Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France taguée à Marseille
Les actes antisémites en France sont en hausse de 300 % ; ce vandalisme s'ajoute au tag antisémite sur une synagogue de la ville balnéaire et aux mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah à Paris
Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France a été taguée à Marseille.
Sur la stèle « promenade de la plage Pierre Mendès France, homme d’État 1907-1982 », le mot « homme » a été rayé et le mot « chien » tracé au dessus à la peinture blanche, a constaté dimanche à la mi-journée un journaliste de l’AFP.
Sur X, Tristan Mendès France, petit-fils de l’homme politique, qui fut plusieurs fois ministre et chef du gouvernement de juin 1954 à février 1955, a posté une photo de la stèle taguée, avec ce commentaire : « On m’informe de cet acte de vandalisme sur une plaque portant le nom de mon grand-père à Marseille. Vue l’atmosphère, peu de doute sur son caractère antisémite. »
En réponse à cette publication, le maire divers gauche de la deuxième ville de France, Benoît Payan, a « condamné avec la plus grande fermeté tous les actes antisémites qu’ils soient à Marseille ou ailleurs ».
On m'informe de cet acte de vandalisme sur une plaque portant le nom de mon grand-père à Marseille.
Vue l'atmosphère, peu de doute sur son caractère antisémite.
Poke @BenoitPayan pic.twitter.com/7epmCmvrkM— Tristan Mendès France (@tristanmf) May 19, 2024
« Les services de la ville sont mobilisés et je saisis le Procureur de la République. Vous avez tout notre soutien », a-t-il ajouté, toujours sur le même réseau social.
Jeudi, le parquet de Marseille avait déjà ouvert une enquête après la découverte d’un tag sur le mur d’enceinte d’une synagogue d’un quartier de la ville, représentant une croix gammée mélangée à une étoile de David, avec l’acronyme NSDAP, celui du parti nazi allemand.
Les trois premiers mois de l’année ont connu une flambée des actes antisémites en France sur fond de guerre entre Israël et les terroristes palestiniens du Hamas, avec une augmentation de + 300 %, selon le Premier ministre Gabriel Attal.
Mercredi, une autre enquête a été ouverte par le parquet de Paris après que des mains rouges ont été taguées sur le « Mur des Justes » à l’extérieur du Mémorial de la Shoah dans la capitale.