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Abandonnant l’idée des Primaires, le Likud renouvelle sa confiance à Netanyahu

Le comité central déclarera simplement la semaine prochaine qu'il ne rejoindra un gouvernement qu'avec Netanyahu pour Premier ministre pendant tout le mandat ou en rotation

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime pendant l'ouverture de la 22ème Knesset de Jérusalem, le 3 octobre 2019 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime pendant l'ouverture de la 22ème Knesset de Jérusalem, le 3 octobre 2019 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Le comité central du Likud se réunira la semaine prochaine pour confirmer son soutien sans équivoque au Premier ministre Benjamin Netanyahu, a fait savoir le parti vendredi, alors que le Premier ministre a renoncé à des Primaires anticipées à la tête de la formation – une idée qui avait été évoquée la veille.

Le Premier ministre a accepté la suggestion faite par le député Haïm Katz d’une rencontre du comité central du Likud jeudi qui sera l’occasion d’une déclaration de plein soutien à Netanyahu. La formation fera alors savoir que le Likud ne rejoindra qu’un gouvernement présidé par ce dernier, que ce soit pour l’intégralité d’un mandat ou dans le cadre d’une rotation.

Il n’y a actuellement aucun projet immédiat de course à la tête du Likud, a fait savoir la formation. Katz a proposé d’organiser des Primaires dans un an, mais aucune décision n’a encore été prise. Netanyahu avait facilement gagné les dernières primaires en 2014, battant Danny Danon, qui était député à ce moment-là. Des primaires prévues en 2016 avaient été annulées par manque de candidats défiant Netanyahu.

Ce rétropédalage a eu lieu suite à des informations transmises jeudi qui ont suggéré que plusieurs ministres du Likud, qui avaient rencontré Netanyahu, lui avaient dit qu’il avait beaucoup à perdre mais peu à gagner d’un scrutin à la tête du parti.

Le président Reuven Rivlin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et des leaders de parti lors d’une photo de groupe pendant la cérémonie de prestation de serment des députés lors de la 22e Knesset de Jérusalem, le 3 octobre 2019. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Netanyahu avait réfléchi à une course de leadership en anticipant le fait qu’il en émergerait comme le gagnant incontesté – ce qui serait le moyen de renforcer le statut du Premier ministre, englué dans des scandales pour corruption, comme leader inébranlable du Likud – et de signaler également aux autres partis qui espèrent un putsch au sein de la formation que toute mutinerie sera exclue, dans un contexte d’impasse dans la formation d’un gouvernement.

Un tel vote lui aurait également garanti de conserver la tête du parti jusqu’à la fin du mandat de la 23e Knesset – ce qui représente potentiellement huit années.

Mais peu après l’annonce, jeudi, d’éventuelles primaires à la tête du Likud, Saar, qui est peut-être le plus grand opposant au Premier ministre au sein de la formation, avait annoncé qu’il serait candidat.

« Je suis prêt », avait-il écrit sur Twitter.

Le député du Likud Gideon Saar lors d’une réunion de faction du Likud à l’ouverture de la 22e Knesset à Jérusalem, le 3 octobre 2019. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Si Netanyahu jouit d’une grande popularité au sein du Likud, son échec à former une coalition suite aux élections du mois d’avril et ses combats menés pour y parvenir, une fois encore, à l’issue du vote du mois dernier ont fait chanceler sa réputation de prince invincible de la politique israélienne.

Même si Netanyahu gagnait, une bataille éprouvante à la tête du parti pourrait entraîner l’exposition au grand jour de toutes les dissensions de la formation après des années de tentatives visant à les modérer – même alors que Netanyahu devait affronter des déboires judiciaires croissants.

Selon la Douzième chaîne, un facteur majeur ayant amené Netanyahu à réfléchir à sa proposition d’élections anticipés est le fait que ce scrutin aurait lieu au mois de novembre au plus tôt, permettant à ses rivaux de bien se préparer.

Le Premier ministre appréhenderait également une date de primaires concordant avec la décision prise par les procureurs de l’Etat d’éventuellement l’inculper dans trois affaires de corruption – ce qui serait un moment mal choisi pour un vote de confiance.

La mise en place d’une majorité à la Knesset reste problématique pour Netanyahu comme pour son rival de Kakhol lavan, Benny Gantz. Netanyahu tente actuellement de rassembler, en vain, une coalition.

Gantz devrait être chargé à son tour de cette mission si le Premier ministre en exercice échoue.

Les discussions entre Netanyahu et le chef de Yisrael Beytenu sur la proposition faite par ce dernier de mettre en place un gouvernement d’unité se sont achevées jeudi, sans succès.

Le Likud et Kakhol lavan ont négocié un possible accord de partage du pouvoir avec une rotation au poste de Premier ministre mais les deux partis se trouvent dans l’incapacité de s’accorder sur la personnalité qui endosserait en premier le costume de Premier ministre sous les termes d’un tel arrangement.

Gantz refuse de siéger dans une coalition aux côtés de Netanyahu, aussi longtemps que ce dernier sera empêtré dans des scandales judiciaires et il espère que Saar ou un autre haut-membre du Likud puisse être à l’origine d’un mouvement de dissidence au sein du parti et décider de se joindre à lui.

Dans le contexte de ses batailles judiciaires, Netanyahu s’inquiète de rester au pouvoir alors qu’il tente de lutter contre les accusations lancées à son encontre. Sous les termes de la loi israélienne, les ministres peuvent quitter leurs postes s’ils sont inculpés mais les chefs de gouvernement sont potentiellement autorisés à se maintenir jusqu’à épuisement de toutes les procédures d’appel.

Les leaders de Kakhol lavan Benny Gantz et Yair Lapid, à gauche, rient ensemble pendant une réunion de faction à la Knesset, le 3 octobre 2019. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

Netanyahu a appelé une nouvelle fois à la formation d’un « large gouvernement d’unité » jeudi pour éviter le spectre d’un troisième scrutin en l’espace de seulement un an, indiquant que les défis sécuritaires que doit relever le pays exigent l’union et la stabilité politique.

Gantz a, pour sa part, répété son appel à la démission de Netanyahu. « S’il quitte son poste, il y aura un gouvernement d’unité en une heure », a-t-il déclaré aux journalistes réunis à la Knesset.

Mercredi, lors de la première audience de pré-inculpation de Netanyahu, son équipe de défense a présenté aux procureurs de nouveaux arguments et de nouvelles preuves dans les dossiers qui, ont-ils asséné, « contredisent complètement les accusations contenues dans l’acte d’inculpation ».

L’audience a continué jeudi et doit reprendre aujourd’hui et lundi.

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