Au Barnard College, les activistes distribuent des tracts de propagande du Hamas et du Hezbollah
La police de New York évacue les manifestants anti-israéliens du Barnard College après une alerte à la bombe - dernier épisode d'une montée en pression sur les campus de Columbia
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

NEW YORK – La police a évacué les manifestants anti-israéliens de la zone d’une bibliothèque du campus Barnard de New York, mercredi, après une manifestation bruyante et une alerte à la bombe, dernier incident en date d’une série d’incidents qui s’intensifient sur le campus.
Un groupe de manifestants est entré dans la bibliothèque Milstein de Barnard, où ils ont scandé des slogans anti-israéliens, brandi des drapeaux palestiniens, battu un tambour et porté une effigie du président de l’université.
Barnard est affilié à l’université de Columbia et les groupes de manifestants comprennent des étudiants des deux institutions.
Les manifestants ont scandé « Mettez-y fin » dans un mégaphone, selon des images partagées par les activistes, dont la plupart des visages étaient comme d’habitude couverts par des keffiehs et des masques.
Des étudiants juifs présents sur les lieux ont partagé des photos montrant que les manifestants avaient distribué des tracts du « bureau médiatique du Hamas », des photos de feu Hassan Nasrallah, chef terroriste du Hezbollah, et avaient écrit « Mort à l’Amérique » dans le livre d’or de la bibliothèque.
Des militants ont affiché des autocollants en marge de la manifestation, à l’effigie du chef du Hamas Yahya Sinwar, l’un des cerveaux de l’attaque du 7 octobre 2023, qui a été tué à Gaza par les forces israéliennes l’année dernière.
Happening now: protesters @BarnardCollege are handing out pamphlets written by the Hamas Media Office justifying October 7th.
This is terrorist support in its rawest and most obvious form. pic.twitter.com/1t2V9HDNvw
— Elisha (Lishi) Baker (@LishiBaker) March 5, 2025
Les administrateurs de Barnard ont distribué des lettres indiquant que les perturbations et le blocage de la bibliothèque constituaient une « activité non autorisée » et que les manifestants avaient refusé de se disperser, malgré de multiples avertissements.
La lettre avertissait les manifestants que la sécurité du campus « vérifierait vos papiers d’identité et vous escorterait hors du campus de Barnard ».
Plusieurs heures après le début de la manifestation, la police de New York a déclaré qu’elle répondait à une alerte à la bombe sur le site et que toute personne refusant de partir était susceptible d’être arrêtée. Les étudiants ont refusé de partir, affirmant qu’ils ne croyaient pas que l’alerte à la bombe était réelle.
‼️BREAKING: Barnard admin attempt to clear sit-in by claiming there is a B*MB THREAT on the building!
Students are standing their ground and not taken in by admin LIES! pic.twitter.com/iYwZQ86LS0
— Unity of Fields (@unityoffields) March 5, 2025
Des images ont montré des manifestants affrontant la police, criant après les policiers et se faisant arrêter. La police de New York n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Columbia a déclaré dans un communiqué que Barnard était une institution distincte, bien qu’elle soit affiliée, et a qualifié la perturbation de « conduite inacceptable ».
La manifestation a eu lieu un jour après que l’administration Trump a menacé de supprimer plus de 50 millions de dollars de contrats avec Columbia, et a déclaré qu’elle examinait plus de 5 milliards de dollars d’engagements de subventions fédérales à l’université, en raison de l’antisémitisme.
La commission de l’Éducation et de la Main-d’œuvre de la Chambre des représentants, qui interroge les universités sur l’antisémitisme depuis le 7 octobre, a qualifié la manifestation de « honteuse ».
Dans un autre avertissement, Trump a déclaré mardi qu’il supprimerait le financement fédéral de tout établissement d’enseignement « qui autorise des manifestations illégales », dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.
Les protestations sur le campus ont repris après que Barnard a expulsé deux étudiants pour avoir perturbé le cours d’un professeur israélien au début du semestre.

La semaine dernière, des manifestants anti-israéliens ont envahi un bâtiment du campus de Barnard, blessant un employé de l’université et causant 30 000 dollars de dégâts en réponse aux expulsions. Un groupe de protestation sur le campus a déclaré lundi qu’un troisième étudiant de Barnard avait été expulsé.
Mardi, plus de 200 manifestants anti-israéliens ont protesté contre un événement organisé par l’ancien Premier ministre Naftali Bennett à Columbia.
L’année dernière, des manifestants anti-israéliens ont occupé un bâtiment sur le campus de Columbia. L’administration a fait appel à la police pour évacuer les manifestants, ce qui a donné lieu à des dizaines d’arrestations. Un groupe d’activistes extérieurs au campus a diffusé mardi de nouvelles images de l’occupation.
Mercredi également, le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête sur l’antisémitisme à l’université de Californie, l’un des principaux systèmes universitaires publics des États-Unis.