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Affaire Duma : La Cour rejette la tentative de faire annuler la condamnation

La défense, qui prévoit de faire appel devant la Cour suprême, affirme que le rescapé, 5 ans à l'époque, a donné des interviews contredisant les preuves

Amiram Ben-Uliel au tribunal de district de Lod le 18 mai 2020. (Avshalom Sassoni/Pool Photo via AP)
Amiram Ben-Uliel au tribunal de district de Lod le 18 mai 2020. (Avshalom Sassoni/Pool Photo via AP)

Le tribunal de district de Lod a rejeté lundi une tentative des avocats de la défense d’annuler la condamnation d’un Israélien reconnu coupable d’avoir commis un incendie mortel en 2015 qui a tué un garçon de 18 mois et ses parents.

Amiram Ben Uliel, 26 ans, ainsi qu’un adolescent complice, doivent être condamnés lundi prochain pour l’incendie criminel de 2015 à Duma. Cet attentat, l’un des actes de terrorisme juif les plus brutaux de ces dernières années, a coûté la vie à Saad et à Riham Dawabsha, ainsi qu’à leur fils Ali, âgé de 18 mois. Ahmed, cinq ans, est le seul survivant de l’attentat.

La défense a récemment allégué que les interviews données par Ahmed, aujourd’hui âgé de 10 ans, à Al Jazeera en janvier 2020 infirmaient les preuves utilisées par le tribunal pour condamner Ben Uliel.

Mais le tribunal a décidé que les entretiens ne pouvaient pas être utilisés pour établir les faits de la nuit de l’attaque.

La défense prévoit de faire appel devant la Cour suprême, selon la radio de l’armée.

Saad et Riham Dawabsha, avec le bébé Ali. Tous trois sont morts lorsque la maison de Dawabsha, dans le village de Duma en Cisjordanie, a été incendiée par des extrémistes juifs présumés, le 31 juillet 2015 (capture d’écran Deuxième chaîne)

Ben Uliel a avoué l’attaque à plusieurs reprises lors de son interrogatoire par l’agence de sécurité Shin Bet, mais certains de ces aveux ont été rejetés par la cour en 2018, après que les juges ont déterminé qu’ils avaient été prononcés pendant ou immédiatement après un « interrogatoire renforcé ».

Ben Uliel, père d’un enfant, a été condamné en mai pour trois chefs d’accusation de meurtre, deux chefs d’accusation de tentative de meurtre et deux chefs d’accusation d’incendie criminel, mais a été acquitté du chef d’accusation d’appartenance à une organisation terroriste.

Fin juillet, après l’audience de détermination de la peine, les avocats de Ben Uliel ont demandé au tribunal de revoir sa condamnation à la lumière des interviews données par Ahmed Dawabsha.

Alors que Ben Uliel a été reconnu coupable d’avoir commis le crime seul – bien qu’il aurait comploté avec un adolescent complice qui ne s’est finalement pas présenté – Ahmad a semblé réfuter cette affirmation, affirmant que plusieurs hommes étaient présents sur les lieux.

« Combien de colons y avait-il ? » a demandé le journaliste d’Al Jazeera à Ahmed, qui a marqué une pause pour réfléchir.

« Trois, je pense. Peut-être plus, je ne sais pas », a-t-il alors répondu.

Ahmed a ensuite déclaré à Al Jazeera que lorsqu’il s’est enfui de la maison en feu, des habitants des implantations ont pointé leurs armes sur lui et ont tiré, envoyant des balles qui ont ricoché sur le mur derrière lui. Il a indiqué l’endroit où ils auraient tiré.

Le procès n’a pas permis de prouver que des coups de feu avaient été tirés lors de l’incident.

Hussein Dawabsha (à gauche) est assis avec son petit-fils Ahmad, survivant de l’incendie criminel qui a tué ses parents et son frère de 18 mois, dans le village de Duma en Cisjordanie, le 18 mai 2020. (JAAFAR ASHTIYEH/AFP)

Selon les dossiers du tribunal, les avocats de la défense de Ben Uliel ont soutenu que la version d’Ahmed des trois agresseurs était fiable, et que le traumatisme l’avait « gravé dans sa mémoire ». La défense a déclaré qu’un tel récit « soulèverait suffisamment de doutes pour que [Ben Uliel] soit acquitté ».

La juge Ruth Lorch a déclaré que le jeune âge d’Ahmed ainsi que le traumatisme physique et émotionnel intense qu’il a subi la même nuit ont jeté des doutes sur sa capacité à se souvenir fidèlement de ce qui s’est passé.

« Je crois qu’aucune conclusion factuelle ne peut être tirée de sa version, car on ne peut pas déterminer que les déclarations qu’il a fournies sont fiables », a déclaré Lorch.

Ahmed avait alors été appelé à témoigner, mais la défense a réussi à soutenir qu’un enfant souffrant d’ESPT (état de stress post-tramatique) ne devait pas être forcé à témoigner.

Lorch a déclaré que la version d’Ahmed contenait des contradictions et des ambiguïtés. Sans interrogatoire d’expert, a-t-elle dit, les fragments de son récit qui avaient été diffusés dans les médias ne pouvaient donc pas être utilisés dans un tribunal.

« Il est impossible de dire quelle partie de ses déclarations repose sur la mémoire fiable d’un enfant de cinq ans et quelle partie est simplement le fait qu’il adopte des histoires qu’il a entendues ou qu’il a complétées à partir de son imagination », a écrit Lorch.

Jacob Magid a contribué à la rédaction de cet article.

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