18 ans après, l’Amérique rend hommage aux victimes du 11 Septembre
La foule au Musée du World Trade Center à New York a marqué une minute de silence aux heures auxquelles les avions détournés sont venus successivement frapper les tours jumelles
Les New-Yorkais rendaient hommage mercredi aux victimes des attentats du 11-Septembre, pour un 18e anniversaire marqué par la volonté de s’assurer que les jeunes n’oublieront jamais l’attentat le plus sanglant de l’histoire.
Sous le soleil – comme il y a 18 ans – des élus et ex-élus de New York et une foule de proches des victimes se sont rassemblés sur le site des tours jumelles du World Trade Center. Le lieu est devenu un mémorial en hommage aux près de 3 000 personnes tuées et 6 000 blessées dans les attaques, menées par un commando jihadiste, qui devaient transformer les Etats-Unis et le monde entier.
La foule, réunie sur l’esplanade devant le musée dédié aux attentats à la pointe de Manhattan, a marqué une minute de silence aux heures exactes – 08h46 et 09h03, en pleine heure de pointe – auxquelles les avions détournés sont venus successivement frapper les tours jumelles : elles se sont vite transformées en brasier avant de s’effondrer, ne laissant aucune chance à de nombreuses personnes employées dans ces gratte-ciel de plus de 100 étages.
Au premier rang des responsables de cette cérémonie, où la politique est généralement soigneusement évitée, figuraient le gouverneur de New York Andrew Cuomo, le maire actuel de la capitale financière américaine et ses prédécesseurs : le démocrate Bill de Blasio ; Rudy Giuliani, maire au moment des attentats, ce qui lui valut un temps le surnom de « maire de l’Amérique » ; et Michael Bloomberg, qui présida au chantier de reconstruction de ce quartier de Manhattan, complètement transformé par l’évènement.
Minute de silence
Comme chaque année, la foule a écouté des proches des victimes égréner les noms des personnes tuées le jour des attentats et dire quelques mots en leur honneur, un rituel qui devait durer environ quatre heures.
« Nous vous aimons, vous nous manquez et vous serez toujours les héros de l’Amérique », a notamment déclaré une femme qui a perdu un frère et un cousin dans les attentats.
Dans le reste de cette ville de plus de huit millions d’habitants, la plupart des gens travaillaient comme d’habitude, avec néanmoins des moments de silence observés en mémoire des victimes.
A la veille de ce 18e anniversaire, le gouverneur Cuomo a signé une loi obligeant les écoles publiques à marquer les évènements par une minute de silence.
« En instaurant cette journée annuelle du souvenir et un bref moment de silence dans les écoles publiques, nous contribuons à assurer que nous n’oublierons jamais – non seulement la douleur de ce moment mais aussi le courage, le sacrifice et les expressions d’amour qui ont guidé notre réponse », a expliqué le gouverneur en signant le texte.
Au-delà des près de 3 000 personnes tuées et plus de 6 000 blessées dans l’effondrement du World Trade Center, New York compte désormais plusieurs dizaines de milliers de personnes – surtout des ex-pompiers, urgentistes et secouristes – atteintes de cancers et d’autres maladies graves, notamment du poumon, liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan après les attentats.
Le président Donald Trump, qui a vécu toute sa vie à New York jusqu’à son arrivée à la Maison Blanche en 2017, devait lui prononcer un discours depuis le Pentagone vers 09H30 locales (13H30 GMT).
Au total , quatre avions ont été détournés par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda ce jour-là. Outre les deux qui ont frappé le World Trade Center, un troisième a visé le Pentagone et un quatrième, le vol 93, s’est écrasé dans un champ de Shanksville, en Pennsylvanie.