Abaaoud, cerveau des attentats de Paris, mort dans l’assaut de Saint-Denis
L'Assemblée nationale a approuvé jeudi une prolongation de trois mois de l'état d'urgence en France
Le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, a été tué pendant l’assaut des forces de police mercredi à Saint-Denis, en banlieue parisienne, a annoncé jeudi le procureur de Paris.
« Abdelhamid Abaaoud vient d’être formellement identifié, après comparaison de traces papillaires, comme ayant été tué au cours de l’assaut (…) Il s’agit du corps découvert dans l’immeuble, criblé d’impacts », selon un communiqué de François Molins, chargé de l’enquête sur les attaques qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.
L’Assemblée nationale a approuvé jeudi une prolongation de trois mois de l’état d’urgence en France, lors d’un vote organisé en accéléré près d’une semaine après les pires attentats commis dans le pays.
« L’état d’urgence déclaré par le décret du 14 novembre 2015 » pris au lendemain des attaques ayant fait 129 morts et plus de 350 blessés « est prorogé pour une durée de trois mois à compter du 26 novembre 2015 », soit jusqu’au 25 février à minuit, selon le texte adopté par les députés.
Le parti Les Républicains (LR), principale formation de l’opposition de droite, aurait souhaité une prolongation de six mois de ce régime d’exception.
L’Etat d’urgence doit permettre aux forces de sécurité de disposer d’outils supplémentaires pour lutter contre la menace terroriste qui « va durablement peser », a souligné lundi le président François Hollande. « La lutte contre Daech va nous mobiliser encore longtemps sur le front extérieur comme sur le terrain intérieur », a-t-il dit devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Le dispositif annoncé par le gouvernement élargit la marge de manoeuvre des forces de l’ordre pour des assignations à résidence, pour une extension des gardes à vue liées à des présomptions de terrorisme, et en matière de perquisitions.
Le régime des assignations à résidence est élargi à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre public.
L’Assemblée nationale a également voté jeudi un amendement présenté par la droite, qui permet le recours au bracelet électronique pour contrôler certains assignés à résidence.