7 Juifs israéliens arrêtés pour l’agression d’un Arabe israélien le mois dernier
Selon le Shin Bet et la police, un soixantenaire de Taibe a été aspergé de gaz poivré et poignardé près d'une mosquée à Herzliya pendant les émeutes judéo-arabes du mois dernier

La police israélienne et le service de sécurité du Shin Bet ont révélé jeudi qu’ils avaient arrêté sept résidents d’Herzliya et de ses environs pour leur implication présumée dans l’attaque d’un Arabe israélien de la ville de Taibe le mois dernier.
L’attaque présumée a été perpétrée le 12 mai, au début des 11 jours de conflit entre Israël et le Hamas, au cours desquels des violences entre Israéliens juifs et arabes ont éclaté dans plusieurs villes du pays.
Les autorités israéliennes ont déclaré que l’incident avait été signalé pour la première fois lorsqu’un homme a été retrouvé blessé dans sa voiture près de la mosquée Sidna Ali à Herzliya. L’homme, un résident de Taibe âgé d’une soixantaine d’années, a été hospitalisé dans un état modéré.
« Les premières conclusions des enquêtes sur le terrain indiquent qu’un groupe d’hommes masqués a attaqué la victime, en l’aspergeant de gaz poivre et en le poignardant avec un objet tranchant », indique un communiqué conjoint de la police israélienne et du Shin Bet. L’enquête, qui a duré un mois, a permis à la police d’identifier les sept individus présumés responsables de l’attaque, qui ont été arrêtés et devraient être inculpés dans les prochains jours par la Cour de Tel Aviv.

Le communiqué précise que les procureurs devraient déposer une demande de maintien en détention des suspects jusqu’à la conclusion de la procédure judiciaire.
« Le Shin Bet continuera d’agir avec détermination pour déjouer le terrorisme et traduire en justice tous ceux qui ont pris part aux attaques terroristes », indique le communiqué.
Les tensions entre les communautés juive et arabe d’Israël ont dégénéré en violence collective au cours de l’opération « Gardiens des murs », transformant certaines villes ostensiblement mixtes sur le plan ethnique en véritables zones de guerre, les troubles internes les plus graves que le pays ait connus depuis des années.
Lundi, les autorités ont inculpé trois personnes supplémentaires pour le brutal passage à tabac d’un Arabe à Bat Yam le mois dernier, portant à six le nombre de personnes accusées dans cette attaque à connotation ethnique. Saeed Mousa a été grièvement blessé lors de l’attaque du 12 mai, qui a été filmée en direct à la télévision.