Après Jonathan Glazer, Sarah Friedland consacre son discours à son opposition à Israël
Sarah Friedland n'a pas mentionné l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre et couté la vie à plus de 1 200 personnes en Israël et au cours de laquelle 251 personnes ont été prises en otage
La réalisatrice Sarah Friedland a dénoncé, « en tant qu’artiste juive américaine », le « génocide israélien à Gaza », en recevant un prix à la 81e Mostra de Venise samedi.
La réalisatrice a reçu plusieurs récompenses (dont la meilleure réalisation) pour son film « Familiar Touch », présenté dans la section parallèle Orizzonti, qui suit le parcours d’une octogénaire en résidence médicalisée.
« En tant qu’artiste juive américaine (…), je dois noter que j’accepte ce prix le 336e jour du génocide israélien à Gaza et la 76e année d’occupation », a-t-elle déclaré sur la scène du Palais du cinéma.
« Je crois qu’il est de notre responsabilité, en tant que travailleurs du cinéma, d’utiliser les plateformes institutionnelles à travers lesquelles nous travaillons pour remédier à l’impunité d’Israël sur la scène mondiale. Je suis solidaire du peuple palestinien dans sa lutte pour la libération », a-t-elle ajouté.
Jewish director Sarah Friedland accepted the #VeniceFilmFestival Lion Of The Future Award for Best Debut Film for ‘Familiar Touch’.
During her speech she said that she stands in solidarity with the people of Palestine and says “I am accepting this award on the 336th day of… pic.twitter.com/w3uL3MyK1S
— Deadline (@DEADLINE) September 7, 2024
Elle n’a pas mentionné l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre, et couté la vie à plus de 1 200 personnes en Israël et au cours de laquelle 251 personnes ont été prises en otage. Parmi elles, 97 sont toujours dans les geôles du Hamas, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée.
Israël a réagi à ce pogrom en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 40 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 17 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles mais rappelle que le Hamas utilise constamment les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
A LIRE : Le discours de Glazer aux Oscars suscite de vives réactions dans la communauté juive