A Johannesburg, des femmes dénoncent les viols d’otages par le Hamas
Des femmes répondant à l'appel du Conseil juif sud-africain ont également dénoncé le silence du président Cyril Ramaphosa, fervent défenseur de la cause palestinienne
Des femmes répondant à l’appel du Conseil juif sud-africain ont manifesté à Johannesburg vendredi, Journée internationale des droits des femmes, pour dénoncer les viols et exactions commis par le Hamas sur des otages israéliens à Gaza, et le silence du président Cyril Ramaphosa.
Près de 200 femmes et militantes ont marché sous un soleil ardent de fin d’été austral sous la bannière « Me Too sauf pour les Juifs ».
« Nous sommes profondément attristées par les horreurs et les atrocités commises par les terroristes du Hamas », a fustigé une des organisatrices, Gabriella Farber Cohen, accusant le président sud-africain Cyril Ramaphosa d’hypocrisie.
Rappelant que le chef d’Etat s’exprime régulièrement sur la question des violences faites aux femmes dans un pays qui connaît un des taux de viols les plus élevés au monde, Mme Farber Cohen a regretté qu' »en 154 jours (de conflit, ndlr), il n’a pas dit un mot, même pour condamner les violences sexuelles que ces Israéliennes ont enduré ».
[IN PICTURES]: South African Jewish women have taken to the streets of Johannesburg in a powerful International Women's Day march.
Organized by the South African Jewish Board of Deputies (SAJBD), the women have braved the scorching sun to denounce their government's silence on… pic.twitter.com/PPP1TIFMDm
— News Central TV (@NewsCentralTV) March 8, 2024
« Personne n’entend la voix de ces femmes », a déploré auprès de l’AFP Mandy Perez, 33 ans, une participante, mère de trois filles.
Selon un rapport de l’ONU publié lundi, il existe de « bonnes raisons de croire » que des victimes de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont été violées, tout comme certains otages détenus à Gaza. Les Nations unies ont été critiquées pour avoir tardé à réagir aux accusations de viols et violences sexuelles d’Israël visant le groupe terroriste islamiste palestinien.
Le 7 octobre, des terroristes du Hamas ont mené une attaque sans précédent en Israël qui a coûté la vie à au moins 1 160 personnes, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. De plus 253 personnes ont aussi été enlevées et emmenées à Gaza ce jour-là, et 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts d’après Israël.
L’Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, est l’un des pays les plus critiques des représailles aux sanglantes attaques du Hamas en Israël.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 30 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.