Alon Shamriz, soldat tombé au combat ? La Cour suprême somme l’État de prendre sa décision
Alon Shamriz avait été tué par erreur par les troupes de Tsahal alors qu'il se trouvait en compagnie de deux autres captifs
La Cour suprême a entendu une requête de la famille de l’ex-otage Alon Shamriz, qui avait été accidentellement tué par les soldats de Tsahal, à Gaza, au mois de décembre dernier. Il se trouvait en compagnie de deux autres captifs et tous les trois avaient trouvé la mort alors qu’ils étaient parvenus à échapper à leurs ravisseurs.
Les juges ont indiqué à l’État qu’il devait prendre rapidement une décision sur la question « pour permettre à la famille de retrouver sa tranquillité d’esprit et pour lui rendre justice ».
Shamriz, 26 ans, avait été kidnappé par les terroristes du Hamas au kibboutz Kfar Aza, le 7 octobre, en même temps que Yotam Haim, 28 ans. Ils étaient retenus en captivité avec Samar Fouad Talalka, 24 ans, qui avait été pour sa part enlevé à Nir Am.
« Nous nous sommes sentis encouragés quand nous avons quitté l’audience. Nous avons le sentiment que les juges nous apportent leur soutien et nous demandons instamment à l’État de fixer une date définitive pour sa décision », a commenté Yonatan, le frère d’Alon. « À la lumière des propos tenus par les juges, nous exigeons et nous attendons du ministre de la Défense et de l’armée qu’ils prennent immédiatement une décision juste ».
En décembre dernier, Shamriz, Haim et Talalka avaient été abattus par les troupes de l’armée israélienne dans le quartier de Shejaiya, à Gaza, alors qu’ils tentaient de se mettre à l’abri, après avoir été pris par les soldats pour des hommes armés du Hamas.
Quelques jours plus tôt, Shamriz avait été filmé par une caméra GoPro qui avait été montée sur un chien de l’unité canine Oketz et qui avait été envoyé dans un bâtiment de la ville de Gaza au cours d’un échange de coups de feu. Dans l’enregistrement, le jeune homme appelait à l’aide, identifiant les trois captifs qui, disait-il, étaient parvenus à s’enfuir.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle pensait que les trois otages « ont fui ou ils ont été abandonnés par les terroristes qui les retenaient prisonniers » au moment où les soldats se rapprochaient. Elle a souligné que les troupes n’avaient pas rencontré de civils dans ce secteur de Gaza déchiré par la guerre depuis un certain temps.
Après la mort des trois otages, les militaires avaient publié des images sur lesquelles était écrit « SOS » et « A l’aide, 3 otages » en hébreu. Ces mots avaient apparemment été rédigés sur du tissu blanc, à l’aide de restes de nourriture.
La famille de Shamriz pense que son expérience en tant que soldat d’une unité d’élite a permis aux trois otages de survivre pendant plusieurs jours dans la bande de Gaza, notant qu’il avait été mobilisé dans le cadre du devoir de réserve, le 7 octobre.
Elle a fait savoir qu’aucune stèle ne serait posée sur sa tombe tant qu’il ne serait pas inhumé dans un cimetière militaire.