Amsalem limoge le responsable de la lutte anti-racisme du ministère de la Justice
Le ministre au sein du ministère de la Justice a limogé Aweke Zena, disant qu'il avait été nomme pour 6 ans, et non 8
Le député Likud David Amsalem, qui exerce des fonctions ministérielles au sein du ministère de la Justice, aurait limogé le chef de l’Unité de coordination antiraciste du gouvernement avant le terme de son mandat.
Aweke « Kobi » Zena, avocat chargé de la coordination du service depuis 2016, aurait été informé de son limogeage il y a de cela deux semaines, de retour d’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, a indiqué samedi la Douzième chaine.
Amsalem a affirmé par communiqué que les fonctions n’étaient supposées durer que six ans, mais des responsables du ministère de la Justice ont déclaré au quotidien Haaretz que des fonctions comme celles de Zena impliquaient généralement un mandat de huit ans.
Amsalem a dit avoir l’intention de nommer une nouvelle personne à ce poste.
L’unité de coordination anti-raciste du gouvernement a été créée sur la recommandation d’une commission mise en place par le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui-même, suite aux manifestations de 2015 provoquées par le passage à tabac, par les forces de police, d’un soldat de Tsahal d’origine éthiopienne.
Elle est chargée d’identifier les politiques gouvernementales qui enracinent et perpétuent les pratiques racistes et de recommander des réformes, ainsi que de recevoir et suivre les plaintes des citoyens qui s’estiment lésés.
Immigrant éthiopien, Zena est un procureur de carrière précédemment affecté au service de l’avocat général militaire de Tsahal ainsi qu’au bureau du procureur du district de Tel Aviv.
Le nom de Zena figure dans la liste, dressée en 2019 par le parti anti-LGBT Noam décrivant ses opposants dans les médias et au sein de la société civile, sous le titre « Contrôle du ministère de la Justice par des organisations de gauche ».
Un rapport annuel de l’unité antiracisme, publié en mars dernier, a révélé que les immigrants éthiopiens et citoyens arabes avaient été ciblés de manière disproportionnée par le système judiciaire entre 2019 et 2022.
En effet, selon ce rapport, les citoyens arabes concentrent 35 % des procès, alors qu’ils ne représentent que 21 % de la population, et les citoyens d’origine éthiopienne, 3,5 % alors qu’ils représentent 1,7 % de la population.
L’unité de coordination antiraciste du gouvernement a par ailleurs constaté que 4,26 % des mises en accusation pour crime impliquaient des Israéliens d’origine éthiopienne, et 31,6 %, des citoyens arabes.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.