Israël en guerre - Jour 469

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Ancien prisonnier de Sion, le dissident Edouard Kouznetsov s’éteint à l’âge de 85 ans

Ce Refuznik avait été l'un des responsables de l'Opération mariage - tentant de fuir l'Union soviétique, avec d'autres Juifs, en détournant un avion civil vide, une initiative qui avait tourné court

Le militant des droits de l'homme et écrivain d'origine soviétique, Eduard Kuznetsov, dans sa maison de Motza Illit, en Israël, le 8 avril 2015. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Le militant des droits de l'homme et écrivain d'origine soviétique, Eduard Kuznetsov, dans sa maison de Motza Illit, en Israël, le 8 avril 2015. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Eduard Kuznetsov, ancien prisonnier de Sion et journaliste pour un journal et pour une radio russophones, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 85 ans. Il était connu pour son rôle dans la lutte menée par les Juifs qui souhaitaient pouvoir quitter l’Union soviétique.

Sa fille Anat Zalmanson-Kuznetsov a annoncé son décès dans un message qui a été publié sur Facebook dimanche en tout début de matinée.

Kuznetsov avait été l’un des chefs de file d’une initiative prise par des Juifs soviétiques qui avaient tenté de détourner un avion civil vide avec 16 autres refuzniks. Leur objectif : fuir vers l’Occident.

L’opération, baptisée « Opération mariage » – les pirates de l’air avaient prétendu devoir se rendre à un grand mariage familial – devait initialement impliquer un plus grand nombre de fuyards mais un grand nombre d’entre eux s’étaient finalement désistés, deux groupes sionistes ayant fait part de leur désaccord avec cette initiative, disant que l’État d’Israël leur conseillait de ne pas le mettre en œuvre.

Toutefois, Kuznetsov, son épouse Sylva Zalmanson et l’un des organisateurs de l’Opération mariage, Mark Dymshits, n’avaient pas fait marche arrière et ils avaient continué à planifier leur départ avec 14 autres personnes, estimant que même s’il devait échouer, il attirerait l’attention, devant le monde entier, sur la situation difficile qui était celle des Juifs en Union soviétique.

L’opération avait finalement échoué, le KGB ayant eu connaissance du plan – et les pirates de l’air avaient été arrêtés sur la piste d’atterrissage, à quelques pas de l’avion.

Capture d’écran du film d’Anat Zalmanson-Kuznetsov avec son père (Autorisation/David Stragmeister/IBA & Latvia National Film Center)

Anat Zalmanson-Kuznetsov avait raconté cette opération dans un documentaire sorti en 2017 qui était intitulé « Opération mariage » – elle cherchait à déterminer, dans le film, si ses parents avaient été des terroristes. Elle répondait finalement à cette question par la négative, leur plan ayant eu pour fondement leur volonté de ne blesser personne.

Kuznetsov et Dymshits avaient été condamnés à mort et Zalmanson à 10 ans de prison. Huit des autres personnes avaient aussi écopé de diverses peines d’emprisonnement. Suite au tollé provoqué par le verdict dans le monde entier, la condamnation de Kuznetsov et de Dymshits s’était ensuite transformée en une peine de 15 ans de prison. Il avait été libéré en 1979 dans le cadre d’un échange de prisonniers soviétiques avec les États-Unis.

Il s’agissait du deuxième séjour en prison de Kuznetsov dans la Russie soviétique. Il avait été condamné, en 1961, à sept ans d’emprisonnement pour avoir lu des poèmes antisoviétiques en public à Moscou.

Après sa libération en 1979, Kuznetsov avait immigré en Israël avec Zalmanson, qui avait donné naissance à Zalmanson-Kuznetsov l’année suivante. Kuznetsov et Zalmanson avaient divorcé en 1982 et il avait épousé Larissa Gerstein en 1983. Le couple devait rester marié jusqu’à la mort de Gerstein, l’année dernière.

Entre 1982 et 2007, Kuznetsov avait travaillé pour divers journaux et stations de radio russophones en tant que journaliste et rédacteur en chef. Il avait reçu un prix récompensant l’ensemble de sa carrière en 2018, pour la contribution qu’il avait apportée au journalisme de langue russe en Israël.

Il avait également reçu un prix Gulliver en France en 1974 pour son livre Journal d’un condamné à mort – l’un des deux ouvrages qu’il avait écrits en prison dans le plus grand secret et qu’il avait fait passer clandestinement à l’Ouest. L’autre livre, qu’il a écrit en 1975, s’intitule Je suis un citoyen israélien !.

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