l’absence de personnel expérimenté, s’efforcent de gérer leurs activités quotidiennes et d’obtenir les subventions nécessaires à leur survie.
Or Ben Shoshan, associé gérant de la SIBF, a déclaré que le fonds a été créé pour investir dans des start-ups du nord et de « l’enveloppe de Gaza » – la région appelée en hébreu Otef Azza – qui ont été durement touchées depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre et qui ont besoin d’une injection de capital vitale pour passer à l’étape suivante.
« Cet investissement dans de jeunes entreprises vise à leur donner l’élan nécessaire pour réussir », a expliqué Ben Shoshan. « Nous y voyons l’occasion d’investir dans des startups israéliennes et de renforcer ainsi la résilience de l’écosystème israélien, qui est le deuxième marché le plus mature au monde après la Silicon Valley. »
« La technologie israélienne a toujours été un élément important du front mondial de l’innovation et, malgré tous les défis, nous pensons qu’elle continuera à apporter un grand esprit d’entreprise au monde », a-t-il ajouté.
La SIBF, qui gère 450 millions de dollars d’actifs, se concentre sur les investissements dans les entreprises des secteurs des énergies renouvelables, des technologies alimentaires, de la santé et de l’agroalimentaire, et les soutient jusqu’aux cycles de financement de la croissance. À ce jour, la SIBF a réalisé des investissements de plusieurs millions de dollars à 20 millions de dollars dans un total de 38 start-ups.
Fondée en 1984, la Fondation Rashi vise à aider les personnes défavorisées de la périphérie géographique et sociale d’Israël et participe à des projets visant à promouvoir la mobilité sociale et l’égalité des chances, en mettant l’accent sur l’éducation et l’emploi. L’ICA en Israël, fondée par le baron Hirsch, soutient et promeut le développement rural dans le Néguev et la Galilée en finançant des projets dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation et du tourisme.