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Amy Ettinger, auteure de chroniques sur la mort, succombe à un cancer à 49 ans

Les articles écrits par cette mère juive pour le Washington Post, sur ce qu'elle était en mesure de faire et de chérir malgré sa maladie incurable, ont inspiré des lecteurs du monde entier

L'auteure juive Amy Ettinger, aux côtés de son époux Dan White. (Autorisation : Dan White, via X/JTA)
L'auteure juive Amy Ettinger, aux côtés de son époux Dan White. (Autorisation : Dan White, via X/JTA)

JTA — Amy Ettinger, auteure et enseignante en création littéraire qui avait fait la chronique des derniers mois de sa vie dans des articles parus dans le Washington Post, a succombé à un cancer, le 20 mars, à son domicile de Santa Cruz, en Californie. Elle était âgée de 49 ans.

Ses écrits s’étaient concentrés sur les choses qu’elle avait été capable de faire et de chérir malgré un cancer rare et incurable appelé le léïomyosarcome : elle racontait avoir assisté à une représentation de « Mamma Mia ! » en compagnie de sa fille, une adolescente de 14 ans, ou avoir dégusté sa pâtisserie favorite dans une boulangerie de San Francisco.

« J’ai appris que la vie, c’est toute une série de moments et j’ai l’intention de passer chaque instant du temps qu’il me reste à savourer chacun d’entre eux, entourée par la beauté de la nature, par mes amis et par ma famille », avait-elle écrit.

Ettinger était une contributrice occasionnelle de Kveller, un site internet juif destiné aux familles partenaire de la Jewish Telegraphic Agency. Elle y avait partagé la recette de kugel de sa mère (« marron clair sur son sommet croustillant, à la couleur café au lait au milieu ! »), disant également comment, en tant que « Juive non-pratiquante », elle marquait Yom Kippour. La fête, en 2013, était tombée le jour même de son dixième anniversaire de mariage.

« Comme Yom Kippour, un anniversaire de mariage est le moment de prendre du recul face au quotidien – de réfléchir à ce qui est bien et à ce qui est moins bien, d’examiner les réussites et les erreurs, de se promettre de faire mieux au niveau personnel comme au niveau du couple », avait-elle écrit.

Ettinger était née à Rochester, dans l’État de New York, et a grandi à Cupertino, en Californie. Elle a découvert au lycée sa passion pour le journalisme. Elle s’est spécialisée dans la littérature américaine à l’UC Santa Cruz et a obtenu une maîtrise de journalisme à la Northwestern University, en 1999.

Elles a écrit pour le New York Times, le Washington Post, le New York Magazine, Salon, CNN, et Newsweek. Dans un article écrit en 2021 pour l’AARP, elle avait raconté comment la mort de sa mère lui avait donné l’envie d’apprendre ce qui était le jeu favori de Sheila Ettinger : le mahjong. Elle donnait des cours de rédaction littéraire au centre de formation continue de Stanford.

En 2017, la maison d’édition Penguin Random House avait publié son premier carnet de voyage sur les glaces en Amérique. Dedans, elle expliquait qu’elle conservait « entre quinze et trente dollars de glaces dans mon congélateur en permanence » – non pas pour les manger, mais « en système de secours d’urgence » – si les stocks de l’un de ses glaciers ou magasins favoris devaient s’épuiser.

Ses chroniques dans le Washington Post, qui étaient intitulées « Il ne me reste que peu de temps : J’espère que mes adieux vous inspireront », avaient fait leur apparition sur la page d’accueil du journal moins de deux semaines avant sa mort.

« Je fais le choix de consacrer mon temps et mon énergie limités à faire les choses que j’aime avec ceux et celles que j’aime le plus. C’est une formule qui fonctionne, je pense, indépendamment de là où vous en êtes dans votre vie », avait-elle écrit.

Dans un article rédigé après sa mort, son époux, l’auteur Dan White, a raconté qu’elle lui avait dicté sa dernière chronique depuis une salle de lecture de l’UC Santa Cruz, dont la vue donnait sur une forêt de séquoïas. Il a dit qu’elle avait obtenu des centaines de réponses personnelles : quelques-unes étaient « malvenues, avec notamment des lettres d’ultra-religieux qui voulaient que mon épouse, Juive et fière de l’être, soit sauvée pour être épargnée par les feux de l’enfer », ajoutant toutefois que la vaste majorité des courriers indiquaient qu’Ettinger était, pour ceux qui l’avaient lu, une source d’inspiration les déterminant à tirer le meilleur de la vie.

« Amy n’avait aucun moyen de savoir que ce qu’elle avait écrit sur le coup serait un appel à passer à l’acte pour des lecteurs de tous les États-Unis, du Canada, de France, de Pologne ou de Grèce », a écrit White.

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