Arrestation d’un étudiant de UMass qui a agressé un étudiant à une veillée Hillel
L'incident a eu lieu lors d'une marche de solidarité avec les otages israéliens détenus à Gaza, s'ajoutant à d'autres incidents antisémites sur des campus universitaires
JTA – Un étudiant de l’université du Massachusetts (UMass) Amherst a été arrêté par la police universitaire pour avoir frappé un étudiant juif et craché sur un drapeau israélien lors d’une veillée pour les otages.
Selon les responsables de l’école et du centre Hillel de l’UMass, l’agression s’est produite vendredi lors d’une marche de solidarité organisée par Hillel, qui avait installé des tables de Shabbat vides symbolisant les plus de 200 otages israéliens détenus par le Hamas et d’autres groupes terroristes dans la bande de Gaza.
Selon un « message de la sécurité » publié dimanche par Hillel pour alerter les gens sur l’incident, l’étudiant en question s’est d’abord comporté de manière agressive faisant un doigt d’honneur aux participants. À la fin de la manifestation, précise le message, le même étudiant est revenu, a donné un coup de poing à un étudiant juif qui tenait un drapeau israélien puis a craché sur le drapeau. Un membre du personnel de Hillel est intervenu pour « calmer la situation » et la police du campus a pu arrêter l’auteur des faits.
Les autorités de l’UMass ont condamné la conduite de l’agresseur en la qualifiant de « répréhensible, illégale et inacceptable » et ont déclaré que l’étudiant serait tenu pour légalement responsable et serait sanctionné en vertu du code de conduite des étudiants. L’étudiant a été libéré sous caution et est interdit de présence sur le campus. L’administration a ajouté que l’étudiant juif agressé n’avait pas été blessé.
Cet incident est le dernier exemple d’actes antisémites sur un campus où la police a dû intervenir depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a commencé le 7 octobre. La semaine dernière, un étudiant de l’université Rutgers a été accusé d’avoir proféré des menaces en ligne à l’encontre d’un étudiant israélien membre de la fraternité juive AEPi, selon le site d’information local Patch.
L’incident survenu à UMass a eu lieu moins d’une semaine après l’arrestation d’un étudiant de l’université Cornell qui avait proféré des menaces de mort à l’encontre des Juifs du campus, et quelques semaines après l’inculpation d’un suspect pour crime de haine coupable d’avoir attaqué un étudiant de l’université de Columbia.
Le mois dernier, plusieurs professeurs d’université à travers le pays ont soit salué publiquement l’attaque du Hamas, soit ils se sont attaqués aux « sionistes », et des groupes d’étudiants ont projeté des messages antisionistes sur une bibliothèque du campus de l’université George Washington.
Plusieurs parents d’étudiants juifs ont tenté de se mobiliser autour de la question, tandis que des centres universitaires juifs ont fait pression sur les universités pour qu’elles améliorent la sécurité de leurs étudiants.
La guerre actuelle a commencé après que l’assaut du Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui a fait 1 400 morts – pour la plupart des civils – et des milliers de blessés. Depuis lors, Israël a riposté en menant des frappes aériennes et une invasion terrestre de la bande de Gaza.
Dans une lettre adressée à la communauté universitaire de UMass à la suite de l’incident de vendredi, Shelly Perdomo-Ahmed, vice-chancelière par intérim chargée des relations avec les étudiants et de la vie sur le campus, et Tyrone Parham, vice-chancelier adjoint et chef de la police, ont écrit : « L’antisémitisme, l’islamophobie ou toute autre forme de sectarisme n’ont pas leur place dans notre communauté. »
« Soyons clairs, il s’agit des actions d’un individu qui n’a parlé et agi qu’en son nom », ont-ils ajouté. « Les manifestations et les actions pacifiques doivent être et seront protégées sur notre campus. »
Le rabbin Aaron Fine, directeur de UMass Hillel, a refusé tout commentaire à la Jewish Telegraphic Agency. Dans son communiqué, Hillel a encouragé la communauté universitaire à continuer à « donner l’exemple en matière de comportement civique ».
« Nous savons que cet incident est troublant pour beaucoup d’entre nous, en particulier à un moment où les tensions, les émotions et les inquiétudes sont exacerbées sur notre campus », peut-on lire dans le message. « Mais nous ne devons pas permettre aux voix et aux actions des extrémistes de susciter une peur injustifiée ou de dominer le climat du campus ».
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.