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17 feux maitrisés près de Gaza après des tirs de cerfs-volants incendiaires

Les pompiers ont indiqué que près de 741 acres de forêt ont été calcinés au cours de deux derniers mois, en plus des milliers d'acres de champs agricoles

Des pompiers israéliens éteignent un incendie dans un champ dans le sud d'Israël, causé par des cerfs-volants pilotés par des Palestiniens de la bande de Gaza le 5 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
Des pompiers israéliens éteignent un incendie dans un champ dans le sud d'Israël, causé par des cerfs-volants pilotés par des Palestiniens de la bande de Gaza le 5 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Après plusieurs heures, les pompiers ont réussi à maitriser 17 feux qui ont démarré aux abords de la frontière avec Gaza dimanche, apparemment déclenchés par des cerfs-volants enflammés envoyés depuis la bande de Gaza.

De plus, la police a indiqué que des enfants ont découvert dans une ville voisine, un cerf-volant avec une bombe attachée. Les sapeurs-miniers ont neutralisé la bombe au moyen d’un robot. Les autorités locales ont mis en garde les résidents de ne jamais s’approcher des cerfs-volants envoyés depuis l’enclave et de contacte les autorités immédiatement.

Dans une vidéo diffusée dimanche, les pompiers ont indiqué qu’au cours des deux derniers mois, 741 acres de forêt ont était calcinés par 285 incidents distincts, causant d’importants dommages à la faune et à la flore locale. Il faudra plusieurs années pour que la flore se réhabilite, ont indiqué les responsables.

Les dernières escalades de tensions avec Gaza ont donné lieu à quelques tirs de roquettes et de missiles vers le sud d’Israël. Parallèlement, des tirs lancés par des cerfs-volants incendiaires lancés par-dessus la clôture de sécurité quasi-quotidiennement, ont brûlé, en plus des forêts des milliers d’acre de champs agricoles et de pâturages mitoyens au territoire palestinien.

Depuis le 30 mars, les Palestiniens de la bande de Gaza ont lancé des centaines de ballons d’hélium et de cerfs-volants lestés de matériaux inflammables, en direction du territoire israélien.

Israël a tenté d’utiliser des drones pour intercepter les cerfs-volants et les ballons.

Les objets volants sont équipés d’une longue corde à laquelle est attaché un cocktail Molotov ou un récipient rempli de carburant, ou encore, plus rarement, un enfin explosif.

Durant les émeutes de vendredi, les Gazaouis ont utilisé des ballons gonflés à l’hélium pour transporter des explosifs qu’ils actionnent à distance au moyen d’une télécommande, afin d’attaquer des soldats, a indiqué l’armée. Des responsables ont indiqué qu’aucun soldat n’avait été blessé dans ces tentatives d’attaques, mais que cette tactique représentait un nouveau développement. Dimanche, un avion israélien a attaqué pour la première fois un groupe de trois Gazaouis qui préparaient une réserve de ballons, dans ce qui ressemble à une riposte.

Une bombe présumée attaché à un cerf-volant, retrouvé dans une voisine de la région de Gaza, le 10 jin 2018. (Crédit : police israélienne)

Selon l’armée, des équipes composées de soldats, de pompiers et de civils ont réussi à intercepter plus de 500 cerfs-volants et ballons lancés en direction d’Israël au cours des 10 dernières semaines.

Environ 18 000 dunams de champs, de forêts et de pâturages ont été incendiés, causant des dégâts s’élevant à plus de 5 millions de shekels, selon les responsables.

Les cerfs-volants et les incendies sont liés aux mouvement de la « marche du retour », une série d’émeutes été d’attaques contre Israël par le groupe terroriste du Hamas, qui contrôle l’enclave.

En deux mois de manifestations de masse à la frontière de Gaza, on pense que plus de 120 Palestiniens ont été tués et des milliers blessés par des tirs militaires israéliens. La majorité étaient des membres de groupes terroristes, ont reconnu le Hamas et le Jihad islamique. Israël a déclaré que ses troupes défendaient sa frontière et a accusé le Hamas d’essayer de mener des attaques sous couvert des manifestations.

La semaine dernière, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que pour couvrir le coût des dégâts infligés aux champs, le gouvernement allait prendre en considération l’idée de retenir des sommes sur les taxes destinées à l’Autorité palestinienne.

La décision a interpellé parmi la communauté des analystes israéliens, qui ont souligné que l’AP ne contrôlait pas la bande de Gaza. De fait, le principal rival de l’AP, le groupe terroriste du Hamas, dirige l’enclave depuis qu’il a violemment expulsé l’AP dans un coup d’état en 2007. Rendre l’AP financièrement responsable des cerfs-volants pourrait inciter le Hamas à continuer la tactique, ont averti les analystes.

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